• Sans tente à démonter, l’avantage est la rapidité de préparation et je suis moins repérable. Remarquez, entre 22h et 7h il n’y a pas une grande foule ! Aucun piéton sur la route qui longe la forêt et des voitures qui passent seulement de temps en temps. Un camping à 15 euros pour 4 jours passés, je vais m’en remettre financièrement ! Petit-déjeuner dans le centre ville de Forges-les-Eaux avec une baguette aux céréales dans l’estomac. Objectif de la journée : faire des courses. Il ne me reste plus que quelques pâtés végétaux, des dattes, un paquet de protéines de soja. La fraîcheur du matin m’oblige à mettre mon petit coupe-vent. Avec le soleil qui s’installe progressivement la température va vite augmentée. J’écris mes notes durant le petit-déj’, sur un banc, en face de l’Office du tourisme. En cherchant une boulangerie j’ai vu un aménagement de l’avenue verte entre Gournay-en-Bray et Forges-les-Eaux. Incroyable car elle n’est pas annoncée et cela m’aurait évité toutes ces côtes (mais c’était un très bon entrainement). A moins que cette portion ne soit pas terminée ? Je n’ai aucune réponse à vous donner. 55 kilomètres seulement séparent Forges-les-Eaux à Dieppe. Vu le nombre de kilomètres que j’effectue toujours en plus (je devrais déjà être arrivée à Dieppe) j’espère tout de même être à Dieppe en fin de journée. Forges-les-Eaux, sa forêt, ses aménagements est une belle ville qui me parait assez fortunée, il suffit de voir certaines maisons. La ville doit trouver des ressources dans le tourisme car les hôtels, chambres d’hôte sont nombreux pour une petite ville.

    5ème journée : jeudi 23 juillet - 88 km. Total km : 431

    Devant l'Office du tourisme de Forges-les-Eaux

    5ème journée : jeudi 23 juillet - 88 km. Total km : 431Avenue verte, bonjour ! Un beau parcours pour les cyclistes jusqu’à Arques-la-Bataille, à quelques kilomètres de Dieppe. Très plat, c’est la possibilité de tracer et d’arriver aujourd’hui-même et pas très tard à Dieppe. Si, si, c’est possible ! J’y crois ! Je croise régulièrement des cyclistes dont un couple et leur fille de 10 ans qui effectue Paris-Londres, avec des étapes de 40 kilomètres. Parfois ils prennent le train pour alléger le parcours. Des grands-parents et leur petit fille de 7 ou 8 ans roule sur l’avenue verte sur 6 kilomètres, 12 kilomètres aller et retour afin que l’enfant puisse tester son nouveau vélo : chouette ! J’arrive à Dieppe sans difficulté à 14h30. J’ai les larmes aux yeux d’être arrivée et d’avoir effectué la moitié de mon projet.  Je prends des photos devant un panneau indiquant la ville pour immortaliser l’événement. Je me balade à vélo du côté du port, de la mer. Trop de boutiques à touristes, trop de monde. Je ne suis pas motivée pour rester plus longtemps. Je reprends l’avenue verte en marche arrière jusqu’au camping de Martigny, à environ 10 km de Dieppe. Le camping donne sur un plan d’eau. Mon retour s’effectuera par Gisors, c'est-à-dire qu’il sera un peu moins long qu’a l’aller et qu’il m’évitera de refaire exactement le même trajet. Il fait beau mais dans la soirée la fraîcheur apparaît et le vent s’accentue. 

    5ème journée : jeudi 23 juillet - 88 km. Total km : 431

    avenue verte bonjour !

    5ème journée : jeudi 23 juillet - 88 km. Total km : 431

    5ème journée : jeudi 23 juillet - 88 km. Total km : 431

    5ème journée : jeudi 23 juillet - 88 km. Total km : 431

    Dieppe : 

    5ème journée : jeudi 23 juillet - 88 km. Total km : 431

    5ème journée : jeudi 23 juillet - 88 km. Total km : 431

    5ème journée : jeudi 23 juillet - 88 km. Total km : 431

    5ème journée : jeudi 23 juillet - 88 km. Total km : 431

    5ème journée : jeudi 23 juillet - 88 km. Total km : 431

    5ème journée : jeudi 23 juillet - 88 km. Total km : 431

    5ème journée : jeudi 23 juillet - 88 km. Total km : 431

    5ème journée : jeudi 23 juillet - 88 km. Total km : 431

    5ème journée : jeudi 23 juillet - 88 km. Total km : 431

     

     

    Lire la suitevendredi 24 juillet 2015 (6ème journée)


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  • Je me réveille à presque 7h30, un peu tard pour faire beaucoup de kilomètres vu le temps à mettre pour me préparer, plier la tente, etc.  Comme les douches ont manqué ces derniers jours, j’en fais une seconde, 14 heures avant la précédente : pas très sérieux quand-même !  A 15 euros la nuit (le plus haut tarif que j’ai rencontré durant mon périple), j’essaie d’amortir les frais. Camping avec petite piscine, terrasse, promenade avec des poneys… je remarque d’ailleurs bien après mon arrivée la présence de poneys pour balader qui le veut durant la soirée. Encore des animaux esclaves, exploités par des humain-e-s. Ils n’ont pas l’air d’être maltraités mais pourquoi ne pas laisser les animaux vivre leur vie au lieu de les utiliser quand ce n’est pas les tuer pour manger leur chair, leur lait, leurs oeufs,  leur fourrure ou leur peau ?

    C’est un camping familiale avec activités d’où le prix élevé. Le cadre est agréable avec arbres, herbes mais l’esprit me convient moyennement. Vive la simplicité : terrain, sanitaire. Point barre !  En revenant de la douche je discute avec un cyclo-campeur qui a pris goût aux voyages depuis le début de sa retraite. Il a voyagé dans tous les départements de la métropole, le tour de Corse, toute l’Europe hormis 3 pays, au Pérou, etc. Il reprend doucement depuis une intervention chirurgicale. Son périple au départ de Compiègne (c’est son premier jour) d’où il est originaire est une sorte de teste pour se rendre compte de son état général depuis son intervention. Son vélo de la marque Cyclo randonnée (Besançon) bien connu des cyclo-voyageurs est équipé de sacoches avant et arrière, ce qui est indispensable pour de longs parcours.  Il me parle d’une personne qui voyage depuis 10 ans (cyclonomade) qu’il suit sur internet. Echanges intéressants et constructifs.

    4ème journée : mercredi 22 juillet - 87 km. Total km : 343Nouvelle étape : Beauvais. Je mets seulement 5 ou 6 kilomètres supplémentaires pour faire 13 kilomètres prévus sur mon guide, je m’améliore, n’est-ce pas ? Je profite de la belle piste cyclable le long de la D931 : très bon aménagement ! Balade au centre ville de Beauvais. Je mange devant l’imposante et impressionnante cathédrale St-Pierre : sandwich au pâté végétale, préparation bio de riz, lentilles, carottes et une banane (mon fruit préféré haut la main !). Repas un peu répétitif mais bon, sans réchaud, au jour le jour, ce n’est pas évident de faire mieux. Avant, je m’étais arrêtée dans un très beau parc vert bien aménagé : un régal pour les yeux et il repose l’esprit. Le centre ville est rempli de boutiques, un vrai temple de la consommation, beurk ! J’éprouve des difficultés à sortir de Beauvais mais la ténacité est un élément central de mon voyage alors… 

    L’avenue verte en projet à partir de Beauvais sur mon guide est construite et en service : bonne nouvelle, cela m’évitera le parcours alternatif.  Quel plaisir de la pratiquer car le parcours est très agréable. Destinée uniquement aux cyclistes et piétons, bordée de forêts, d’espaces verts, quasiment plate : un vrai bonheur ! Je pédale, je pédale sans m’en rendre compte (j’exagère juste un peu). L’objectif de me rendre au camping de Coudray-Saint-Germer avorte, préférant pousser  un peu plus loin jusqu’à Gorges-les-Eaux. A deux coups de pédale de Coudray-St-Germer je rencontre deux cyclotouristes suédois-e-s qui se rendent à Paris. Il et elle cherchent le camping et son étonné-e-s du trajet, ne connaissant pas cette nouvelle portion (leur guide en anglais ne l’indique pas). Je les renseigne un peu, étant limitée par mon niveau d’anglais trop bas pour tenir une conversation, dommage car j’aurais aimé discuter d’avantage avec eux. La portion de l’avenue verte indiquée en prévision sur mon guide et qui est désormais construite l’indique jusqu’à Forges-les-Eaux mais s’arrête en4ème journée : mercredi 22 juillet - 87 km. Total km : 343 réalité pour le moment à Gournay-en-Bray.  27 kilomètres pour atteindre Forges-les-Eaux et son camping ou sinon quelques kilomètres en moins à Doudeauville. Quel ne fut pas mon regret à ce moment-là de ne pas être allée avec les suédois-e-s. 27 km vallonnés avec des côtes bien costauds dont une très impressionnante, j’ai presque failli mettre pied à terre et perdre le moral. Au bout de quatre journées, en soirée, je suis fatiguée et mes cuisses sont très limites. Lorsque j’arrive en vi-ille… heu, à Forges-les-Eaux à 20h30 je cherche illico-presto le camping. Je vois un panneau « camping », yes ! Je suis les indications et tombe sur un camping pour camping-cars. Non, ce n’est pas possible ! En tournant la tête, juste en face, j’aperçois LE camping, ouf ! De courte durée car la porte est fermée avec un cadenas. Le camping est fermé ! Malheur, misère et désespoir. Je me dépêche de chercher un coin pour dormir : la forêt fera l’affaire. Je pose la bâche parterre, gonfle le matelas, l’oreiller, pose le vélo à plat sous la bâche et moi je me mets sur la bâche dans mon sac de couchage, à côté du vélo. Extinction des feux à 22 heures.

     

    4ème journée : mercredi 22 juillet - 87 km. Total km : 343

    Gare de Beauvais

    4ème journée : mercredi 22 juillet - 87 km. Total km : 343

    Parking à vélos devant la gare de Beauvais

    4ème journée : mercredi 22 juillet - 87 km. Total km : 343 

    Parc à Beauvais

    4ème journée : mercredi 22 juillet - 87 km. Total km : 343

    Parc à Beauvais

    4ème journée : mercredi 22 juillet - 87 km. Total km : 343

    Musée à Beauvais

    4ème journée : mercredi 22 juillet - 87 km. Total km : 343

    Cathédrale St-Pierre à Beauvais

    4ème journée : mercredi 22 juillet - 87 km. Total km : 343

    4ème journée : mercredi 22 juillet - 87 km. Total km : 343

     

    Lire la suitejeudi 23 juillet 2015 (5ème journée)


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  • Presque 8 heures de sommeil, j’aurais aimé plus mais c’est déjà pas si mal ! Levée peu après 6 heures. La forêt est belle, c’est magnifique de dormir dans une forêt : les arbres, le chant des oiseaux, les feuilles.  Ca donne des frissons dans le dos, des émotions fortes, des moments magiques. Le temps de me passer un coup sur la figure, me laver les dents sans avoir petit-déjeuner, de ranger les affaires dans les sacoches, entre autres, je pars du campement à 7h15. Une heure à laquelle beaucoup de personnes se préparent pour aller travailler ou sont déjà sur les routes. Rien que d’y penser, j’apprécie encore plus ces moments où je suis sur mon vélo, ce sentiment de liberté sans rien à demander à personne. Je roule, j’avance à ma guise, en fonction de mes envies et… du parcours de l’avenue verte ! La départementale que j’emprunte est chargée mais sans plus, rien en comparaison de Paris et sa région. D’ailleurs tout le monde reste calme dans sa voiture. Une belle descente me met un peu mal à l’aise, la peur qu’une voiture me double. A cette vitesse, avec le chargement, je me sens plus vulnérable.

    3ème journée : mardi 21 juillet - 58 km. Total kilomètres : 256Arrivée à Pont-Sainte-Maxence j’achète une baguette tradition. Je m’arrête sur le pont de Pont-Sainte-Maxence (pont, pont, pont !) pour prendre quelques photos. Je le connais déjà ayant été à plusieurs reprises dans cette ville pour rendre visite à un ami que je n’ai malheureusement pas réussi à joindre avant mon départ. Finalement, je suis contente de me rendre dans une ville qui ne m’est pas totalement inconnue. Après deux jours de total découverte, je m’attache un peu à ce que je connais, ça me rassure. Un peu plus loin je m’arrête sur la place d’un marché et m’assois sur un banc, en attendant que les maraichers aient terminé d’installer leur stand. Je profite des rayons du soleil pour manger la baguette et écrire des notes. Après des pommes et bananes achetées je repars sur les routes de l’Oise découvrir d’autres contrées. Objectif St-Martin-Longueau dans un premier temps en espérant atteindre Bresles dans la journée pour son camping et pouvoir enfin me doucher et faire une lessive. Aujourd’hui bizarrement je me paume moins. Commencerais-je à m’habituer aux indications de l’avenue verte ? Mon moral est excellent malgré des jambes fatiguées. Le principal est que je dorme bien et que je termine ma journée à vélo de bonne heure afin de me reposer.

    Passage dans le centre ville de Clermont afin d’acheter des cartes postales, des timbres et du pain. J’admire la cathédrale et au moment de partir je rencontre Julie et Tiphanie, deux vélo-voyageuses en provenance de Strasbourg qui finiront leur périple dans le Nord de la France, via Dieppe. Nous discutons devant un café et échangeons nos impressions. Nous sommes toutes les 3 des novices dans le voyage à vélo. Sympathique rencontre  qui booste encore plus mon moral…  C’est la magie des voyages à vélo. Quelle belle journée ! Je les retrouverai un peu plus tard sur la route alors qu’elles sont en train de déjeuner. Je passe par des villages : Agnetz, la Neuville-en-Hez, la Rue-Saint-Pierre et pour finir Bresles et son camping. Avec le soleil revenu (des nuages avaient un peu circuité les rayons du soleil et même produit quelques gouttes de pluie) la température devient assez chaude. Quel plaisir de prendre une douche, me laver les cheveux, avoir à nouveau des vêtements propres. Un retour à la simplicité qui permet de relativiser et de prendre plaisir à des petites choses, à des petites attentions, à des moments simples. Notre société de consommation ou plutôt de surconsommation nous fait oublier les priorités. Consomme, meurs et tais-toi. Oui, tais-toi ! Ne critique jamais hormis pour dénigrer tes voisins mais jamais une société qui exploite à outrance les ressources naturelles, qui exploitent les plus démuni-e-s (pays du « tiers monde », sdf, sans papiers, précaires…), les femmes (elles gagnent 30 % de moins que les hommes, ont moins de postes à responsabilité…),  les animaux (une centaine de milliards d’animaux tués chaque année dans le monde pour la consommation humaine : le plus grand massacre planétaire),  etc. A quand la répartition des richesses ? A quand un monde plus juste, plus égalitaire ?

    A 2 heures du matin je me réveille précipitamment : j’entends des gouttes tombées sur la tente. Je me lève rapidement pour enlever le linge épinglé à l’extérieur. J’imagine que le temps sera maussade le lendemain mais non, le soleil sera au rendez-vous. Il n’aura plu que 10 minutes.

    3ème journée : mardi 21 juillet - 58 km. Total kilomètres : 256

    Le pont de Pont-Sainte-Maxence

    3ème journée : mardi 21 juillet - 58 km. Total kilomètres : 256 

    3ème journée : mardi 21 juillet - 58 km. Total kilomètres : 256

    Julie et Thiphanie à Clermont

    3ème journée : mardi 21 juillet - 58 km. Total kilomètres : 256

    Fahrrad Manufaktur et moi-même !

    3ème journée : mardi 21 juillet - 58 km. Total kilomètres : 256

    3ème journée : mardi 21 juillet - 58 km. Total kilomètres : 256 

     

    Lire la suitemercredi 22 juillet 2015 (4ème journée)


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  • La journée de la veille a été riche en émotion : nouvelle aventure, nouveauté, paysages, difficulté à trouver ma route, camping sauvage… beaucoup de kilomètres parcourus. Les jambes sont fatiguées ce matin lorsque je me lève. Journée de la veille très chargée avec une intensité folle mais beaucoup de bonnes choses gardées dans mon esprit. 

    Avant de partir, je discute un peu avec le monsieur du camping-car (et sa gentille chienne) originaire des Pays-Basques. Départ à 8h40. Je prendrai mon petit déjeuner plus tard pour ne pas perdre de temps. J’éprouve des difficultés pour retrouver le chemin d’hier : inième répétition. Je tourne dans la ville jusqu’au moment où je tombe nez à nez avec « London-Paris ». Yes, I’m ready ! Quelques minutes plus tard je me rends compte que je prends la direction de Paris. Pas très malin d’avoir deux directions « Paris-Londres » et « Londres-Paris » avec toujours le même panneau. Petit déjeuner rapide : une baguette tradition puis je passe devant le château d’Auvers-sur-Oise qui abrite une exposition permanente sur les impressionnistes. Dommage qu’il soit trop tôt pour aller visiter l’intéressante exposition d’autant plus que le Château est beau. 

    2ème journée : lundi 20 juillet - 91 km. Total km : 198Je continue mon chemin en perdant une nouvelle fois l’avenue verte. Du coup, je prends une départementale pour me rendre jusqu’à l’Isle-Adam. C’est fantastique d’emprunter des voies vertes, des véloroutes mais la vitesse (façon de parler, je ne suis pas rapide) me manque par moment, pouvoir accélérer me démange un peu et puis rien ne vaut la diversité des routes empruntées. A Mours, je rencontre un VTTiste et (j’imagine) sa fille. Il me pose des questions sur mon parcours, le matériel. Il a déjà fait un tronçon de la Loire et fait régulièrement du vélo. Je complète mon petit déjeuner en mangeant des murs qui sont sur le trajet : cool ! Près d’Asnières-sur-Oise est indiqué sur un panneau un camping. Il est midi et 30 kilomètres dans les jambes : l’occasion de me reposer de la longue journée d’hier. A l’entrée du camping est indiqué « complet » sur une pancarte et visiblement le camping est orienté bungalows, camping-cars avec location à la semaine, ce n’est donc pas pour moi. Tant pis ou tant mieux ! 

    A Gouvieux je me rends compte que je suis dans l’Oise. Nouveau département, nouvelle région ! L’Oise et la Picardie, chouette ! La ville me rappelle Jean-Luc Mercier, un vélo-voyageur qui habite Gouvieux avec lequel j’avais discuté un peu lors du dernier festival « Voyage à vélo » en janvier de cette année à Vincennes (94). Il est l’auteur de trois livres dont « L’aventure à vélo – à vélo de Gouvieux à Rome » que j’avais acheté, périple fait avec son fils de 16 ans à l’époque. Depuis il a effectué en solitaire un voyage jusqu’à Athènes et a traversé les Andes (Amérique Latine) pendant 7 mois. Le livre en question a été l’une des aides/motivations qui m’ont donné envie et de croire que je pouvais moi aussi faire un (petit) voyage à vélo.

    2ème journée : lundi 20 juillet - 91 km. Total km : 198Je découvre Chantilly, sa belle forêt et son splendide château mais de loin car tout est payant même le parc. Vers 14h30, pause-déjeuner que je prolongerai pour rédiger des notes de ce que j’ai vécu depuis hier. Ces notes ont permis de faire un compte-rendu hebdomadaire que vous êtes en train de lire. Merci à vous pour l’intérêt que vous portez à mon voyage. Les premiers rayons de soleil de la journée apparaissent durant le déjeuner mais qui seront de courtes durées, remplacés de temps en temps par une pluie fine. Côté météo : température de saison comme on pourrait dire.  Plus de canicule mais l’été est bien présent ! Arrive Senlis et ses énormes pavés en centre ville qui cassent le moral à tou-te-s cyclistes qui se respectent et surtout une très mauvaise indication de l’avenue verte. Les panneaux n’aboutissent à rien sauf à m’énerver intérieurement (et pas qu’intérieurement d’ailleurs !). Du coup, je n’apprécie pas la ville, me focalisant à trouver un indice me permettant de sortir de Senlis pour rejoindre Pontpoint et Pont-Sainte-Maxence. Ne retrouvant pas l’avenue verte, j’improvise. J’improvise tellement que je découvre la joie des 3 voies avec des voitures qui foncent et moi, qui fait tout pour aller plus vite afin que le cauchemar se termine. Cauchemar ? Juste un peu d’exagération ! Car ce genre de voyage est super agréable mais par moment la tension monte. Adieu les nationales, vive la lenteur ! Un peu plus loin je vois un panneau « camping » à Aumont. Lorsque j’arrive en ville (« lorsqu’on arrive en vi-ille ») un cycliste m’indique que le camping est fermé depuis 10 ans. Bon, il ne pourrait pas mettre à jour leur panneau, non ? Hein ? Malheur, misère et désespoir !  Je vais dormir ce soir à la belle étoile  et même y prendre goût. Le guide annonce le parcours jusqu’à Pontpoint par la forêt. Chouette ! Il est 20h (encore une petit journée !) et lorsque je trouve enfin le lieu précis du démarrage en forêt je me rends compte que le parcours n’est pas fléché. Et pire encore, un chemin est interdit à tout le monde. Merci « London-Paris » ! La fatigue, l’énervement font que je roule un peu n’importe comment sans savoir où je vais afin de trouver un endroit pour dormir. A Fleurines, je remarque un panneau indiquant la départementale 1017 qui passe par Pont-Sainte-Maxence : waouh ! Juste à la sortie de Fleurines, devant mes yeux se trouve un coin avec des arbres, de l’herbe. Vu l’heure avancée (21h), c’est ici que je vais dormir. Juste derrière, c’est le début de la forêt. J’avance un peu dans la forêt, gonfle le matelas, l’oreiller, sort le sac de couchage. Je m’installe sur la bâche, mets l’autre partie sur le vélo (afin de le cacher). Je ne monte pas la tente : pas le courage et c’est moins discret et je dors tout habillée (chaussures comprises) dans le cas où je devrais partir précipitamment.  Quelle expérience de dormir à la belle étoile dans une forêt. Chaque bruit, notamment les oiseaux dans les arbres,  peuvent faire penser à une personne qui marche. Une peur mais également un peu d’excitation. Stressant mais intéressant. Réveillée plusieurs fois dans la nuit mais j’ai relativement bien dormi. Une superbe expérience !

    2ème journée : lundi 20 juillet - 91 km. Total km : 198

    2ème journée : lundi 20 juillet - 91 km. Total km : 198

    2ème journée : lundi 20 juillet - 91 km. Total km : 198

    2ème journée : lundi 20 juillet - 91 km. Total km : 198

    2ème journée : lundi 20 juillet - 91 km. Total km : 198

    Château de Chantilly

    2ème journée : lundi 20 juillet - 91 km. Total km : 198

     

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  • La veille au soir j’avais un peu préparé le vélo : les sacoches à l’arrière, sur le porte-bagage un sac à dos, un sac de couchage, une bouteille d’eau de 1,5 litre et mes vêtements de pluie (pancho, pantalon, coupe vent et casquette) afin de mieux me rendre compte de comme je pouvais installer tout le matériel à l’arrière. Du coup, j’ai gagné du temps le matin à juste tout remettre en connaissant la disposition de chaque élément. Après 3 semaines de canicule il avait plu dans la nuit.  Tout avait séché lorsqu’enfin prête, je pris le départ à 9h20. 

    1ère journée : dimanche 19 juillet 2015 - 107 kmJ’appréhende ce départ, ravie mais stressée par un premier voyage à vélo. Le poids à l’arrière change mes habitudes, le vélo est lourd, je le manie moins facilement. Il faut juste que je m’y habitue. Dimanche matin en plein mois de juillet, la circulation est relativement calme. Départ de Villejuif, dans le Val de Marne, puis le Kremlin-Bicêtre, Paris par la Porte d’Italie, Place d’Italie, rue Monge qui m’amène peu de temps après au lieu du rendez-vous de l’avenue verte : Notre-Dame. 9 ou 10 km au compteur. Bondée de touristes, la place est noire de monde. Je suis la seule cycliste. Petite photo souvenir de Notre-Dame pour immortaliser le départ de ma première randonnée à vélo de plus d’une journée. L’avenue verte qui mène de Paris à Londres est composée de véloroutes et de voies vertes. Le parcours se suit grâce aux pancartes « London-Paris », pas toujours bien indiquées et sur certaines portions très mal indiquées. Après être passée dans le 1er arrondissement de Paris, le 10ème, le 19ème et le parc de la Villette, j’arrive à St-Denis, en Seine-Saint-Denis. Je prends des photos devant le Stade de France. Je ne comprends pas toujours le fléchage et me perd un peu dans la ville. Ceci amorce le début d’une longue série de moment à la recherche de panneaux « London-Paris » et ce pendant 8 jours. Aubervilliers,  Villeneuve la Garenne, Gennevilliers, Argenteuil et ses innombrables automobilistes.  A nouveau perdue dans Argenteuil, je ne retrouverai ma route sur les bords de Seine que grâce aux indications de plusieurs personnes. Un monsieur me conseille une nationale blindée de voitures avec je ne sais combien de voies. Il m’affirme que les vélos sont autorisés mais je préfère trouver un autre chemin afin d’éviter de me faire violemment klaxonner, voire écraser. Colombe, Nanterre, Rueil-Malmaison, Chatou, Croissy-sur-Seine, Le Pecq, Le Vésinet. J’arrive dans les villes chics et chocs avec des familles blanches, sans aucune têtes qui ne dépassent qui se promènent sur les bords de Seine : à vos ordres ! Ca change carrément de Saint-Denis, ville de mixité sociale.  Perdue dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye, je tourne en rond pendant des…, des quoi ? Des dizaines de minutes ? Heures ? Je tourne, retourne, re-retourne. C’est sûr : on m’en veut ! Les fléchages m’en veulent, le guide m’en veut, tout le monde m’en veut sauf ce couple qui me donnera de bons conseils. Merci à vous, dieu-athée vous le rendra ! Amen.  

    1ère journée : dimanche 19 juillet 2015 - 107 km 

    Stade de France

    Il commence à faire tard et si je veux arriver au camping d’Auvers-sur-Oise (Val d’Oise) je dois impérativement me dépêcher. Fort heureusement les panneaux sont de retour. Je trace, je suis comme un robot les fléchages. J’avale les kilomètres. A Cergy-Pontoise je me dis que c’est peut-être gagné et finalement Pontoise sonne les cloches de la victoire : V-I-C-T-O-I-R-E ! Auvers-sur-Oise se dessine malgré les petites rues qui ralentissent la progression. Je ne rencontre aucune voiture et seulement quelques personnes sur ma route.  A qui vais-je demander le chemin du camping ? Et hop, un monsieur apparait au loin comme un sauveur de l’humanité. Merci homme, brave ! Il m’indique un trajet tout en ajoutant que ce matin le camping lui semblait fermé. Ah mince, fermé ?  « Au pire des cas » me dit-il « vous pourrez vous installer à côté du camping-car  que j’ai vu ce matin, installé à côté du camping , il y aura bien une petite place pour vous ». Fermé ou pas ? Chers lecteurs et lectrices intentionné-e-s ? Pensez-vous que j’aurai une chance ce soir de dormir dans un camping ? Réponse… suspens… Non ! Entre temps un autre camping-car s’est installé devant le camping. Son sympathique propriétaire me conseille d’installer ma tente sous un arbre. Vu l’heure tardive et le prochain camping se situant à 7 kilomètres, j’installe la tente devant l’Oise. Je donne des nouvelles à mes proches qui s’inquiètent, je mange rapidement et dodo.

    1ère journée : dimanche 19 juillet 2015 - 107 km

    1ère journée : dimanche 19 juillet 2015 - 107 km

    1ère journée : dimanche 19 juillet 2015 - 107 km

    1ère journée : dimanche 19 juillet 2015 - 107 km

     

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