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    C’est une vidéo contemplative, mise en musique. Pas de paroles, juste des images vues à travers mes yeux. 

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    Clouds par Huma-Huma

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    Samedi 9 septembre 2023 : 63 kilomètres

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    La (presque) canicule battant tous les records pour un début de septembre, j'ai décidé de me rendre vers un secteur régulièrement ombragé par les forêts et que je connais un peu. Je privilégierai les longues pauses à midi pour éviter de pédaler durant  les heures où le soleil tape le plus. Je projette aussi de m'arrêter relativement tôt le premier jour pour bien récupérer dans la soirée et aussi prendre mon temps et profiter de la forêt.

    Juste avant d'enfourcher mon vélo, un mouvement dans le hall de mon immeuble me fait ressentir une douleur au genou qui n'est pas nouvelle. Que vais-je faire ? J'annule ? Trente secondes plus tard je décide tout de même de partir. Avant, je fais quelques étirements pour tester le genou. Pas complètement concluant. Me voilà partie. Direction le parc régional de la Haute Vallée de Chevreuse situé dans l'Essonne et en grande partie dans les Yvelines. Je vais essayer d'y trouver un peu de fraîcheur ! Je m'y suis déjà rendue 2 jours il y a 4 semaines.  Ayant déjà proposé un long compte-rendu et afin de ne pas me répéter, je propose pour celui-ci un bref aperçu de mes deux jours.

    La Haute Vallée de Chevreuse est certes régulièrement ombragée mais les parties vallonnées ne sont pas toujours faciles ! Vallonnées mais rien en comparaison des massifs montagneux. C'est en tout cas un bon entrainement. Après une trentaine de kilomètres, en pleine côte, ma chaîne déraille. En 8 ans, la chaîne a très, très rarement déraillé. Je retire les sacoches pour mettre le vélo à l'envers. Je sais la remettre mais je n'ai pas envie de me salir les mains. Malgré les chiffons utilisés j'ai un peu de cambouis sur les mains. J'essaie de retirer le gros avec un peu d'eau que je ne veux pas gaspiller. Je sais que je pourrai refaire le plein d'eau et me nettoyer les mains à une fontaine située à Auffargis mais je reste sur mes gardes avec la chaleur. Mais avant, je ferai une pause déjeuner et lecture devant l'étang des Vallées, comme la dernière fois. Comme il est bon de profiter d'un bon repas, un sandwich composé de terrine végétale aux cèpes, accompagné de tomates cerises et de feuilles de salade, suivi de deux bananes et d'une boisson plus ou moins fraîche. Je commence la lecture d'un nouveau livre "Gobi et moi", l'histoire de Dion Leonard, un coureur d'ultramarathon. Lors d'une course sur plusieurs jours en Chine, il va faire  la connaissance d'une chienne abandonnée. Il l'appellera Gobi, comme le désert de Gobi qu'il a parcouru. 

    Arrivée à Auffargis, un peu moins de 50 kilomètres depuis le départ, je recharge mes gourdes en eau, me lave les mains et je suis prête à repartir. Plus loin, je m'arrête devant les étangs de Bourgneuf et de Hollande. Incroyable : les dernières fois, la "plage" étaient remplie de monde. Maintenant, la haute saison est terminée, c'est le calme. Tant mieux ! J'admire les étangs, prends des photos et me voilà repartie pour trouver un lieu de bivouac dans le secteur. Je ne veux pas traîner, ni faire trop de kilomètres par rapport à la chaleur et surtout mon genou. Ce n'est pas la souffrance mais je sens une petite douleur. Mieux vaut le reposer au plus tôt et moi aussi pour la même occasion ! Sitôt dit, sitôt fait, je m'engouffre dans la forêt. Suffisamment loin du chemin pour ne pas être vue, je décide d'y faire mon campement du soir. Relativement proche de la route, j'entends le bruit des voitures mais je sais que dans la nuit le passage des voitures sera très réduit. 

    Il est 17 heures. Allongée sur la bâche, je continue la lecture du livre puis je prépare un nouveau sandwich vegan que je m'empresse de manger. Miam miam ! Il me fallait du carburant ! Je crois voir au loin un chien en train de courir. Il fait des sauts. Bizarre. Je me rends compte rapidement que le chien est en fait un chevreuil. Je n'ai pas le temps de prendre mon appareil photo pour l'immortaliser. Mince. Mais ce n'est pas grave, c'est instant a été magique. Le plus beau cadeau de la journée. Je me sens si bien dans cette forêt, c'est si paisible. Installation de la tente, lecture à nouveau et il est temps pour moi de faire dodo. Extinction des feux à 21 heures.

     

    Dimanche 10 septembre 2023 : 72 kilomètres

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Réveillée de nombreuse fois et rapidement réendormie dans la nuit, mon cerveau anxieux est en alerte. Pas de menace, juste des précotions. Pas de fraicheur dans la nuit, j'ai même eu chaud au début. Puis j'ai mis le bas du cops dans le sac de couchage et enfin la totalité sauf la tête. Je me réveille définitivement à 7 heures et pars du campement à 8 heures. Encore un bivouac agréable (je ne vais pas m'en plaindre !).

    Quelques erreurs d'aiguillages et j'arrive enfin à reprendre la direction d'Auffargis. Dans le secteur je vois bien plus de cyclistes sur route que d'automobilistes, c'est chouette ! Je vois sur le bas côté un chevreuil mort. C'est si triste, renversé par un.e automobiliste. Il fait partie de tous ces animaux morts à cause de forêts coupées par des routes. Les animaux "sauvages" ont leur territoire de plus en plus menacé. Et bientôt, ça sera l'ouverture de la chasse. Comment des personnes peuvent-elles prendre plaisir à traquer puis à tuer des animaux ? Je ne comprendrai jamais. 

    J'avance doucement mais sûrement. Le genou est moyen mais il tient le coup. Il aura besoin de repos au retour. Je m'arrête à une petite vingtaine de kilomètres de mon domicile, à Vauhallan, dans l'Essonne, afin de pique-niquer. Il est midi bien passé. Un cadre agréable en hauteur sous des arbustes pour me cacher du soleil. Je déguste un couscou végétalien provenant d'un plat préparé bio puis une pomme. A nouveau je prends mon livre puis ferme les yeux et profite de ce moment fort agréable. Je reprends la route sous un soleil omniprésent et très chaud. J'avale beaucoup d'eau. Le retour approche. Un peu avant 16 heures j'arrive à destination. La douleur du genou intervient lorsqu'il est tendu donc gênant en marchant, moins en pédalant. Je range mes affaires puis la douche tant méritée arrive ! Malgré le stress à cause de la blessure au genou, j'ai passé d'excellents moments. Merci de m'avoir lue et je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures.

    Maintenant, place aux photos.

     

    Cliquez sur les photos pour les agrandir

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023

    Week-end dans la Vallée de Chevreuse (136 kms), 9 et 10 septembre 2023


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    C’est une vidéo contemplative, mise en musique. Pas de paroles, juste des images vues à travers mes yeux. 

    Musique (licence Creative Commons) :

    - WHITESAND - Fall (2016) 

    Clip -  site internet - bandcamp - spotify - instagram

     

     

    Compte-rendu :

     

    Dimanche 13 août 2023 :

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Une douleur au tendon d'Achille liée à une bursite m'a empêché de voyager à vélo cet été. Le problème persiste mais la douleur est moindre. Partir deux jours, c'est déjà mieux que rien. Et deux, c'est déjà beaucoup. Pourquoi vivre dans la frustration en voulant toujours davantage ? Direction la Haute Vallée de Chevreuse. Je suis très heureuse de partir. J'ai envie de partir, de pédaler, de décompresser, de voir la forêt de Rambouillet, des étangs, de me poser, de profiter de l'instant présent. Bref, je suis on ne peut plus enthousiaste.

    Sur mon vélo, j'ai installé les deux sacoches arrières, la tente sur le porte-bagage, une sacoche de guidon et une petite sacoche de cadre pour le nécessaire de réparation. S'ajoute deux gourdes pour un total d'un peu moins de deux litres. Le poids du matériel est bien sûr inférieur à celui de périple d'une à deux semaines mais on le sent tout de même, surtout en vallée de Chevreuse avec son relief vallonné.

    Départ à 9 heures. Deux cents mètres plus loin je m'arrête devant une boulangerie pour acheter une baguette qui servira pour le repas du midi et du soir. Un dimanche en plein mois d'août, je ne suis pas sûre d'en trouver une sur ma route. Mieux vaut prendre ses précotions. 

    L'année dernière à peu près à la même période j'avais également pédalé dans le parc régional de la Haute Vallée de Chevreuse durant deux jours (voir compte-rendu et vidéo). C'était d'ailleurs fois la dernière fois où je m'étais rendue dans le secteur. Alors oui, la Haute Vallée de Chevreuse me manque. Sa (ses) forêt(s), son relief vallonné, ses étangs. Il est temps d'y retourner ! 

    Circulation calme, encore plus calme que d'ordinaire pour un dimanche matin. Le mois d'août y est pour beaucoup. J'aime cette tranquillité que je recherche en permanence. Arrêt au bout d'une quinzaine de kilomètres à Vauhallan situé dans l'Essonne devant son cimetière municipal afin de remplir une gourde d'eau. Les cimetières sont ma principale source d'eau. L'eau, comme la nourriture, est un élément indispensable pour tout individu et encore davantage lors des voyages à vélo. C'est le carburant du/de la cycliste. En parlant d'eux/elles justement, j'en croise sur mon trajet mais moins que d'habitude en vallée de Chevreuse un dimanche. Certainement connaissez-vous la raison. Le mois d'août ! Après 22 kilomètres je suis surprise de bien négocier une pente d'1,5 kilomètre en lacet à Giff-sur-Yvette. Je ne suis jamais très à l'aise à cause des voitures qui peuvent coller et mettre davantage de pression sur ma personne. Aucune voiture derrière donc tout va bien. 

    J'arrive dans les Yvelines, d'abord à Saint-Rémy-lès-Chevreuse puis Chevreuse, et ses forêts. Les routes sont ombragées par les arbres. C'est vraiment agréable, un grand plaisir de me retrouver dans le secteur. Je négocie lentement les côtes. Je n'ai de toute façon pas le choix avec ma maison dans les sacoches et surtout des capacités musculaires et cardiaques limitées. Je ne suis pas venue pour participer au tour de France alors tout va bien.  Je vais à la vitesse de mes capacités et de mes envies.

    A Cernay-la-Ville, je bifurque sur la D24, une petite départementale agréable, encore plus ombragée et bordée par la forêt. Au bout de quelques kilomètres j'aperçois un plan d'eau. Après avoir regardé sur la carte IGN j'ai cru deviner l'étang de l'Abbaye mais en regardant de plus près sur une autre carte, celle de randonnée, donc plus précise, j'imagine plutôt l'étang des Vallées. J'aurais voulu pédaler davantage avant de déjeuner mais le cadre est si agréable. Je m'installe à quelques dizaines de centimètres de l'étang et pause une bâche au sol afin d'y déposer mon repas. Un  pique-nique improvisé composé d'un sandwich au caviar d'aubergine supplémenté de tomates cerises et de quelques feuilles de salades. Un régal ! Non, carrément un festin ! En dessert, deux bananes complètement le festin. Que rêver de mieux ? Rien, le bonheur est si proche durant ces instants où tout en me délectant je regarde l'étang. Après le déjeuner, je rédige des notes qui serviront pour le compte rendu que vous êtes en train de lire. Je profite de ce lieux idyllique pour commencer un nouveau livre "Le monde selon Nala" de Dean Nicholson. Il raconte l'histoire de l'auteur, un écossais de 30 ans en 2018, parti faire le tour du monde à vélo. Sur sa route, il rencontrera Nala, une chatonne abandonnée. Il l'adoptera très rapidement. Le livre est leur histoire. Un témoignage touchant tant Dean est attachant et très sensible. Il fait en sorte de rendre heureuse Nala, en se préoccupant sans cesse de son bien être, se posant une quantité de questions. Grâce à leur popularité grandissante obtenue sur les réseaux sociaux (facebook, instagram, youtube) Dean sauvera concrètement des animaux et sensibilisera son public à la cause animale et à des questions environnementales (adoptions, récoltes de dons pour des associations, ramassage de déchets, etc.).

    Aujourd'hui le soleil fait régulièrement son apparition. La température maximale dans la journée est de 25 degrés. Très bien pour pédaler. La température de demain sera de quelques degrés supplémentaires.

    Je m'arrête quelques instants à Auffargis pour remplir mes gourdes dans une fontaine en extérieur située en face du petit hôtel de ville. Non loin de là, je fais une petite halte pour admirer l'étang de Saint-Aubert qui fait partie d'un "lot" d'étangs situé dans le secteur, notamment celui de Hollande que j'ai vu lors de mes deux dernières sorties de deux jours dans le parc régional. J'emprunte une nouvelle départementale puis bifurque vers des sentiers/chemins. Erreur d'aiguillage comme je sais si bien le faire. Au lieu de me rendre vers le lot d'étangs, je m'en éloigne. Ce n'est pas grave, je n'avais rien de précis en tête pour ces deux jours. J'arrive à Saint-Léger-en-Yvelines - oui, nous sommes toujours dans les Yvelines ! -. A partir de ce moment, je vais chercher un lieu pour bivouaquer. Malheureusement, l'accès à la forêt n'est pas toujours évident ou alors le terrain peu adapté pour installer une tente.. Certaines forêts sont mêmes  interdites au public.

    Au bout de 92 kilomètres (je m'étais fixée 70 kilomètres maximum) je m'engouffre dans une forêt, proche d'une départementale, non loin de Rambouillet. Il est déjà 18 heures. Je pose la bâche parterre et prépare un repas très rapide, le même que ce midi. J'utilise l'autre moitié de la baguette achetée ce matin et concocte le même style de sandwich mangé quelques heures plus tôt et c'est toujours un festin pour moi. Une pomme remplace les deux bananes du midi. Programme du soir : écriture, lecture, photos, montage de la tente et dodo. Allongée, la tête posé sur une sacoche j'observe les les arbres, les feuilles. Je me sens si bien ici. Je suis si bien. Quel bonheur. J'aime l'idée de m'approprier un espace, que ce soit un quart d'heure ou une nuit puis partir, sans laisser de trace. Pas comme ces personnes qui ont laissé des bouteilles en verre dans la forêt pensant certainement que quelqu'un.e ira les ramasser pour elles. Bref, tant que les gens ne se responsabiliseront pas, comment la société pourrait évoluée en mieux ? La société, c'est toi, moi, nous. Enfin, le peuple n'a pas de pouvoir ou si peu. Ce n'est pas une raison pour faire n'importe quoi. La planète n'est pas plus aux détenteurs du pouvoir et du capitalisme qu'à toi, à moi, à nous, aux animaux. La Terre est à tout le monde ou alors elle est à personne. Elle est plutôt à personne. Nous sommes juste des locataires. Au loin j'entends un coq puis le silence. Le silence s'estompe régulièrement avec le bruit des vrombissements de voitures. La route est à côté, la route qui a séparé la forêt. L'espèce humaine s'approprie tout sur son passage, se croyant maître de l'univers. Surtout maître des conflits, des inégalités, des injustices et en même temps d'une richesse infinie : musique, théâtre, dessin, peinture, cinéma, littérature, musique, sciences, etc. Un paradoxe dans un monde paradoxal. Le silence, les arbres, la forêt : moment intense, moment fort. Après avoir lu quelques chapitres du livre entamé ce midi, je monte la tente à 20 h 15 et rentre le matériel. Rapidement je m'installe dans le sac de couchage pour me réchauffer. Je repense aux 92 kilomètres, la plus longue distance parcouru depuis le début de l'année. Concernant la pratique du vélo, je suis sur une pente ascendante :  la motivation est présente et ma récompense sont ces deux jours en forêt de Rambouillet. Je me prévois déjà un week-end en septembre dans le parc régional du Gatinais Français. Le moral est là, des projets vont se mettre en place.

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

     

    Lundi 14 août 2023 :

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Après avoir été réveillée dans la nuit à de nombreuses reprises notamment par les aboiements des chiens présents dans les jardins des habitations voisines. Des aboiements/hurlements entre chiens, comme si une meute allait entrer dans la forêt pour me dévorer. Bon, c'était le côté "je cogite trop". Mais par moment, la peur s'emparait tout de même de moi, l'espace de quelques secondes. La circulation routière en pleine nuit était calme mais je pouvais être réveillée lorsqu'une voiture fonçait ou une musique mis à fond. J'ai également eu un peu froid au milieu de la nuit. Je me suis donc engouffrée au maximum dans le sac de couchage. Ma nuit a été moyenne mais correct tout de même pour un bivouac (je n'en ai pas assez fait pour être suffisamment sereine, c'est par la pratique qu'on arrive à maîtriser ses peurs).

    Levée à 6 h 15. J'ai d'abord rangé mes affaires dans les sacoches puis j'ai déplié la tente. Une heure plus tard j'étais sur la route, toute fière de moi. Contente d'avoir surmonter mes craintes de bivouaquer, d'avoir pu profiter dans la soirée de la forêt même si l'emplacement n'était pas idéal (près de la route) mais hier je ne voulais pas pédaler davantage. Il était donc important que je trouve très rapidement un lieu pour y passer la soirée et y dormir. De toute façon, rien n'est idéal et parfois, il est préférable de s'accommoder de ce que l'on trouve, plutôt que de chercher un lieu qui n'existe que dans sa tête. Après réflexion et expérience je pense que la tente est une bonne formule pour moi. J'avais déjà testé de dormir à la belle étoile sur une bâche (la météo n'annonçait pas de pluie) mais je doute, pour le moment, que je retenterai l'expérience. L'avantage est que je gagne deux kilogrammes en moins et cela m'évite de monter et démonter la tente. Mais j'y vois surtout une certaine sécurité (imaginaire ou pas, je pense que c'est surtout psychologique en grande partie). J'évite aussi d'être piquée dans la nuit par tous les insectes en recherche de sang. Je gagne aussi un peu de chaleur. Du coup, je préfère avoir deux kilogrammes en plus sur mon vélo et de prendre du temps pour l'installation et la désinstallation de la tente.

    J'arrive rapidement à Rambouillet. Je suis étonnée par le peu de circulation, m'imaginant les gens se rendant à leur travail. Il est vrai que nous sommes en pleine période de congé avec en supplément le pont de l'Assomption. J'ai des difficultés pour sortir de Rambouillet afin d'emprunter la départementale 906 qui me permettra de sortir du parc régional de la Haute Vallée de Chevreuse. Je tourne à gauche, à droite et encore et encore. C'est comme une impression d'éternel recommencement car j'ai la mauvaise tendance à me perdre dans les indications ou de ne pas les voir. Une fois arrivée sur la D906, je suis à nouveau étonnée de ne pas voir plus d'automobilistes. Je croise quelques cyclistes avec leur beau vélo de route. Arrivée à Cernay-la-Ville, je remarque la boulangerie et le petit supermarché fermés. Je pense sincèrement que je ne trouverai aucun commerce ouvert aujourd'hui. Ce n'est pas grave, je l'avais prévu. D'ailleurs, si je ne fais pas de pause, il ne sera pas nécessaire de pique-niquer sur le chemin puisque je prévois d'arriver chez moi vers midi. Je connais bien cette départementale pour l'avoir empruntée un certain nombre de fois. J'ai les jambes fatiguées de la veille mais ça va. Et plus je pédale et plus je suis motivée, comme si des ailes avaient poussées sur moi cette nuit. Mais non, c'est juste que je suis joyeuse, heureuse d'être là, d'être enfin partie à vélo cette année même pour une courte durée. La durée n'est pas importante. C'est l'intensité et le plaisir qui le sont. Passer deux journées à pédaler en voyant des arbres, des forêts, des étangs, des champs et aussi des chevaux, des vaches, des chèvres (même si je suis consciente que ces animaux sont exploités et ça m'attriste beaucoup) est un beau cadeau. Dormir en forêt en est un aussi. C'est important de vivre dans l'instant présent, de profiter des choses simples. Pédaler est un véritable moteur pour être dans ses pensées, réfléchir, lancer des projets. Cela apporte une véritable sensation de bien-être également. Ayant beaucoup d'énergie en moi, pédaler permet de me calmer, de m'apaiser (partiellement). Ce n'est pas pour rien que j'ai donné comme nom de blog Un vent de liberté. La liberté d'aller où je veux, ou presque, de me poser où je veux, à la force des mollets et aux grés de la motivation et des envies.

    J'arrive à Chevreuse puis Saint-Remy-lès-Chevreuse sans voir de commerces, ne serait-ce que pour un petit soda frais (j'en rêve !). Je vois un café/bar mais ça ne me tente pas. Je sais que les cafés sont des lieux où les gens cherchent la sociabilisation mais je ne dois pas être assez sociable pour m'y plaire. Arrivée à Giff-sur-Yvette je me prépare psychologiquement à la côte en lacets de 1 kilomètres 500. Je la monte lentement mais sûrement. En me doublant, un cycliste me dit "bon courage". J'ai juste le temps de lui répondre "merci". Ce genre d'encouragement donne du baume au cœur. Deux mots seulement mais ils procure une certaine joie. 40 kilomètres au compteur. Il m'en reste 20 ans. Une bagatelle ! Je me sens bien, un peu fatiguée certes mais si bien et enthousiaste. Le retour est agréable. Je suis bien dans ma tête, bien dans mon corps.

    J'arrive un peu avant midi. Je mets mes deux gourdes dans un petit sac à dos, la sacoche de guidon en bandoulière. Je porte les deux sacoches arrières ainsi que la tente et je monte les quatre étages pour arriver dans mon appartement. La priorité est de manger maintenant car je n'ai pas pris de petit déjeuner ce matin. Ensuite je range mes affaires, fais une petite lessive à la main et enfin je me douche. Ensuite, il sera temps de télécharger les photos et vidéos sur mon ordinateur et d'en faire dans un premier temps un tri.

    Fin de mon petit périple et j'en suis très, très satisfaite. Une petite vidéo est en préparation. Merci de m'avoir lu.

    Suite dans un prochaine épisode. A bientôt.

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023

    Deux jours dans la Haute Vallée de Chevreuse (152 kms) 13 et 14 août 2023


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    C’est une vidéo contemplative, mise en musique. Pas de paroles, juste des images vues à travers mes yeux. 

     

     Compte-rendu :

    Depuis mon retour de voyage en Normandie j'avais une grande envie de partir le temps d'un week-end près de chez moi. La Haute Vallée de Chevreuse s'est vite imposée dans mon esprit. J'aime me retrouver là-bas et le secteur est proche. Lorsque la météo a annoncé un week-end moins chaud et ensoleillé quelques jours plus tôt, tous les ingrédients étaient réunis pour préparer les sacoches et enfourcher mon vélo.

    La semaine a été très chaude, troisième vague de canicule et on a comme l'impression que l'on ne va jamais en sortir. Dans la nuit de jeudi à vendredi un orage a éclaté, suivit de beaucoup de pluie ce qui a fait baisser la température de presque 10 degrés. Les prévisions météorologiques étaient exactes. En rentrant du travail vendredi soir j'ai rempli méthodiquement les sacoches arrières. Tout était prêt. Dodo et direction demain vers le parc régional de la Haute Vallée de Chevreuse situé essentiellement dans les Yvelines (78) et un peu dans l'Essonne (91).

    Un ciel on ne peut plus bleu m'accompagne dès le départ et ce, pendant les deux jours. Départ de chez moi, dans le Val-de-Marne (94) et rapidement j'entre dans les Hauts-de-Seine (92) puis l'Essonne (91). Un trajet que je connais bien pour me rendre régulièrement dans la Haute Vallée de Chevreuse. Une vallée où les forêts (forêt de Rambouillet) et les champs sont nombreux. Au bout d'une vingtaine de kilomètres j'arrive à Giff-sur-Yvette et le début du Parc régional. Une ville dont je retiens surtout une longue descente (au retour ça sera le moment de la monter !) de 1,5 kilomètre en lacet. Une région vallonnée appréciée par les cyclistes de route, surtout le dimanche. J'emprunte la D906 qui m'amènera jusqu'à Rambouillet, à 50 kilomètres de mon départ. J'avais eu peur des routes encombrées par les départs de vacances, il n'en fut rien. Je prends beaucoup de plaisir à pédaler sur la départementale régulièrement ombragée. Un peu après Cernay-la-Ville et 40 kilomètres effectués je fais une pause déjeuner le long de la départementale qui abrite un grand coin d'herbe avec des tables et blancs, à côté de la forêt. Idéal pour détendre les jambes et prendre du carburant, indispensable pour continuer à pédaler. Au menu un sandwich à la terrine végétale, une tomate et deux bananes. Je profite pleinement de ces instants agréables. Quel plaisir de parcourir, avec sa maison dans les sacoches et à la force des mollets, une micro aventure.  

    Arrivée à Rambouillet, je prends la direction de Saint-Léger-en-Yvelines qui m'amènera rapidement aux étangs de Hollande. J'avais prévu un bivouac non loin de l'étang, comme il y a deux ans. Malheureusement je n'arrive pas à retrouver l'endroit et perds beaucoup de temps. Je trouve un lieu dans la forêt qui me semble être suffisamment éloigné de la piste cyclable pour ne pas être vue. A 18 heures j'installe une bâche et le matelas. Je me pose dessus pour écrire et lire un nouveau livre. Plus tard je sors l'autre moitié de la baguette de ce midi et le restant de terrine végétale pour me concocter à nouveau un sandwich. Une pomme ponctuera le repas. A nouveau je me régale. C'est calme, silencieux. J'adore. J'adore aussi être entourée d'arbres. J'entends un aboiement et que vois-je ? Un chien ? Non, un chevreuil courant et faisant des bonds au loin ! Waouh ! J'espère que je ne l'ai pas dérangé car je dois être sur son territoire. Je ne m'attendais vraiment pas à voir un chevreuil, quel joie et quel plaisir ! Je monte la tente, installe les sacoches dedans. Je rentre dans le sac de couchage et lis un peu. L'obscurité m'oblige à terminer ma lecture. C'est toujours aussi calme. Les oiseaux ne chantent plus beaucoup maintenant, la saison est terminée. Bonne nuit !

    J'ai eu un peu froid dans la nuit, réveillée plusieurs fois mais sans conséquences puisque je me rendormais rapidement à chaque fois. Levée à 6 heures, je pars du campement à 7 heures. Je rejoins l'étang de Hollande, située à deux kilomètres. Tout est calme. J'apprécie énormément l'étang avec le reflet des arbres dans l'étang, le calme, la sérénité. Quel pur moment de bonheur.

    Je prends la D61 qui est beaucoup plus directe. Pas de passage par Rambouillet. La route est agréable, surtout parce que le passage des voitures est rare un dimanche de bonne heure et elle est bordée de champs. Je fais une halte dans un cimetière afin de remplir mes gourdes. Je rejoins la D906 de la veille pour arriver rapidement à Cernay-la-Ville où je fais un pause petit déjeuner. Assise sur un banc, j'écris, regarde les cyclistes de route passé.e.s. Je suis si bien ici. Il me reste 40 kilomètres avant d'être chez moi. Un petit vent bien chiant est présent depuis ce matin. Rien d'important mais par moment il est très chiant ! Ajouté au poids du chargement, l'escargot que je suis avance très, très lentement. Ce n'est pas important. Voyager lentement mais sûrement, comme je le dis souvent. Le soleil et le ciel bleu ne me quittent toujours pas. Le sentiment de plaisir non plus malgré les côtes et le vent.

    A midi j'arrive en bas de mon immeuble après 143 kilomètres parcourus durant les deux jours. Je monte les sacoches, la tente, les gourdes en deux fois car l'ascenseur n'existe pas ici. Repas puis douche. Je suis contente de moi et ce que j'ai vu et vécu. Quel beau et agréable week-end. Et toujours ce sentiment de liberté qui m'anime et m'enthousiaste. Alors à bientôt pour de prochaines aventures !

    Je vous laisse désormais découvrir quelques photos. Cliquez sur les photos si vous souhaitez les agrandir :

     

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022

    Week-end dans la Haute Vallée de Chevreuse (143 kms) - 6 et 7 août 2022


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  • Introduction - Vidéo - 1er jour - 2ème jour - 3ème jour - 4ème jour - 5ème jour - 6ème jour - 7ème jour - 8ème jour - 9ème jour  - 10ème jour - 11ème jour 

    De Mesnières-en-Bray (76) à Villejuif (94) en passant par Beauvais (60 - train)

    Je suis réveillée à 5 heures par les coqs à moins que ce ne soit le froid (encore !) ou les deux. Je n'émerge pas tout de suite. Je reste encore un peu de temps dans la sac de couchage à profiter du chant des oiseaux. 

    Le brouillard est d'actualité. Mince.  Le soleil ne réchauffera pas tout de suite l'atmosphère bien fraiche tant le brouillard persiste. Je m'habille d'une petite épaisseur supplémentaire et d'un cache-cou. Démarrage à 7h45. Je vois mal, très mal avec ma paire de lunettes embuée. Sur la voie verte cela passe mieux puisque je n'ai pas à faire attention à la circulation routière. Je croise quelques cyclistes. Finalement le brouillard disparaîtra rapidement pour laisser place à un magnifique soleil. La voie verte, longue de 54 kilomètres, de Dieppe à Forges-les-Eaux à pris fin. Depuis je pédale sur des petites routes. Auparavant, j'ai vu deux écureuils roux coup sur coup. J'ai eu la chance, le bonheur et le privilège de photographier le second. Il a été mitraillé par mon objectif. Espérons que le résultat sera potable. Je suis très heureuse de les avoir vus. Je vous recommande le film documentaire "Le chaîne" de Michel Seydoux et Laurent Charbonnier. En l'espace d'une saison, la vie sur et autour du chêne et son environnement dont des écureuils. De belles images sans narration. Un petit chef d'oeuvre que j'ai regardé plusieurs fois.

    Petit déjeuner à plus de 11 heures après être passée dans les toilettes publiques et une boulangerie de Forges-les-Eaux, sur une petite route à l'arrivée du village Pommereux, avec un grand coin d'herbe incluant une table et des bancs. L'occasion aussi de continuer l'écriture de mon compte-rendu journalier. Je suis assise à côté d'une reproduction d'un Grand Bi (voir photo) de 1871 (année de la Commune de Paris), l'ancêtre de nos vélos actuels. A quelques mètres se situe une petite bibliothèque (boîte à livres, ici appelée Fenêtre sur livres ) participative, initiative qui se multiplie un peu partout. J'ai particulièrement apprécié celle-ci dans sa façon d'expliquer les choses : "Cette "fenêtre sur les livres" n'a qu'un seul but : favoriser les échanges en matière de lecture. Prenez un livre, une bande dessinée, une revue. Vous les gardez ! Vous les rapportez ! Vous en apportez d'autres. Cette "fenêtre sur les livres" : faites la vivre ! Lire : c'est vivre."

    Je reprends la route un peu après midi. Pas forcément la meilleure heure à cause du soleil qui tape et les routes sont vallonnées. La canicule est dans trois semaines, j'ai le temps de voir venir, ahah ! Je pédale en regardant avec beaucoup de plaisir les petites collines. Lorsque l'on vient de la petite couronne de Paris, on ne s'en lasse pas, trop habitué.e.s au villes surchargées de personnes et d'automobiles. Sans compter les immeubles et les routes en paysage visuel. C'est un vrai bol d'air frais que de parcourir des yeux tous ces paysages. Arrivée à Gournay-en-Bray, je suis une nouvelle voie verte. Petite pause pour reprendre des forces et penser à l'éventualité que je pourrais être à Paris dès ce soir. En fait, la voie verte va directement jusqu'à Beauvais. Le relief est plat, roulant. Les meilleures conditions réunies pour arriver à Beauvais en fin d'après-midi. J'ai comme des ailes (d'escargots quand-même mais des ailes !) et j'appuie davantage sur les pédales. Les kilomètres défilent et j'ai bien plus de punch que ce matin. Agréable trajet même si le relief est répétitif (du plat, du plat et du plat !) mais le cadre et les paysages sont toujours agréables. Les nombreux arbres donnent de l'ombre et me boostent de plus en plus.

    Arrivée à Beauvais je trouve facilement la gare. Malheureusement un mouvement de grève donne une ambiance un peu stressante dans la gare. Des trains annulée donne l'effet d'un vent de liberté, heu non, de panique. Je demande à un homme avec un vélo la procédure pour pouvoir monter son vélo dans un wagon. Ses explications me rassurent. En effet, à cause des grèves, aucun guichetier.e.s. n'est présent.e.s ce jour dans la gare. Il ne m'est donc pas possible de demander des informations. "Le train en destination de Paris entre en gare, quai 7 à 17h40". Je vais en direction du quai qui est complètement à l'opposé (le dernier quai par rapport au hall). Avec une dame, nous prenons l'ascenseur. Difficile avec la longueur du vélo. Je dois soulever l'arrière du vélo avec les sacoches pour qu'il puisse rentrer totalement. Un ascenseur pour descendre et un autre pour monter. Le train arrive et je monte dans ce dernier. A peine monter j'entends : "Ce train ne prends plus de voyageur.". Les personnes qui, comme moi, sont montées, redescendent. Je demande à un agent. Il me répond que le train vient de Paris et qu'ici, c'est le terminus (la différence entre le train en destination et le train à destination). Le train qui va vers Paris est sur le quai 1. Je retrouve la dame et nous refaisons marche arrière avec les deux ascenseurs. Quai numéro 1 : on ne voit personne. Je vois de loin l'agent qui me fait signe que le quai est le tout premier, juste en face d'où en est. Merci monsieur. Je commence à bien stresser avec la pendule qui tourne. On reprend les deux ascenseurs en espérant arrivées avant le départ. Il reste moins de 6 minutes. Je commence à perdre patience, à être mal mais je dois me contenir. On se dépêche pour entrer dans le premier wagon avec le logo d'un vélo. Je fais ouf. Je demande tout de suite à une personne si on est bien dans le train en direction de Paris et sa réponse me fait un bien fou, à moi et à la dame. Et ouf à nouveau. Je retire les sacoches, les affaires sur le porte-bagage, mets mon vélo contre les 3 autres déjà présents. 1 h 15 de trajet pour arriver jusqu'à la gare du Nord de Paris. Je suis tellement soulagée d'avoir accédé à ce TER, d'être vraiment dedans. J'écris mes péripéties puis je suis dans mes pensées en regardant les paysages. En remettant sur le quai mes affaires sur le vélo, je dis au revoir à la dame qui maintenant va aller à une autre gare pour prendre un train vers Brest.

    Il est 19 heures. Le soleil tape fort, plus fort qu'à Beauvais, quelques degrés de plus. A la gare du Nord, il y du monde, du bruit. A l'extérieur aussi. La circulation est dense. Difficile de me réadapter en quelques minutes. Heureusement je connais bien le trajet pour rentrer. J'appuie bien sur les pédales malgré le poids des sacoches. Piste cyclable du boulevard Magenta. Arrivée à République, boulevard du Temple, boulevard Beaumarchais, Bastille, boulevard Bourdon, pont d'Austerlitz, boulevard de l'Hôpital, Place d'Italie, boulevard d'Italie, Maison Blanche, porte d'Italie. Plus que 4 kilomètres ! J'entre dans le Val-de-Marne (94), Le-Kremlin-Bicêtre, tout droit ! Je continue à appuyer sur les pédales, Villejuif. Bientôt, bientôt ! Dernière ligne droite, 300 mètres et je suis arrivée ! Je retire les sacoches, le sac, la tente, les gourdes du vélo. Je monte en deux fois les 4 étages sans ascenseur. 19h15 : j'ouvre la porte de chez moi. Ca y est, je suis allée jusqu'au bout ! 805 kilomètres, 11 jours de voyage, yeah ! Je suis hyper contente et satisfaite de mon voyage et de moi-même.

     

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    Jour 11 : mercredi 6 juillet 2022 - 98 kms

    Jour 11 : mercredi 6 juillet 2022 - 98 kms

    Jour 11 : mercredi 6 juillet 2022 - 98 kms

    Jour 11 : mercredi 6 juillet 2022 - 98 kms

    Jour 11 : mercredi 6 juillet 2022 - 98 kms

    Jour 11 : mercredi 6 juillet 2022 - 98 kms

    Jour 11 : mercredi 6 juillet 2022 - 98 kms

    Jour 11 : mercredi 6 juillet 2022 - 98 kms

    Jour 11 : mercredi 6 juillet 2022 - 98 kms

    Jour 11 : mercredi 6 juillet 2022 - 98 kms

    Jour 11 : mercredi 6 juillet 2022 - 98 kms

    Jour 11 : mercredi 6 juillet 2022 - 98 kms

    Jour 11 : mercredi 6 juillet 2022 - 98 kms

    Jour 11 : mercredi 6 juillet 2022 - 98 kms

    Jour 11 : mercredi 6 juillet 2022 - 98 kms

    Jour 11 : mercredi 6 juillet 2022 - 98 kms

    Jour 11 : mercredi 6 juillet 2022 - 98 kms

    Jour 11 : mercredi 6 juillet 2022 - 98 kms 

    Introduction - Vidéo - 1er jour - 2ème jour - 3ème jour - 4ème jour - 5ème jour - 6ème jour - 7ème jour - 8ème jour - 9ème jour  - 10ème jour - 11ème jour


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    De Sotteville-sur-Mer (76) à Mesnières-sur-Bray (76)

    Avant de m'endormir j'entends un petit concerto de grenouilles avant de m'endormir vers 23 heures. Etendu d'eau à proximité ? Je ne sais pas. Nuit très, très calme dans le camping. Lorsque j'ouvre la porte de ma tente le ciel est tout bleu. Dire que j'ai failli rentrer prématurément il y a quelques jours. Ce n'est plus qu'une histoire ancienne ! J'ai encore été réveillée la nuit à cause de la fraicheur mais globalement j'ai bien dormi. Il fait encore frais ce matin.

    Direction Dieppe. Dieppe, tant attendu. Dieppe, mon premier voyage à vélo 7 ans plus tôt. Dieppe, sa mer et ses falaises. Dieppe, je vais y aller ! Comme les derniers jours, des nuages se sont invités dans le ciel bleu. Des travaux me font perdre le chemin de la véloroute et je me débrouille autrement. Je m'arrête devant un grand arrêt de bus. Non que je veuille récupérer la Vélomaritime en bus ! Non ! L'arrêt abrite une bibliothèque. Extraordinaire ! La lecture est un vecteur important, essentiel pour apprendre, comprendre, réfléchir, remettre en question, faire fonctionner son imaginaire, prendre plaisir ou focaliser son attention. Dieppe et ses falaises. Qui dit falaise, dit ville où l'on va monter, bien suer pour y accéder. Je monte une côte en lacet. Je me crois sur le Tour de France, dans les Alpes ou les Pyrénées. Je me prends pour Audrey Cordon-Ragot pendant l'ascension, la grande ascension et je reviens rapidement à la réalité. Ca grimpe mais quel plaisir de voir un tel paysage avec la mer en bas et au loin. C'est beau ! Que dis-je, c'est magnifique. Je vois un panneau annonçant Dieppe. J'en ai les larmes aux yeux. J'y sssuuuiiiissss ! J'ai envie de crier ma joie et je le fais ! J'arrive au niveau d'une falaise. Fais une pause. Il y a un petit château, la mer en bas. Direction la mer. Nous sommes mardi : ouf. Ca va être plus calme qu'un week-end. Je rêve à nouveau d'une grande barquette de frittes qui résonne dans ma tête comme une obsession. Une récompense bien méritée, ouai ! Chose faite, je m'installe sur une chaise devant la mer et déguste le fruit des mes rêves, ahah ! Je profite des frittes, de la mer, des mouettes, des goélands, du vent. Tout est bon à prendre tant le cadre est agréable. Le soleil tape. Je viens de terminer ma barquette, il est 13h40 et j'ai pédalé pendant 39 kilomètres. Vraiment sympathique de revenir à Dieppe. 

    C'est maintenant au tour de l'avenue verte Paris London de me guider. Je l'ai trouvée sans trop (un peu, quand-même sinon ça ne serait pas marrant !) de difficulté. Et de là, c'est carrément la cerise sur le gâteau vegan : une voie verte superbement entretenue, lisse et sur du plat. Cela fait du bien au moral ! J'avale presque 35 kilomètres dessus et la voie verte n'est pas encore terminée. De beau paysages, des petites vallées, des champs, avec un soleil resplendissant.  Mes yeux et mon esprit se régalent. C'est ça le bonheur ?

    Arrivée à Mesnières-en-Bray je demande à un couple la direction du camping. "-Il n'y a pas de camping à Mesnières. Vous en avez un à Neufchâtel-en-Bray (nous sommes dans le Pays de Bray), à 5 kilomètres. Par contre, juste ici (me montrant le parc à côté), vous pouvez bivouaquer. Il y a un lieu de bivouac." Je n'y crois pas mes yeux. Dans une sorte de parc non fermé avec des bancs, des tables, des arbres, de l'herbe, une exposition de photos. Juste incroyable ! Un village incitant au bivouac, ça ne se voit pas tous les jours. Je suis toute excitée, de bonne humeur. Le couple sera les seules personnes vu dans le parc pendant toute la soirée. Un château et quelques habituations sont situés à côté. Bivouac de 19 heures à 8 heures. En attendant 19 heures pour monter ma tente j'écris des notes pour le compte rendu journalier. Je me sens extraordinairement bien. Très belle journée, tout roule comme il faut, même mieux ! J'ai effectué 76 kilomètres et je devrais rentrer at home après-demain soir. Dans la tente je fais une petite toilette de chat avec un gant de toilette et de l'eau mais pas aussi méticuleuse que les félins. Un peu plus tôt, j'ai regardé l'exposition de photos située dans le parc. Des reproductions de photos et de cartes postales de différentes époques et classées par thème concernant la vie de Mesnières-en-Bray. A propos des cartes postales, il fut une époque où les gens s'en envoyaient énormément et pas uniquement lors de voyage. Un peu comme maintenant avec les SMS, sans l'aspect instantané et abusif.

     

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    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

    Jour 10 : mardi 5 juillet 2022 - 76 kms

     

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