• 7ème journée : samedi 25 juillet 2015 - 65 km. Total kilomètres : 561

    Réveil à 4 heures à cause d’une grosse averse qui fait un vacarme sous ma tente. Le vent s’est amplifié. L’eau de pluie rentre légèrement sur les extrémités (côtés) et le haut de la tente. C’est le problème de ce genre de tente qui est certes peu couteuse et légère mais c’est au prix d’une qualité médiocre. Sans double toit, la pluie rentre facilement. Je range mes affaires, en met un maximum dans les sacoches pour qu’elles ne soient pas mouillée. Maintenant je n’ai plus qu’à attendre que la pluie se calme pour pouvoir me rendormir mais l’anxiété persiste. Est-ce que le vent ne va pas détacher les piquets de la tente, est-ce que la pluie ne va pas encore plus s’infiltrer dans la tente ? A 6 heures, la pluie se calme un peu. Moment pour moi de dormir. C’était malheureusement l’heure que je m’étais fixée pour me lever mais vu le sale temps, il n’est pas question de partir maintenant. A 8 heures je me lève et constate que la pluie s’est vraiment calmée, ne tombant que par intermittence. Espoir ? Oui ! Je discute un peu avec mon voisin qui me raconte plein de choses (un grand bavard), se confie et commence à parler de Jean-Marie Le Pen sans dire exactement le fond de sa pensée. La conversation se termine, il faut que j’aille aux toilettes ! La veille, je l’avais entendu parler avec sa femme et le couple de gérants du camping de la chasse (ni l’un des hommes, ni l’autre n’en sont fans) de la pêche (des « pratiquants »), de foot, des gitans (« Il y en a des biens surtout chez les anciens ») l’élevage de poules (la gérante préfère acheter un poulet plutôt que de la tuer elle-même car elle « aime » les animaux. Si on aime autant les animaux, pourquoi les manger ? Parce que c’est une tradition ? Une habitude ? Comme l’est le foot, la chasse, la pêche et la… bière !? On perpétue éternellement les mêmes habitudes parce que c’est comme ça, sans remettre en question notre façon de vivre, de penser, d’agir). Un drapeau bleu, blanc, rouge flotte dans le camping. Glurk, je me sens mal à l’aise dans ce lieu. Peut-être est-ce dû au fait qu’il est petit, familial et par conséquent on remarque plus facilement ce qui plait et déplait ? Doudeauville est un petit village en pleine campagne et sans vouloir tomber dans les à priori, je (re)sens la France profonde fermée et ancrée dans ses habitudes.

    7ème journée : samedi 25 juillet - 65 km. Total kilomètres : 561

    Avec les indications de mon voisin je trouve facilement Haussez, à 5 kilomètres de là et qui me remettra sur les rails de l’avenue verte, en direction de Gournay-en-Bray. 22 kilomètres au compteur lorsque je fais une halte à Gournay pour déjeuner. Sur le chemin, j’avais réussi à trouver une épicerie/restaurant qui m’a permis de me ravitailler en fruits, légumes, baguette et même un paquet de biscuits apéritifs, la totale ! Au programme : sandwich au pâté végétale (l’originalité à l’état pur), 3 abricots, 2 bananes et une carotte. J’écris ces notes sur des marches de l’une des places principales du centre ville. Les 22 kilomètres, malgré les côtes ne m’ont pas paru insurmontable, comme booster par les premiers rayons de soleil et d’avoir quitter ce camping. Direction Gisors ! En passant par Saint-Germer-de-Fly (pas de mouche au programme !), Neuf-Marché, entre autres. Un parcours vallonné, un peu moins tout de même que la précédente portion mais le relief y est. Des moments fabuleux à admirer de beaux paysages, entre une côte et une descente : champs, forêts, vaches, herbes… magnifique, je vous le dis ! Les voitures se font rares, ce qui augmente mon bonheur. Bonheur d’un jour, bonheur toujours ! A Gisors, je suis la route qui m’amène sur la véloroute jusqu’à Bray-et-Lû et m’arrête 5-6 kilomètres après Gisors, au camping de Dangu. J’installe ma tente près de l’étang. Je n’ai jamais été dans un camping d’où l’on peut voir d’aussi beaux paysages et avec  le soleil, le chant des oiseaux, ça devient magique. Des instants qui restent gravés dans ma tête. Je fais sécher mes affaires (souvenez-vous de la pluie cette nuit qui s’est infiltrée dans la tente) et n’ai plus le courage de retourner à Gisors pour faire des courses. Le côté du camping où ma tente est montée est calme tandis que de l’autre côté, j’entends de la musique, des cris, c’est la fête au camping ! J’ai besoin de calme, de repos. Bonne nuit les petits !

    7ème journée : samedi 25 juillet - 65 km. Total kilomètres : 561

    7ème journée : samedi 25 juillet - 65 km. Total kilomètres : 561

    7ème journée : samedi 25 juillet - 65 km. Total kilomètres : 561 

    Au camping de Dangu 

     

    Lire la suitedimanche 26 juillet 2015 (8ème et ultime journée)


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