• Encore un départ tardif, à 9h45. Il est vrai que je suis en vacances, je ne peux pas m'imposer tous les jours des départs à 7 ou 8 heures et de rouler jusqu'à 19 ou 20h ! Il ne faut pas que ça devienne une corvée. Quelques gouttes de pluie sont tombées un peu avant que je me lève. A Tours, j'achète des timbres, des courses et retire de l'argent dans un distributeur. Dans la ville j'y dénombre pas mal de pistes cyclables, surtout sur les trottoirs (pas la meilleure option !). Je vois pas mal de cyclistes qui ne sont pas que des touristes, chouette ! Des parkings (arceaux) à vélo sont implantés un peu partout. A priori, la ville de Tours fait des efforts pour que le vélo ne soit pas qu'un loisir mais un moyen de transport à part entière. Je m'arrête devant la très haute cathédrale Saint-Gatien et en profite pour manger un copieux petit déjeuner sur un banc. Je ne suis pas très enthousiaste à visiter les grandes villes. Par contre, regarder un lac, le ciel, les nuages, les oiseaux ou les arbres, écouter le chant des oiseau ou le vent me procurent bien plus de plaisir. En partant de Tours je me trompe de rive et je suis pendant un moment une départementale qui me dévie un peu de la trajectoire. Je rejoins finalement le bon côté par Montlouis-sur-Loire avec bien entendu des kilomètres en plus que si j'avais utilisé les services de la Loire à vélo. Mais peu importe, je ne veux pas rentrer dans le rang ! :-) Les parties un peu éloignées de la Loire sont vallonnées et j'y prend goût une nouvelle fois.

    Amboise et son centre ville est blindé de monde, ville touristique par excellence avec son château. Je profite d'un lieu en hauteur avec un excellent panorama pour prendre des photos. De nombreux et nombreuses cyclotouristes sont dans la ville, je n'en ai jamais vu-e-s autant. En solo, à deux, en groupe, en tandem, avec des sacoches, des carrioles, de tout âge également. 

    Je continue ensuite pendant une vingtaine de kilomètres, les plus agréables pour moi, le long de la Loire ou pas. Parcours vallonné, des champs, des vignes, des arbres. Je m'arrête au camping municipal de Chaumont-sur-Loire, ville qui borde la Loire. Je m'attends à un tarif peu abordable. 5,62 euros la nuit. Et en plus le café est offert le matin à 8h30 ! Le moins cher et de loin depuis mon départ. Le terrain est spacieux. Il est seulement 17h30, un record ! Il est vrai que je n'ai  roulé que 66 kilomètres et avec le petit déjeuner copieux je n'ai pas fait de pause déjeuner. La routine : installation de la tente, du matériel, douche, lessive, dîner, écrire des cartes postales, lecture du roman de Stephen King. C'est agréable d'avoir du temps pour se poser. Je n'ai pas sentie une seule goutte de pluie de la journée. Parfois le soleil s'est invité.

    9ème journée : mardi 11 juillet 2017 - 66 km

    9ème journée : mardi 11 juillet 2017 - 66 km

    9ème journée : mardi 11 juillet 2017 - 66 km

    9ème journée : mardi 11 juillet 2017 - 66 km

    9ème journée : mardi 11 juillet 2017 - 66 km

    9ème journée : mardi 11 juillet 2017 - 66 km

    9ème journée : mardi 11 juillet 2017 - 66 km

    9ème journée : mardi 11 juillet 2017 - 66 km

    9ème journée : mardi 11 juillet 2017 - 66 km

    9ème journée : mardi 11 juillet 2017 - 66 km

    9ème journée : mardi 11 juillet 2017 - 66 km

    9ème journée : mardi 11 juillet 2017 - 66 km 

    10ème journée : cliquez ici

     


    votre commentaire
  • Je me réveille trop tardivement pour partir de bonne heure et c'est seulement à 10h15 que je commence à rouler. D'après mon voisin la météo annonce du mauvais temps pour les jours à venir. Ce n'est pas étonnant après la semaine de chaleur que nous avons eue. Direction aujourd'hui Tours ! L'itinéraire de la Loire à vélo fait emprunter un parcours agréable, bordés d'arbres, de champs. Les voitures se font rares, c'est calme. Je passe devant le château de Rigny-Usse dans l'Indre-et-Loire, dans la région du centre Val de Loire.

    A 13 heures je m'assois sur un banc et déjeune sur une table en bois, toujours à Rigny-Ussé, à côté d'une église. Au programme : semoule, protéines de soja (toutes les deux gonflent bien avec de l'eau froide) assaisonnées avec de l'huile de soja, du sel et du basilic, une tomate et une pomme. Au moment où je charge mes affaires sur le vélo, la pluie se met à tomber. Je pense alors aux prévisions météorologiques et pense que ça va durer une bonne partie de l'après-midi. Et bien non, pas du tout ! Le temps a été certes menaçant mais à part quelques gouttes par-ci, par-là, l'eau est restée dans les nuages ! Je passe dans de sympathiques coins et la départementale qui longe la Loire l'est tout autant. J'apprécie de rouler sans avoir toujours à chercher le panneau "La Loire à vélo", ni d'emprunter des chemins de type VTC. Un mixe des deux me convient mais j'ai une nette préférence pour la route, sur des petites départementales c'est pourquoi j'ai autant apprécié mon parcours entre Alençon et Saumur.

    Ce n'est pas toujours facile de voir la Loire à cause des grands arbres qui la bordent et quand la vue est dégagée, j'apprécie encore plus ces moments-là. Je me suis arrêtée à Savonnières où se trouve un super panorama et accessoirement (!) la Maison de Pasteur. La journée a été riche en beaux paysages. A Tours, l'itinéraire m'a amenée dans un agréable parc verdoyant avec marcheurs, joggeurs, promeneurs de chiens et même quelques accessoires de musculation. C'était l'heure des sportives et sportifs ! A 18 heures je m'arrête dans un camping à Saint-Avertin, juste à côté de Tours. Au moment où j'écris ces notes le ciel est bleu au-dessus de moi. J'espère que le linge va sécher quelque peu. Je dîne avec le soleil le même repas que ce midi avec en sus une carotte.

    8ème journée : lundi 10 juillet 2017 - 76 km

    8ème journée : lundi 10 juillet 2017 - 76 km

    8ème journée : lundi 10 juillet 2017 - 76 km

    8ème journée : lundi 10 juillet 2017 - 76 km

    8ème journée : lundi 10 juillet 2017 - 76 km

    8ème journée : lundi 10 juillet 2017 - 76 km

    8ème journée : lundi 10 juillet 2017 - 76 km

    8ème journée : lundi 10 juillet 2017 - 76 km

    8ème journée : lundi 10 juillet 2017 - 76 km

    8ème journée : lundi 10 juillet 2017 - 76 km

    8ème journée : lundi 10 juillet 2017 - 76 km

    9ème journée : cliquez ici


    votre commentaire
  • A 5h35 je suis réveillée par des gouttes qui tombent sur la toile de la tente. La pluie est légère et est de courte durée. Cela se reproduira à plusieurs reprises avant de me lever. Je sors de la tente pour retirer le linge étendu. Avant de me rendormir j'entends les oiseaux qui commencent à chanter. Ils se sont réveillés avec le soleil (même s'il est perdu quelque part dans les nuages). A 8h15 je me lève, me prépare ainsi que les affaires, démonte la tente et charge le matériel sur le vélo. Je démarre à 10 heures et au bout de 300 mètres j'ai une grosse côte à négocier. Dur, dur de commencer ainsi à froid. Je retourne un peu sur mes pas par rapport à hier en passant à travers une forêt sur une petite départementale jusqu'à Parçay-les-Pins puis Gizeux. Changement de départementale jusqu'à Vernoil-le-Fourrier où je trouve, oh miracle, une boulangerie ouverte. La baguette me servira de repas du midi avec une tomate. Les provisions sont en baisse. A Vernantes j'utilise la D767 qui est plus importante que les précédentes de la matinée. Ce n'est pas particulièrement une partie de plaisir mais j'ai à la clef Saumur. :-) Une dizaine de kilomètres plus tard, je pense devoir emprunter une grosse départementale (l'équivalent d'une nationale). J'ai la surprise et la joie de voir qu'une alternative existe pour les vélos, mobylettes et tracteurs, waouh ! Elle longe la route, séparée mais si on ne regardait pas à gauche et qu'on n'entendait pas le bruit des voitures, on se croirait sur une petite route de campagne. N'est-elle pas belle la vie ?

    J'arrive dans le nord de Saumur en Maine-et-Loire (49), toujours dans les Pays de la Loire. La ville a fait des efforts dans les aménagements cyclables. Je tombe sur un panneau annonçant la Loire à vélo. Je n'ai plus qu'à suivre le fléchage jusqu'à... Orléans ! Je vois la Loire, le château puis le fléchage me fait passer par le centre ville. Je m'arrête devant une cathédrale avec devant des parapluies de toutes les couleurs ouverts accrochés en hauteur sur des fils. Quel style sympa. Le centre du centre a ses petites rues piétonnes, restaurants, bars. Le classique d'une ville touristique. Je continue le fléchage pendant quelques kilomètres jusqu'à 14 heures. Je m'arrête sur un chemin bordé d'arbres pour pique-niquer. La pluie fait son apparition de temps en temps mais légèrement. Le trajet mène dans des coins sympas de Saumur puis je continue à Souzay-Champigny où il commence à pleuvoir et la pluie s'accentue au fur et à mesure que le temps passe. Je m'arrête à l'entrée d'un grand porche d'une abbaye pour m'abriter car l'averse est forte. Je suis en hauteur et le panorama est magnifique avec au loin la Loire et sur le côté des vignes. Peu de temps après des cyclotouristes, un couple avec leurs deux enfants, ont la même idée que moi. La dame est d'origine italienne et le monsieur allemande. Tous les quatre parlent les deux langues. On parle un peu mais mon niveau d'anglais me limite. Alors que j'ai rencontré très peu de voyageurs à vélo sur la Véloscénie, sur la Loire, ça grouille ! Il faut dire que la Loire est bien aménagée et sa réputation est prestigieuse. Mon démarrage au bord de la Loire coïncide avec le début de la pluie, j'espère que ça ne sera que provisoire. Mon petit imperméable n'est pas de la super qualité, je m'en rends compte mais vu le prix, je ne peux pas lui en demander plus. Les paysages et coins parcourus depuis Saumur sont agréables et bien choisis mas la pluie gâche un peu le plaisir.

    Je repars une bonne heure plus tard et continue sous la pluie. Ce n'est pas le fait de rouler sous la pluie, même s'il y a mieux, c'est de se demander comment vont sécher mes affaires puisque j'ai déjà deux lessives en attente de sécher et que je vais bientôt manquer de vêtements. Ah moi, à toujours penser au pire et me poser toujours mille questions ! La pluie se calme et j'avance progressivement vers le camping de Candes-Saint-Martin à 17 heures. Dans la ville précédente je suis passée devant un autre camping, étonnée que deux soient aussi rapprochés. Il a un air de ressemblance avec celui de la veille... bingo ! Avec les mêmes tarifs et tout et tout. Le camping de Candes est calme. C'est parfait pour moi. Entre temps le soleil s'est levé. Je me dépêche d'étendre le linge mouillé qui finalement séchera grâce aux raillons du soleil. Tours et à 60 km, c'est mon objectif de demain. J'ai longuement discuté avec mon voisin qui est arrivé un peu après moi. Il est également à vélo, avec deux sacoches arrières, les mêmes que les miennes, seule la couleur change, une remorque à une seule roue (le matériel est mis dans un grand sac). Il est parti du Mont-Saint-Michel d'où il est originaire, un jour avant moi. Il voyage et visite châteaux, musées, etc. C'est un cyclotouriste surtout pendant les vacances, le reste du temps il est chauffeur de taxi.

    Alors qu'en soirée la température semblait moins élevée que les jours précédents, je ne m'attendais pas à ce qu'un orage éclate dans la nuit. Côté étanchéité, ma tente a bien tenu le coup et rien ne s'est détaché à cause du  vent. Cool !

    7ème journée : dimanche 9 juillet 2017 - 64 km

    7ème journée : dimanche 9 juillet 2017 - 64 km

    7ème journée : dimanche 9 juillet 2017 - 64 km

    7ème journée : dimanche 9 juillet 2017 - 64 km

    7ème journée : dimanche 9 juillet 2017 - 64 km

    7ème journée : dimanche 9 juillet 2017 - 64 km

    7ème journée : dimanche 9 juillet 2017 - 64 km

    7ème journée : dimanche 9 juillet 2017 - 64 km

    7ème journée : dimanche 9 juillet 2017 - 64 km 

    8ème journée : cliquez ici


    votre commentaire
  • Cette nuit j'ai pu observer les étoiles dans le ciel, chose quasi impossible à Paris à cause des pollutions. Il y a juste à s'allonger sur le dos et à regarder le ciel, c'est simple et tellement agréable en même temps de découvrir de nouveaux horizons. Des lieux si éloignés que je ne pourrai jamais les atteindre mais on peut les regarder à l'oeuil nu. C'est vraiment fort et intense. J'ai également observer les arbres du camping, les feuilles qui remuent avec l'aide du vent et le bruit que cela provoque, les oiseaux qui volent. Je me suis endormie tardivement à cause des passages de motos et voitures passant dans le secteur. Et il faut bien l'avouer, le fait de dormir seule dans un camping "fermé" ne me rassurait pas particulièrement.

    Je me suis levée un peu avant 6 heures avec le réveil des oiseaux qui se donnaient à cœur joie pour jouer de nouvelles mélodies. Petite "douche" rapide avec gant, savon et 0.75 litre d'eau. Malgré l'aspect rudimentaire je me sens déjà mieux, moins poisseuse... c'est peut-être juste dans la tête mais bon... Des nuages se sont invités dans le ciel pendant mon sommeil mais aucun n'est menaçant. 

    Départ à 6h48 et petit passage en ville pour m'arrêter devant une boulangerie. Je continue sur la D21 en passant par Neuvy-en-Champagne, Bernay-en-Champagne (je rappelle que nous sommes dans la Sarthe !). Au bout de 21 kilomètres, je m'arrête à Loué dans un grand parc pour petit-déjeuner. Auparavant je m'étais arrêtée dans des toilettes publiques avec savons, papiers toilettes, le grand luxe, waouh ! Des petites choses qui font plaisir. Un grand plan d'eau est situé à côté de la table et banc mis à dispostition. J'y aperçois deux couples de canards et leurs progénitures. La pêche y est autorisée. Je pense à ces malheureux poissons auxquels leur vie va être ôtée prématurément et qui se feront arracher leur paroi avant de mourir asphyxiés. 

    6ème journée : samedi 8 juillet 2017 - 116 kmJe repars sur la départementale jusqu'à Vallon-sur-Gée. Dans le secteur c'est toujours vallonné mais un peu moins que d'habitude. Les nuages maintenant cachent le soleil. Je continue en passant par Noyen-sur-Sarthe, Malicorne-sur-Sarthe (un film fantastique y a été tournée ! :-)), Villaines-sous-Malicorne et je continue jusqu'à la Flèche en ayant parcouru 66,666 kilomètres (The number of the beast !). Entre temps le soleil tape à nouveau. J'admire l'Hôtel de Ville, version petit château et le Loir. Je passe dans le centre du centre ville qui est fermé aux véhicules à moteur pour cause d'un festival de rue durant le week-end : très bonne initiative que je ne peux qu'encourager ! Il fait beau alors les gens restent aux terrasses et cela fait un centre ville animé.

    A 14 heures je me trouve un coin ombragé sur l'herbe pour déjeuner, regarder mon itinéraire et faire une petite sieste. Je suis réveillée par des skateurs et BMXeurs (!) dans le skate park juste à côté d'où je suis. Je ne serai pas à Saumur ce soir, encore trop de kilomètres à faire mais demain je serai à la même heure sur les bords de la Loire pour de nouvelles aventures ! Il fait de plus en plus lourd, ambiance lourde et oppressante.

    Je vois des vaches dans les prés et ne peux m'empêcher de penser tristement à tous ces animaux qui finiront leur vie dans une assiette, une tragédie qui se passe sous l'indifférence générale ou presque... La région est truffée d'exploitions de soute sorte. J'ai entendu des poules dans un grand hangar. Elles vivent entassées dans de mauvaises conditions pour ensuite être amenées à l'abattoir lorsqu'elles ne seront plus assez rentables, c'est à dire lorsqu'elles ne pondront plus assez d'oeuf. Mais quelle est cette société qui au nom du profit, des rapports de force, de domination, exploite, tue sans avoir à rendre de compte ? Dans le monde chaque année des centaines de milliards d'animaux sont tués pour la consommation humaine. Comment peut-on justifier l'exploitation, la souffrance, la mort des animaux pour le simple plaisir gustatif alors qu'il existe de nombreuses alternatives végétales ? Les habitudes, les traditions ne justifient rien. Les guerres ont toujours existé, est-ce pour cela que l'on doit continuer à les perpétuer ? Bien sûr que non. On mange des animaux sans voir la réalité en face parce que c'est plus facile ainsi. La vie, ce n'est pas consommer à tout va, le summum de la réussite. C'est réfléchir, remettre en question ce qu'on a appris, avoir une certaine autonomie dans sa façon de penser et d'agir, ne pas suivre le troupeau. Je refuse le modèle de "Travaille, consomme et tais-toi" qui est tant inculqué dans le système capitaliste.La justice et l'éthique doivent être pour tout le monde. Quel terrible constat d'une société spéciste, inégalitaire qui ne s'intéresse qu'à ses propres privilèges. Enfin, les privilèges des élites, de celles et surtout ceux qui détiennent le pouvoir, les minoritaires qui vivent sur les richesses produites par les autres et qui arrivent à faire croire à une majorité que tout ceci est dans l'ordre des choses en arrivant même à les faire culpabiliser d'être pauvres ou de la classe intermédiaire. C'est vraiment le monde à l'envers fait d'injustice sous couvert d'une démocratie juste alors qu'elle ne l'est pas.

    J'arrive à Noyan, un panneau indique la direction d'un camping, chouette ! Au bout de 10 kilomètres je suis soulagée d'y arriver et contente de pouvoir me reposer après avoir roulé pendant 116 kilomètres. Il est au (pseudo) lac de Rillé. Le camping semble grand. A l'accueil je vois deux femmes avec ordinateurs portables. Ça semble être l'usine du genre club de vacance. Bon, je ne suis pas très rassurée... bingo ! 21 euros et des poussières pour une personne avec vélo.  Le double du prix habituel (cette année ç'a varié entre 5,62 et 11,50 euros). L'hôtesse est toute gênée en me disant le prix et me demande si j'accepte. Je reste sur le cul. Elle n'est pas responsable alors je garde ma rancœur pour moi. J'accepte oui, car il est déjà tard et qu'après avoir pensé me reposer je n'ai pas le courage de repartir. Mais franchement, c'est du grand n'importe quoi. Camping avec roulottes, épiceries, restaurants... pour campeurs ne sachant pas quoi faire de leur vie alors ils décident de partir dans ce genre de lieu qui pense à leur place en proposant activités et autres événements qui pourront combler leur manque d'imagination et de créativité. Le genre de chaîne certainement imaginée par des multinationales qui placent leur argent pour s'en faire encore plus. On est loin, très loin du camping municipal ou familial. Je regrette et culpabilise  d'avoir accepté. Bon, j'abrège.

    J'essaie de ne pas y penser mais reste perturbée. Je monte la tente, me douche, fais une petite lessive, dîne. Malgré les 116 km mes jambes se sentent bien : tant mieux ! Je sens que je fais du vélo toute l'année, quotidiennement car je tiens bien la route. Demain, direction Saumur. Le camping m'a bien fait dévier de la trajectoire. Maudit camping !

    6ème journée : samedi 8 juillet 2017 - 116 km

    6ème journée : samedi 8 juillet 2017 - 116 km

    6ème journée : samedi 8 juillet 2017 - 116 km

    6ème journée : samedi 8 juillet 2017 - 116 km

    6ème journée : samedi 8 juillet 2017 - 116 km

    6ème journée : samedi 8 juillet 2017 - 116 km

    6ème journée : samedi 8 juillet 2017 - 116 km

    6ème journée : samedi 8 juillet 2017 - 116 km 

    7ème journée : cliquez ici


    votre commentaire
  • Pensée émue ce matin en me réveillant. Cela fait aujourd'hui 13 ans que mon père est décédé. Plein de souvenirs s'entrechoquent dans ma tête. 13, c'est aussi la date anniversaire de la mort de Vanda, ma chienne, le 13 janvier de cette année. 13, c'est aussi la disparition de mon chat Vadrouille, le 13 février. Une année qui avait mal commencé. L'hémorragie s'est heureusement arrêtée au 13 février... et me voilà repartie pour une journée à pédaler, à voir de magnifiques paysages, à écouter des sons qui le sont tout autant. Le bonheur quoi, alors chassons les idées noires et repartons sur du positif, rien que du positif !

    En me levant à 8 heures la température est déjà élevée. La journée risque d'être très chaude. Je profite de prises de courant dans les sanitaires pour recharger un peu appareil photos et téléphone portable. Le camping est calme. Peu de campeurs. Le  gérant m'a dit hier que le camping fonctionne surtout grâce aux chalets et à la salle de réception. 

    5ème journée : vendredi 7 juillet 2017 - 61 kmDépart à 9h45 en direction d'Alençon où j'en profite pour faire quelques courses, prendre des photos. J'ai toujours des difficultés pour trouver la direction que je souhaite dans les grandes villes que je ne connais pas et je commence à être irritée à nouveau de la situation qui se renouvelle quasiment à chaque fois. La Véloscénie est finie pour moi. Je prends désormais la direction de Saumur pour rejoindre la Loire en passant par le département de la Sarthe et peut-être en empruntant par moment la V44 (panneaux de direction pour cyclistes avec des routes et chemins "sympas") qui relie les deux villes. Après quelques kilomètres je suis désormais dans la Sarthe (72), dans la région des Pays de la Loire. Tout le parcours jusqu'à Saumur est vallonné. Ce n'est pas déplaisant, au contraire, même si par moment avec la chaleur et le poids du chargement, ce n'est pas évident. J'emprunte des petites départementales et ça fait plaisir de choisir son propre itinéraire via la carte IGN de la région. Non loin de Bérus (je n'ai pu m'empêcher de sourire en regardant le panneau annonçant le nombre de kilomètres restant pour accéder à la ville. En effet, "Bérus" est aussi l'abréviation du groupe de rock alternatif Les Béruriers Noirs) je m'arrête dans un bois pour y déjeuner et lire un peu. Il fait toujours aussi chaud et je profite de la longue pause pour faire sécher le linge d'hier. Longue pause car je préfère éviter le soleil au moment où il tape le plus fort c'est pourquoi lors des jours de canule je m'arrête à l'ombre pendant 2 heures à l'heure de midi (en général entre 13h et 15h). Encore une fois je suis en compagnie des oiseaux qui interprètent un nouveau morceau. Ils sont peu nombreux à chanter à cette heure-ci mais la qualité n'est pas amoindrie et mes oreilles se régalent.

    Après une pause de 2h30 je quitte le bois. La chaleur est accablante et je ruisselle de partout. J'ai fort heureusement un nouveau stock d'eau grâce à un passage dans un cimetière. Sous cette chaleur, 3 litres d'eau sont rapidement bus. J'utilise une départementale que je ne quitterai pas beaucoup de l'après-midi. Elle est relativement tranquille. Je passe à Gesnes-le-Gandelin, Fresnay-sur-Sarthe et à Conlie je suis le fléchage d'un camping. Il est 18h30 et c'est le bon moment après 60 kilomètres et surtout une journée difficile avec le parcours vallonné et la canicule depuis plusieurs jours. Le ciel est toujours aussi bleu. Pas d'orage en perspective.

    C'est un camping municipal sans campeurs ! A la porte de l'accueil se trouve un papier avec un numéro de portable à appeler pour réserver. Il est trop tard pour appeler. Au même moment un couple avec leur chien en camping car s'interrogent également sur la nécessité de gérer un tel lieu si les possibilités d'y accéder sont si restreintes. Il n'est possible en effet d'appeler le fameux numéro que quelques heures par jour et seulement en semaine. On comprend alors pourquoi on dénombre aucun campeur. Je décide de rester dans le camping (seule la barrière est fermée. Les piétons peuvent passer) et le couple m'y encourage. Je me ferai discrète et j'utiliserai seulement un petit coin d'herbe, je n'ai pas de quoi culpabiliser d'autant plus que les sanitaires sont fermés. Je n'installe pas la tente car elle n'est pas nécessaire, ainsi je dormirai à la belle étoile. Le couple m'a dit que la météo annonçait de la pluie pour dimanche. Wait and see.

    L'itinéraire d'aujourd'hui était vraiment agréable, entre champs, forêts, petites villes et villages, loin des guides proposés pour les cyclotouristes sur voies vertes et véloroutes. C'est aussi ça et surtout ça voyager. Etre libre, ne pas avoir de contraintes ou en tout cas le minimum. "Vivre libre ou mourir !" (morceau des Béruriers Noirs. Tiens, on y revient !)

    5ème journée : vendredi 7 juillet 2017 - 61 km

    5ème journée : vendredi 7 juillet 2017 - 61 km

    5ème journée : vendredi 7 juillet 2017 - 61 km

    5ème journée : vendredi 7 juillet 2017 - 61 km

    5ème journée : vendredi 7 juillet 2017 - 61 km

    5ème journée : vendredi 7 juillet 2017 - 61 km

    6ème journée : cliquez ici


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique