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    De Fécamp (76) à Sotteville-sur-mer (76)

    Juste avant de m'endormir je suis bercée par le bruit des vagues. C'est relaxant à souhait. Que demander de plus ? Rien. Départ à 9 heures. Je démarre par une côte infranchissable pour moi. Je la monte à pied en poussant le vélo, puis une seconde. Ca commence bien ! Même pas échauffée, je fais presque du surplace. Je perds le fléchage de la véloroute puis la retrouve. On ne change pas une équipe qui gagne ! Une autre côte, un peu moins ardu mais longue alors que je viens de commencer : dur, dur, dur ! C'est pour me tester ou quoi ? Le tour de France est déjà dans les Alpes ? En fait, je n'en sais rien. Depuis mon départ je n'ai aucune information et ça fait vraiment du bien d'être déconnectée, de se couper des infos déprimantes, des réseaux sociaux, d'internet, de l'ordinateur. La suite de la Vélomartime est bien fléchée. J'emprunte des petites départementales. Rien d'extraordinaire mais cela me convient parfaitement. 

    A 13 h 30 et 41 kilomètres au compteur (l'escargot est de retour !) je fais une pause déjeuner sur un banc de la ville de Neville devant un monument en hommage "Aux enfants de Neville morts au champ d'honneur" et 9 noms sont gravés. Champ d'honneur ? Un honneur d'être tué dans une guerre dictée par des décideurs bien en sécurité ? Repas composé et j'en salive à l'avance d'un plat préparé de raviolis végétales (miam, miam !). Je finis le petit sachet de Bretzel commencé dans la matinée et termine avec deux bananes. Très bon repas. Je prends un peu de temps pour écrire. Maintenant direction Dieppe !

    Le temps est identique à celui des derniers jours : ciel bleu avec des nuages. Pour ce soir je me donne comme objectif d'arriver à Saint-Aubin-sur-Mer et son camping. Comme son nom l'indique, la ville longe la Manche. Je croise sur ma route deux bikepackers à plusieurs heures d'intervalle, la premier fois depuis le début de mon voyage, me semble-t-il. Le bikepacking ou l'art de voyager léger sur un vélo de route, un VTT ou un gravel avec des petites sacoches qui s'accrochent au cadre, derrière la selle, sur le cintre. L'un des bikepackers est une femme. La première croisée à voyager seule depuis mon départ.  Les femmes partent rarement seules même si ces dernières années le nombre s'est accru, tout en restant très en-dessous des hommes. L'indépendance, la confiance en soi, la force physique étant bien plus mis en avant dans l'éducation et la construction des garçons que des filles.

    Sans êtres difficiles, les routes alternent les côtes, les descentes avec un peu de plat. Je ne m'ennuie pas et les paysages sont agréables.  Arrivée à 18 heures au camping de Saint-Aubin-sur-Mer je remarque à l'entrée les tarifs. Il existe un forfait pour deux personnes : 24 euros ! "- Je suis seule avec un vélo, une tente, sans électricité. Pouvez-vous adapter votre forfait ? - Non, je suis désolée. Vous pouvez essayer de demander au camping de Sotteville-sur-mer. Il est à 1,5 kilomètre. - Merci. Je vais y aller. Bonne soirée." Un peu avant, j'avais effectivement vu une pancarte l'annonçant à 300 mètres . Ne voyant pas les tarifs à l'entrée je demande à la réception.  "- Bonjour, vous reste-t-il de la place ? Oui, il nous reste de la place. Je regarde ça tout de suite.  - Merci. Pour une personne avec un vélo, une tente et sans électricité. - Blablabla, 12 euros." Ouf ! Soulagement même si cela ne doit pas m'empêcher de bivouaquer plus souvent. Montage de la tente, douche et tintintin ! Devinez ? Lessive ! Puis dans la soirée je me rends à vélo à la plage qui est à un kilomètre. Encore un bon moment, un beau spectacle. Je ne m'en lasse pas. La mer, la petite plage avec des galets et aussi un peu de sable, des falaises. Quelques personnes passent et je suis par moment seule. Il fait frais, j'ai bien fait d'avoir enfilé un maillot supplémentaire. J'apprécie cette fraicheur, le vent, le spectacle devant moi. J'en ai pris plein les yeux et l'esprit. Que du bonheur. Je rentre au camping avec plein de belles choses dans la tête. Je dîne avant qu'il ne fasse nuit : un plat cuisiner de riz à la méditerranéenne et un brugnon. Il reste un peu de semoule, des protéines de soja et une pomme. Demain des courses s'imposent. Je suis à environ 30 kilomètres de Dieppe, waouh ! Même à petit pas, j'avance ! Un peu plus de 600 kilomètres pour le moment. Lorsque j'arriverai à Dieppe je changerai de véloroute pour suivre l'avenue verte Paris London jusqu'à Beauvais.

     

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    Jour 9 : lundi 4 juin 2022 - 66 kms

    Jour 9 : lundi 4 juin 2022 - 66 kms

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    Jour 9 : lundi 4 juin 2022 - 66 kms

    Jour 9 : lundi 4 juin 2022 - 66 kms

    Jour 9 : lundi 4 juin 2022 - 66 kms

    Jour 9 : lundi 4 juin 2022 - 66 kms

    Jour 9 : lundi 4 juin 2022 - 66 kms

    Jour 9 : lundi 4 juin 2022 - 66 kms

    Jour 9 : lundi 4 juin 2022 - 66 kms

    Jour 9 : lundi 4 juin 2022 - 66 kms

    Jour 9 : lundi 4 juin 2022 - 66 kms

    Jour 9 : lundi 4 juin 2022 - 66 kms

    Jour 9 : lundi 4 juin 2022 - 66 kms

    Jour 9 : lundi 4 juin 2022 - 66 kms

    Jour 9 : lundi 4 juin 2022 - 66 kms

    Jour 9 : lundi 4 juin 2022 - 66 kms

    Jour 9 : lundi 4 juin 2022 - 66 kms

    Jour 9 : lundi 4 juin 2022 - 66 kms

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    De  Saint-Jouin-Bruneval (76) à Fécamp (76)

    Les deux cyclovoyageur.euse partent un peu avant moi. Je retrouve rapidement la Vélomaritime et j'ai hâte de voir Etretat : la mer et les falaises. Je prends beaucoup de plaisir à rouler sur les petites routes emprunter avec les champs, les sous-bois, et ce, malgré les jambes lourdes des 93 kilomètres de la veille et aussi des kilomètres qui se cumulent depuis le début du voyage. 

    J'arrive un peu avant midi à Fécamp. Avant d'aller à la rencontre de la mer, je m'arrête dans une boutique acheter des cartes postales dont de magnifiques reproductions d'aquarelles du normand Pascal Benoît. En y sortant, je fais la connaissance d'un gentil chien husky et son humaine.  Arrivée à la mer, je m'assois sur un banc, un peu à l'arrière de la plage mais la mer est tout de même bien visible. Quel plaisir de se retrouver-là. J'admire la mer, le mouvement des vagues, la plage de galets, les mouettes, les goélands et leurs cris. Nous sommes dimanche, il y a du monde mais je suis placée sur une partie moins passante. Je vois deux fois la mer en deux jours alors que je ne l'avais pas vue depuis 7 ans, c'est un double bonheur. Je me sens si bien sur ce banc. Je déjeune, du bon pain avec des concombres, un paquet de croustillants (c'est écrit sur le sachet) à la cacahuète, des abricots et une pêche. Je prolonge le plaisir d'être ici en écrivant des cartes postales. Au moment de partir, un couple de néerlandais.e.s m'interpelle. En voyant la marque allemande de mon vélo Fahrrad Manufaktur, le monsieur me parle en allemand. Je lui réponds en français que je ne le comprends pas et lui demande : "Do you speak english ?". Il me répond un peu. Moi aussi un peu, ça tombe bien ! On échange en anglais et à ma plus grande surprise j'arrive à leur sortir des phrases, avec des fautes certes mais nous arrivons à nous comprendre. Avec une carte je leur explique mon parcours depuis Paris. Le couple est en vacances en caravane à Yport, dans un camping près de la mer, non loin de là. Iels ont amené leur vélo à assistance électrique dans leur voiture depuis les Pays Bas. La voiture est au camping et iels sont venu.e.s à Fécamp avec leur vélo qui sont derrière le banc. C'est agréable d'échanger malgré les barrières de la langue.

    Vu l'heure et le nombre de kilomètres parcourus depuis ce matin, j'imagine que je ne ferai pas un record de kilomètres aujourd'hui d'autant plus que je perds plusieurs fois le fil de la véloroute (est-ce grave docteur ?) pour finalement rejoindre Fécamp par une départementale avec un trafic important. Ville = grande circulation. Fécamp n'y fait pas exception. Un dimanche d'été ensoleillé près de la mer signifie une concentration importante de personnes allant à la plage. Arrivée dans le centre ville je demande à plusieurs personnes où se situe le camping : allez du côté de la mer, il est à côté de la plage. Des routes sont barrées pour empêcher les automobilistes de rouler n'importe où. La dernière personne à laquelle je demande le camping me répond : "Juste là, au-dessus". En hauteur. Toujours en hauteur. Il est à 100 mètres de la plage (je pense déjà au prix faramineux qu'on va me demander pour une nuit). J'ai du mal à trouver l'entrée. Un campeur qui m'a aperçue de loin m'explique que la petite entrée où nous sommes est pour les piéton.e.s mais que, bien sûr, je peux passer par là avec le vélo. Il précise que les GPS indiquent cette entrée alors que pour les voitures, c'est au-dessus. Je n'ose pas lui répondre que je n'ai pas de GPS. Je marche en poussant le vélo pour accéder à la réception. Tout est en hauteur, des escaliers partout. Il faut un peu de temps (beaucoup pour moi) pour s'y retrouver et de ne pas avoir de problèmes pour se déplacer (on reparlera de l'accessibilité aux personnes à mobilité réduite à moins qu'il y aient quelques places de réserver à cet effet). Je sais par des campeurs.euses rencontré.e.s sur mon chemin que le camping n'est pas complet mais combien va me coûter la nuit ? "Je vous fait le forfait randonneur. 14 euros". Ouf de soulagement. Je m'attendais à bien plus cher. Du camping on a une superbe, que dis-je, une magnifique vue de la mer et des falaises. Un camping 10 étoiles ! Alors oui, 14 euros l'emplacement pour une personne/vélo/tente/sans électricité ce n'est pas donné mais avec ce cadre magnifique cela reste très acceptable par rapport à la norme des tarifs et de ce que les campings proposent. Depuis mon départ, les tarifs vacillent entre 7 et 16 euros. Les nuits en bivouac sont toujours les plus que bienvenus pour amortir les frais (et aussi le plaisir simplement de bivouaquer et ce, pour différentes raisons). Je discute avec un voyageur à vélo allemand arrivé peu de temps avant moi. Il parcourt la Vélomaritime dans le sens inverse du mien. Il va être sur les routes pendant deux mois et semble être habitué par ce genre de voyage. Son vélo est muni de sacoches arrières, d'une petite remorque à une roue avec dessus un panneau solaire.

    Je me dépêche d'installer la tente puis douche et lessive. Je souhaite passer la soirée sur la plage à profiter de la mer. il est 20h30 et le nombre de promeneurs et promeneuses est en forte régression, pour mon plus grand plaisir. Quel plaisir de respirer à plein poumon l'air frais, de regarder la mer, l'entendre encore et encore. Je m'assois sur un rebord, devant la plage, mange le restant de pain de ce midi, des morceaux de concombre, de tomate et un brugnon. Regarder et écouter la mer, le passage des mouettes, des goélands, tout cela donne un goût succulent à tous les aliments ingurgités. Je reste  une bonne heure à profiter du spectacle. En rentrant dans le camping je remarque un nombre important de personnes regardant en direction de la mer. Comme si nous avions tou.te.s ce point commun, celui de la mer qui nous enchante et nous émerveille. C'est beau. J'assiste au coucher du soleil. C'est encore plus beau. Après avoir eu autant de plaisir, je me couche à 23 heures avec du bonheur dans la tête et les oreilles (de ma tente j'entends le bruit des vagues).

     

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    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

    Jour 8 : dimanche 3 juillet 2022 - 54 kms

     

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    De Saint-Antoine-des-Forges (76) à Saint-Jouin-Bruneval (76)

    Septième jour et le moral est au beau fixe. Comme les précédentes nuits, le froid, tout relatif, nous ne sommes pas en hiver, m'a réveillé un certain nombre de fois. Je me lève au moment où le soleil commence à taper et à réchauffer l'intérieur de la tente. Toujours des nuages mais le ciel bleu est toujours présent. Le chant des oiseaux est diversifié. C'est un vrai régal de les entendre.

    Je quitte le camping à 10 heures et retrouve la véloroute quelques kilomètres plus loin à Lilllebonne pour rejoindre le Havre. Vu la descente effectuée au début, je comprends pourquoi j'en ai autant bavé hier en la grimpant. La gérante du camping m'avait pourtant précisé que celle-ci était la plus simple à négocier par rapport aux autres. Contente de ne pas les avoir expérimentées. Elle les a toutes montées à vélo. 

    Petit déjeuner à Tancarville sur un sentier de grande randonnée (GR). Assise sur un banc, je profite de la rivière présente, des canards, de la verdure. La véloroute est assez plate et roulante, souvent en parallèle à la départementale et aussi l'autoroute mais indépendante d'elles. En arrivant à Harfleur, juste avant Le Havre, on sent la ville qui arrive et son lot de circulation. Je m'y perds et réussi tout de même en demandant mon chemin (vous voyez, j'y arrive !) à arriver jusqu'au Havre sur une départementale très empruntée par les automobilistes.

    Je rêve depuis 20 kilomètres d'une grand barquette de fritte avec un soda bien frais. Mes voeux sont réalisés sur la plage. Celle-ci est bardée de restaurants. Je mange mes frittes sur un grand carré d'herbe, à l'arrière de la plage. Quel plaisir !  Je n'ai pas vu la mer depuis 7 ans lors de mon premier voyage à vélo : Paris - Dieppe - Paris. Il n'est pas vraiment possible d'accéder à la plage, sur les galets avec mon vélo chargé. Beaucoup de monde sur la page et de promeneurs et promeneuses. Le soleil tape, je profite des dernières frittes. Je vois et j'entends les mouettes et les goélands que je reverrai régulièrement les jours suivant. Un goéland s'est laissé photographier : je n'ai pas osé lui demander un autographe, mince ! Je recharge mes bidons avec les fontaines d'eau installées sur la plage. Je prends des photos, regarde la mer. Dommage, trop de monde pour moi. Je fais plusieurs allers et retours le long de la piste cyclable bordant la plage en regardant la mer.

    Je cherche les panneaux de signalisation de la vélomaritime qui viendront à moi après beaucoup de temps perdu (une habitude !). Je vais essayer d'aller jusqu'à Etretat ou sinon Le Tilleul, quelques kilomètres avant. J'appuie davantage sur les pédales. Beaucoup de kilomètres en plus, à chercher les indications. Ca commence mal. Finalement, je remarque la présence d'un camping avant celui du Tilleul, à Saint-Jouin-Bruneval. Un trajet calme sur des petites routes qui changent fréquemment d'où la difficulté de rouler rapidement. L'heure tourne. Du coup, j'apprécie moins les paysages mais la véloroute est agréable. Je gamberge dans la tête et regarde trop ma montre. C'est un énorme travail de créer de telle véloroute. Si je me pleins régulièrement  du manque d'indication, chacun-e n'a pas les mêmes besoins. Mes hésitations permanentes me font voir des problèmes là où il n'y en a pas. Certain.e.s en regardant un fléchage vont tracer et d'autres, comme moi, vont trop l'analyser et se dire "Le fléchage est légèrement en biais, est-ce que cela signifie à gauche ou tout droit ?", etc., etc. Les véloroutes donne l'opportunité pour un nombre croissant de cyclistes, ou de cyclistes en devenir, de voyager à vélo parce que se sont des infrastructures  sécurisantes, simples et agréables. En tout cas, bravo à toutes les personnes investies dans la création et la réalisations des véloroutes, je pense notamment aux bénévoles.

    Arrivée à Saint-Jouin-Bruneval je demande à quelques personnes où se situe le camping que je vais trouver relativement facilement. Il est 19h45 lorsque j'y arrive. Mes voisin.e.s voyagent également à vélo depuis Calais jusqu'à Roscoff. Iels viennent de Brest et on pris le train avec leur vélo jusqu'à Calais. On a un peu échangé sur nos voyages, comment prendre le train avec les vélos, etc. A 22h30, extinction des feux. Peu de temps après je suis réveillée par un bruit. Je n'arrive plus à me rendormir à cause d'un ronflement d'humain puis par les discussions vives d'un groupe. J'entends aussi au loin un karaoké lors d'une soirée anniversaire ("Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire choisis le prénom, joyeux anniversaire !") avec un mémorable "Cassez la voix" chiant à souhait. Je m'endors tardivement. Le camping est quasiment plein. Certainement dû au week-end et à la mer proche. Ce n'est très certainement pas mon meilleur souvenir de camping.

     

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    Jour 7 : samedi 2 juillet 2022 - 93 kms

     

    Jour 7 : samedi 2 juillet 2022 - 93 kms

    Jour 7 : samedi 2 juillet 2022 - 93 kms

    Jour 7 : samedi 2 juillet 2022 - 93 kms

    Jour 7 : samedi 2 juillet 2022 - 93 kms

    Jour 7 : samedi 2 juillet 2022 - 93 kms

    Jour 7 : samedi 2 juillet 2022 - 93 kms

    Jour 7 : samedi 2 juillet 2022 - 93 kms

    Jour 7 : samedi 2 juillet 2022 - 93 kms

    Jour 7 : samedi 2 juillet 2022 - 93 kms

    Jour 7 : samedi 2 juillet 2022 - 93 kms

    Jour 7 : samedi 2 juillet 2022 - 93 kms

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    Jour 7 : samedi 2 juillet 2022 - 93 kms

    Jour 7 : samedi 2 juillet 2022 - 93 kms

    Jour 7 : samedi 2 juillet 2022 - 93 kms

    Jour 7 : samedi 2 juillet 2022 - 93 kms

    Jour 7 : samedi 2 juillet 2022 - 93 kms

    Jour 7 : samedi 2 juillet 2022 - 93 kms

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    De : à quelques de Rouen (76)  à Saint-Antoine-les-Forges (76)

    J'ai été réveillée plusieurs fois à cause de la fraîcheur mais pas plus que les autres nuits. Je me lève à 5h30. Si le ciel est bleu, je continuerai vers Dieppe. Sinon, je prendrai le train à Rouen pour rentrer. A cette heure-là, impossible de voir la couleur du ciel. Le soleil commence tout juste à se lever. Je prépare mes affaires dans la tente et les range dans les sacoches avant de prendre une décision en fonction de la couleur du ciel. Le ciel est bleu : Dieppe. Je vais sur la voie verte et m'arrête devant une table afin de poser à plat la carte de la région. Un chien s'approche de moi. Je lui parle et le caresse. Son humaine me pose des questions sur mon voyage. Elle me dit que la météo sera bonne à partir d'aujourd'hui, au moins jusqu'à la semaine prochaine. Elle me dit également que les boucles de la Seine sont belles à voir et me recommande des lieux ainsi que plus tard, le long de la Manche. Cet échange me booste d'un coup. Voir le ciel bleu me motive. Fini le coup de blues, fini l'envie d'en finir au plus tôt. Le positif a repris le dessus. De plus, vu l'heure matinale (7 heures), il me semble possible de faire plein de choses dans la journée. En quelques minutes, la roue tourne, dans le  bon sens. La voie verte est magnifique et les bords de Seine tout autant. Voir le soleil brillé, le ciel bleu et la Seine me procure une grande joie. Je modifie un peu le trajet en empruntant des départementales puis en reprenant à certaines occasions la véloroute.

    A midi je fais des courses dans un supermarché discount (encore !). Achat de quelques fruits et légumes, des plats préparés. Une heure après je déjeune sur la voie verte. Je profite d'une table pour m'assoir, manger, écrire et faire sécher mes affaires trempées grâce aux rayons du soleil. J'appelle le camping de Saint-Antoine-les-Forges pour savoir s'il reste de la place, à quelques kilomètres de Lillebonne que j'appelle toujours mentalement Lillehammer (en Norvège). La réponse est bien évidement oui. Je suis rassurée de savoir où je vais dormir après la journée d'hier. Le moral est toujours positif et motivé. La gérante du camping me dit bon courage car les côtes sont dures. Effectivement, j'ai monté la plus longue côte depuis le début du voyage. J'ai aussi descendu pendant 3 kilomètres une route à 6 %. 

    J'arrive au camping à 17 heures. Comme d'habitude je ne prends pas d'électricité. La gérante m'indique gentiment que je peux recharger mon téléphone portable sur l'une des prises situées dans les sanitaires, chose que je n'ai pas hésité à faire. La douche chaude est payante alors j'en prends une froide rapidement. Le camping est tout simple : un terrain avec de l'herbe, des arbres et des sanitaires. C'est parfait pour moi ! Le soleil sèche la toile de ma tente et quelques affaires restantes. Soulagement ! Elle n'est pas belle la vie ?!? Une journée très agréable avec de sympathiques rencontres : le chien et son humaine qui m'ont remonté le moral en quelques minutes, des ânes qui ont eu peur lorsqu'ils ont entendu les freins de mon vélo et se sont approchés gentiment lorsque je leur ai parlé. Deux d'entre eux ont attendu que je les caresse. Une ânesse et son petit se sont un peu mis en retrait, certainement pour protéger son enfant mais tous les deux me regardaient. Quelles agréables rencontrent. Une boulangère m'a posé des questions sur mon voyage, la fait de voyager seule, etc. 

    Les bords de Seine sont magnifiques, les départementales relativement agréables. Le ciel, bleu au départ, s'est parsemé de nuages par la suite mais la pluie a été exclue du groupe, à mon plus grand plaisir. Je suis à une quarantaine de kilomètres du Havre. Demain je dirai bye bye à la Seine à vélo et bonjour à la Vélomaritime, du Havre jusqu'à Dieppe. La Vélomaritime est une véloroute de 1.500 kilomètres allant de Roscoff, dans le Finistère, en Bretagne, jusqu'à Dunkerque, dans le département du Nord. Elle fait partie de l'Eurovélo 4 qui traverse la France, la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne, la Tchéquie, la Pologne et l'Ukraine, soit un total de 5.100 kilomètres.

     

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    Jour 6 : vendredi 1er juillet 2022 - 73 kms

    Jour 6 : vendredi 1er juillet 2022 - 73 kms

    Jour 6 : vendredi 1er juillet 2022 - 73 kms

    Jour 6 : vendredi 1er juillet 2022 - 73 kms

    Jour 6 : vendredi 1er juillet 2022 - 73 kms

    Jour 6 : vendredi 1er juillet 2022 - 73 kms

    Jour 6 : vendredi 1er juillet 2022 - 73 kms

    Jour 6 : vendredi 1er juillet 2022 - 73 kms

    Jour 6 : vendredi 1er juillet 2022 - 73 kms

    Jour 6 : vendredi 1er juillet 2022 - 73 kms 

    Jour 6 : vendredi 1er juillet 2022 - 73 kms

    Jour 6 : vendredi 1er juillet 2022 - 73 kms

     

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    De Pont-de-l'Arche (27) à : à quelques kilomètres de Rouen (76)

    Il a plu toute la soirée et une partie de la nuit. Etrangement, je n'ai pas eu plus froid que les autres nuits. Peut-être grâce à la bâche mise sous le matelas ou bien parce que je me suis davantage enfoncée dans mon sac de couchage. Certainement les deux. J'ai bien dormi ce qui est bien profitable pour récupérer. Aujourd'hui direction Rouen. Ensuite ? Soit je continue jusqu'au Havre, soit de Rouen j'irai directement à Dieppe en sautant ainsi plusieurs étapes. Je m'adapterai en fonction des situations et surtout de comment je me sens sur le parcours de la Seine à vélo.

    Départ à 9h30. Je m'arrête dans le centre ville de Pont-de-l'Arche pour acheter un pain bio aux céréales. Il fera guise de petit déjeuner et servira également pour le repas du midi. Je trouve rapidement les indications de la véloroute et prends confiance en moi vu que les "pièges" sont moins nombreux qu'hier. J'emprunte des petites routes à travers champs et forêts. Je traverse un pont pour me rendre sur l'autre rive qui m'amène à l'heure du déjeuner dans une petite forêt où je profite d'un banc pour sortir mes affaires et préparer un repas en quelques secondes. Tartines de pâté végétal avec des morceaux de tomate et de concombre (on prend les mêmes et on recommence !). Je suis en compagnie d'arbres et d'oiseaux qui se cachent sur les branches. Plus tôt, j'ai fait la connaissance de plusieurs chèvres et boucs sur un terrain grillagé. Un bouc s'est approché de moi puis un second en me regardant bien dans les yeux. Je sentais en eux cette envie de communiquer, d'échanger avec moi. Il y en avaient une petite dizaine sur le terrain en compagnie de poules. 

    Les premiers rayons de soleil apparaissent lors de mon repas. Y-en-aura-t-il d'autres ? Depuis ce matin le ciel est blanc de nuages. Il a plu quelques gouttes. L'après-midi fut pour moi particulièrement chaotique. J'arrive à Rouen vers 17h30 ne sachant pas encore où je vais dormir. Je n'ai pas la connaissance de campings dans le secteur. Il me reste l'option du bivouac. Je ne souhaite pas m'éterniser à Rouen. La visite des villes n'est pas pour moi un objectif. Lorsque je me trouve en forêt, dans des lieux calmes, j'ai extrêmement du mal après à supporter les voitures en nombre, la foule. J'ai plutôt envie de partir, de fuir. Lorsque je me trouve sur les quais de Seine pour prendre la direction d'une piste cyclable qui m'amènera en dehors de Rouen, une averse se met à tomber. En quelques minutes, plus personne ne se trouve sur le quai hormis des joggers et cyclistes. Je m'abrite sous un grand toi. J'attends un peu. Lorsque l'averse est terminée je me dit que le gros est passé. Non, non, pas du tout ! Je remonte sur le vélo, trouve enfin la piste cyclable en ayant pour objectif d'avancer tout en cherchant un lieu de campement. Le stress commence à monter. Vais-je en trouver un à ma convenance sur la voie verte ? La piste cyclable est interminable et je me demande si ce n'est pas elle, la voie verte. Cette dernière arrive finalement au bout de plusieurs kilomètres. Elle valait le coup d'attendre. Une belle voie verte séparée de la route donc complètement indépendante avec des aménagements, des coins bien verts. J'en oublie presque l'averse et le futur bivouac à trouver. je m'arrête pour une pause toilette et remarque que derrière des arbres, je pourrais y trouver un bivouac. Les herbes sont hautes mais en second choix, ça serait faisable. Je préfère tout de même continuer pour trouver mieux. C'est à ce moment-là qu'une grosse averse se met à tomber. Je n'ai rien pour me protéger. J'enfile rapidement mon vêtement de pluie qui est rapidement traversé. Je sors la bâche et me protège avec comme je le peux. Premier coup d'éclair je me dit qu'il ne sera pas possible de continuer à pédaler sous un orage. Je pousse le vélo jusqu'au lieu du campement. J'y reste avec la bâche au-dessus de moi en attendant que la pluie diminue en intensité pour monter la tente. Dans la précipitation, je fais plein d'erreurs, comme monter le double toit à l'envers. J'installe rapidement les sacoches et le reste du matériel dans la tente puis mets la bâche sur le vélo pour le protéger un peu de la pluie qui tombe très fort. Les sacoches sont imperméables. Dans l'une des deux, un peu d'eau est rentrée mais rien de bien important. Les sacoches, les vêtements de pluie gorgés d'eau mouillent l'intérieur de la tente. J'essaie d'essorer un peu avec l'éponge me servant pour laver la vaisselle ainsi qu'un tissu. La pluie, les éclairs et le tonnerre continuent. Mais dans quelle galère me suis-je mis ? Je me change pour ne pas attraper froid car mes vêtements sont trempés. En faisant le décompte des vêtements secs, il faut vraiment qu'il fasse beau demain pour pouvoir tout, ou partiellement, faire sécher sinon je n'aurais plus rien à me mettre le surlendemain. Rien de dramatique parce que je pourrais au pire des cas mettre les même affaires deux jours de suite malgré la transpiration mais si il pleut, je n'aurais plus rien de sec. Quand on n'est pas bien moralement, on a tendance à tout voir négativement et à ne voir que les petits détails. A ce moment de la journée, après cet orage pris de plein fouet, je ne peux pas dire que je vais au mieux.

    Je mange rapidement. Je n'arrête pas de changer les vêtements trempés de place (trouver le meilleur endroit qui n'existe pas) dans l'espoir de les faire sécher. Mais avec cette humidité ambiante, c'est mission impossible. Je regarde la carte de la région. Je veux partir vers Dieppe pour abréger le voyage ou carrément retourner à Rouen pour prendre le train en direction de Paris. Je suis fatiguée, démoralisée. Je me couche à 21 heures pour récupérer et me lever tôt. Le bivouac ne me stresse pas car je sais qu'avec un tel orage, personne ne va sortir de chez lui/elle pour aller randonner ou pédaler sur la voie verte et aller derrière les arbres qui cachent la tente.

    Il a beaucoup plu, tonné également mais heureusement pas de grêle comme dans certaines régions, ni de vent violent. Juste un orage classique. Lorsque je commence à entendre le chant des oiseaux, le signal est lancé : la pluie est faible, l'orage se termine. Ouf.

    Photos (cliquez sur les photos pour les agrandir)

    Jour 5 : jeudi 30 juin 2022 - 63 kms

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