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    De Bouafles (27) à Pont-de-l'Arche (27)

    Cette nuit je me suis réveillée uniquement dans la période la plus fraiche. Il faut dire que la journée d'hier a été la plus chaude depuis mon départ. Le lieu qui m'accueille est un surtout un camping résidentiel, des caravanes aménagées avec boîte aux lettres, sonnerie, une épicerie. Des petites maisons en quelque sorte, des résidences secondaires. Chaque parcelle est séparée par des arbustes, histoire de bien délimiter. Le prix s'en est d'ailleurs ressenti puisqu'il a été le camping le plus onéreux d'entre tous durant ce voyage. Je n'ai pas eu l'occasion d'y faire un tour et toutes les séparations font qu'on n'a aucune vue d'ensemble.

    Départ à 9h45. Entre le lever et le départ il se passe en général entre 1h45 à 2 heures durant laquelle je m'active. Je me prépare, je cherche mes affaires, je planifie, je m'embrouille la tête aussi. Il faut une sacrée organisation pour gérer les deux sacoches (!), le parcours, etc. C'est pour ces raisons que je mets autant de temps avant de partir le matin.

    Les premiers kilomètres se déroulent comme sur des roulettes (ou tout simplement des roues !) jusqu'à Les Andelys. Je passe sur un pont en travaux avec pour conséquence une seule voie disponible, les feux tricolores aidant pour la circulation alternée. A ma vitesse d'escargot, les voitures de l'autre côté arrivent à mon niveau étant donné qu'entre temps le feu est passé au vert. La première  automobiliste m'incendie, pensant que j'étais passée au feu rouge. Je lui explique que non mais elle ne veut rien entendre et surtout, préfère ne pas comprendre pour pouvoir continuer à rouspéter. Heureusement les autres automobilistes étaient plus compréhensifs/ives. J'ai eu un peu de mal à le digérer parce qu'en général, je fais vraiment attention à ne pas gêner, à remercier lorsqu'on me laisse passer, etc. Bref, restons zen. Le moral faiblit un peu.

    Comme la veille et cela arrive trop fréquemment sur les véloroutes, les fléchages de la Seine à vélo sont parfois trop sommaires, pas assez de panneaux et d'indications. J'ai l'impression de passer mon temps à chercher la direction, ne profitant pas assez de ce qui m'entoure. Je décide d'arrêter de me prendre la tête et de continuer pour le moment avec ma carte IGN et de rejoindre Rouen par mes propres moyens. Le début est plutôt laborieux parce que les petites départementales sont rarement les mieux indiquées et je n'ai pas de GPS pour m'aider. J'emprunte la D1 à la sortie des Andelys pour vite bifurquer sur une petite route qui m'aura bien suée. Certainement la plus longue côte depuis mon départ. La route est très tranquille avec quasiment pas de circulation. Des champs, des forêts, des descentes et des côtes. Jamais de plat ! A Cuverville je récupère la D126.

    Je déjeune sur un banc, devant une mare, avec en fond sonore le chant des oiseaux, le cocorico d'un coq, parfois le croissement des grenouilles et le rare passage de voitures. Je mange un succulent plat préparé composé d'aubergine, d'orge, de soja et j'y ajoute des morceaux de carotte et de tomate. Un abricot et une banane viendront ponctuer le repas. Le ciel bleu de ce matin s'est dissipé, faisant apparaître tantôt des nuages, tantôt un ciel clairsemé de gros nuages. 

    Toujours sur la D126, je m'arrête à Pont-Saint-Pierre pour regarder la carte de la région. Je remarque sur le guide papier La Seine à vélo, un camping à Pont-de-l'Arche, situé à moins de 10 kilomètres. Vu la journée moyenne que j'ai passé, je préfère ne pas m'éterniser sur la route. A 17 heures la départementale est de plus en plus empruntée par les automobilistes mais je suis super motivée et appuie de plus en plus fortement sur les pédales. Je roule le plus à droite possible pour ne pas gêner les automobilistes. Aucun klaxon, tout va bien. Le camping est situé juste après un grand pont (la Seine et l'Eure). Il s'est mis à pleuvoir légèrement quelques kilomètres avant mon arrivée. Pont-de-l'Arche se situe au nord de l'Eure et demain j'arriverai en Seine-Maritime.

    Le camping municipal est simple, sans activité et ça me va très bien ainsi que pour mes finances (moitié moins que celui d'hier).  La pluie a repris un peu après le montage de ma tente. Le temps s'est rafraichi. Je suis contente d'être sous la tente au sec. Qui sait qui va avoir froid cette nuit ? Je prépare le trajet pour demain. Je suis contente d'avoir un peu de temps pour moi ce soir et vais peut-être pouvoir commencer mon livre. 

     

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    Jour 4 : mercredi 29 juin 2022 - 51 kms

    Jour 4 : mercredi 29 juin 2022 - 51 kms

    Jour 4 : mercredi 29 juin 2022 - 51 kms

    Jour 4 : mercredi 29 juin 2022 - 51 kms

    Jour 4 : mercredi 29 juin 2022 - 51 kms

    Jour 4 : mercredi 29 juin 2022 - 51 kms

    Jour 4 : mercredi 29 juin 2022 - 51 kms

     

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    De Ivry-la-Bataille (27) à Bouafles (27)

    J'ai enfin réussi à me lever de bonne heure, vers 6h30 malgré la fraicheur de la nuit et les nombreux réveils. En rentrant des sanitaires je remarque deux canards installés sur mon emplacement, en train de se reposer. Visiblement ils ont l'air de s'y plaire : tant mieux ! Le camping est très calme à cette période de l'année. Ca sera autre chose lorsque les vacances scolaires auront démarré. Ce sont essentiellement des caravanes installées à l'année. 

    Le début de la matinée a été laborieuse. Mauvaise direction en voulant emprunter la suite de la voie verte d'hier qui m'amènera vers un supermarché discount. J'évite en général de m'y rendre. Les salarié.e.s sont sous payé.e.s, travaille dans de mauvaises conditions. J'avoue que l'aspect pratique m'y a fait entrer.. J'accroche le vélo avec mon U. De toute façon, je vais faire vite. Le supermarché vient d'ouvrir (9 heures) et le public se compte sur les doigts d'une seule main. J'achète quelques fruits (bananes - ma raison de vivre ! - pommes, abricots et nectarines), légumes (concombres, tomates et carottes), un sachet cuisiné à base de riz à la tomate et un paquet de frittes apéritifs. Erreurs sur erreurs, la voie verte n'est pas bien indiquée sur certaines portions, je décide de continuer sur une petite départementale jusqu'à Bueil. De là, j'emprunterai une autre départementale jusqu'à Vernon pour rejoindre la Seine. Agréable trajet calme mais pas, mais alors pas du tout reposant. C'est toujours vallonné. J'y arrive, pédale après coup de pédale.  Le soleil tape et le temps est identique à celui d'hier : ciel bleu avec des nuages, pourvuxadur ! Vernon arrive à grand pas. Une étape qui me permettra de suivre la véloroute la Seine à Vélo (de Paris à Le Havre), en passant par Rouen. 

    Arrivée à Vernon, je prends un grand pont pour changer de rive. La Seine est très large à cet endroit. Quel plaisir de voir un tel paysage ! Je passe rapidement dans le centre Ville. Aucune motivation pour y rester plus longtemps. La circulation est les boutiques ne m'attirent décidemment pas du tout ! Grâce à l'intervention spontanée d'un monsieur, j'ai réussi à me mettre dans les rails de la véloroute. J'ai toujours du mal à demander mon chemin, par timidité, la peur de déranger, parce que j'aime bien me débrouiller seule et également parce que j'ai du mal à retenir les informations : "- Vous voyez le feu, là ? Vous tournez à droite. Vous continuez pendant 500 mètres puis vous tournez à gauche. Vous continuez ensuite sur environ un kilomètre lorsque vous verrez la station essence. En fait, c'est tout simple. Après, vous verrez un grand immeuble sur la gauche. Vous tournerez à droite puis à gauche. C'est tout simple en fait. - Merci beaucoup. C'est donc à ce feu là que je tourne à droite, hein ? - Oui, exactement. C'est tout simple.  - Merci beaucoup pour votre aide. Bonne journée." Dommage, je n'ai retenu que la première indication. Après tout s'embrouille dans ma tête et plus j'essaie de me souvenir des informations et plus c'est la chaos dans ma... tête ! Je fais quoi après le feu ? Pfff, je ne sais plus. Il ne m'a pas parlé d'une station essence et d'un immeuble ? Je ne sais plus... Comme me l'avait expliqué la personne, le début est corsé, enfin vallonné. Je commence à bien connaître !

    A 14 heures je fais une pause déjeuner bien mérité. Je m'installe à l'entrée d'une forêt. La partie est tout en descente, je préfère rester à l'entrée qui est plate. J'installe la bâche et me pose dessus. Je prépare un repas. Que dis-je ? Un festin ! Je termine le sachet de frittes apéritifs déjà bien entamé dans la matinée. Je me réjouis à l'idée de manger un plat préparé bio constitué de riz, lentilles, carotte, auquel j'ajoute des morceaux de concombre, tomate et de carotte (oui, encore !). Pour finir, les deux bananes achetées ce matin qui commençaient à faire la gueule après les 5 heures passées dans la sacoche. Je prends un peu de temps pour écrire ce que vous être en train de lire, de regarder les arbres, écouter les oiseaux, fermer les yeux et penser au voyage.

    Après presque deux heures de pause je range mes affaires dans les sacoches et suis prête à reprendre la route. Ce début de véloroute (enfin, pour moi puisqu'elle commence à Paris) est agréable. J'apprends plus tard par deux cyclistes du coin à qui j'ai demandé mon chemin qu'une portion n'est pas encore fléchée  et c'est celle-ci qui m'a fait faire une poussée de tension. Ces gentilles personnes m'ont expliqué par quel chemin je pouvais accéder à Bouafles, un peu avant Les Andelys. Je les remercie encore mentalement. Mais non, la mésaventure n'a pas gâché le plaisir mais je n'ose pas compter le nombre d'aller et retour effectué pour rien. Dommage, parce que cette partie est très agréable. 

    A 19h15 et 73 kilomètres dans les pattes, je m'arrête au camping de Bouafles. Entre montage de la tente, douche, lessive, repas, écriture... c'est rapidement l'heure d'aller faire dodo. Bonne nuit ! Sur mon emplacement j'ai fait la connaissance d'un chat qui a l'air d'être régulièrement dans le camping.

     

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    Jour 3 : mardi 28 juin 2022 - 73 kms

    Jour 3 : mardi 28 juin 2022 - 73 kms

    Jour 3 : mardi 28 juin 2022 - 73 kms

    Jour 3 : mardi 28 juin 2022 - 73 kms

    Jour 3 : mardi 28 juin 2022 - 73 kms

    Jour 3 : mardi 28 juin 2022 - 73 kms

    Jour 3 : mardi 28 juin 2022 - 73 kms

    Jour 3 : mardi 28 juin 2022 - 73 kms

    Jour 3 : mardi 28 juin 2022 - 73 kms

    Jour 3 : mardi 28 juin 2022 - 73 kms

    Jour 3 : mardi 28 juin 2022 - 73 kms

    Jour 3 : mardi 28 juin 2022 - 73 kms

    Jour 3 : mardi 28 juin 2022 - 73 kms

    Jour 3 : mardi 28 juin 2022 - 73 kms

    Jour 3 : mardi 28 juin 2022 - 73 kms

    Jour 3 : mardi 28 juin 2022 - 73 kms

     

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    De Villiers-le-Morhier (28) à Ivry-la-Bataille (27)

    Réveillée plusieurs fois dans la nuit à cause de la fraicheur, des changements d'habitude certainement aussi. Mon sac de couchage n'est pas très performent et je peine à  "plonger" entièrement ma tête dedans. Pas le sentiment d'étouffer mais je ne suis pas à l'aise. J'ai  heureusement une bonne capacité à me réendormir  rapidement. La nuit précédente a été courte, changement de rythme. Je sens la fatigue et j'ai du mal à me lever. Il faut dire que j'ai toujours du mal à me lever. Je dois me faire violence, me motiver encore et encore depuis l'enfance. Même sous une tente, sur un matelas qui ne vaut tout de même un bon lit, j'arrive à faire trainer le processus qui consiste à... me lever ! Suis-je la seule à me sentir en sécurité "dans mon lit", à être dans mes pensées et ne pas toujours vouloir en sortir ? Au moment où je décide enfin à me lever, j'entends le bruit de la pluie tomber sur la tente. Mince ! Je m'habille, range mes affaires dans les sacoches. Le ciel est très nuageux, tantôt des nuages blancs, tantôt gris. Quelques petites averses. Pendant ce temps-là, dans ma tente, en train de ranger les dernières affaires j'ai le temps de me prendre la tête à chercher telle ou telle chose. Je sais que les débuts sont toujours laborieux, à chercher mais ensuite l'adaptation prend le dessus. Au fur et à mesure le rythme commence à s'installer, on lâche prise ou tout du moins on lâche prise davantage. Patience donc.

    Au moment de partir le soleil fait son apparition : quel plaisir ! Comme quoi l'être humain peut être capable d'apprécier des petits riens au lieu de toujours en voir plus, plus de consommation, plus de possession. Lors de ces voyages à vélo où le rythme est lent, on apprend à apprécier la simplicité, à regarder réellement autour de soi, à écouter les sons (oiseaux, vent, rivière...). Voyager à vélo c'est également apprendre à moins planifier, à vivre l'instant présent. Si on court après le "chrono" pour arriver à telle heure à tel endroit on gâche du plaisir. Parfois, bien sûr, il est difficile de faire autrement. L'objectif n'étant pas de se changer globalement à 100 % mais de prendre conscience que certaines choses dans nos vies peuvent être modifiées ne serait-ce que partiellement. La remise en question est un élément important pour toute personne souhaitant évoluer et vivre davantage en accord avec ses valeurs et son bien être. 

    A 13 heures je m'arrête dans un parc, au bord de l'Eure, dans le département de... l'Eure (27) ! J'ai oublié de préciser que je suis déjà en Normandie. Je m'installe déjeuner devant une table et m'assois sur un banc. Quel plaisir de s'assoir sur un banc après des heures de pédalage. Dans ma tente, je peux seulement croiser ou allonger les jambes. Un groupe est à une autre table. J'hésitais à m'installer à cause du bruit mais au final, j'accepte le brouhaha et me concentre, après avoir mangé, sur la rédaction de mes péripéties. En parallèle la lessive d'hier soir sèche sous le soleil. A côté des tables, séparées par une clôture, des vaches sont en train de brouter. Que deviendront ces vaches lorsqu'elles ne seront plus rentables ? 

    Depuis ce matin je suis sur la V41, la véloroute de la Vallée de l'Eure. Malgré les indications et la mauvaise interprétation de panneaux (ou leur absence), je prends de mauvaises directions. Retour en arrière. Ce n'est pas grave, ma lessive continue à sécher sur mon vélo. Il est nécessaire de relativiser. Je n'oserais jamais compter le nombre de kilomètres supplémentaires pour ce genre d'erreur. J'en suis la spécialiste. J'essaie de relativiser ou au mieux en plaisanter mais parfois, c'est vraiment rageant. Je vais suivre la V41 jusqu'à bon me semble pour rejoindre la Seine. Peut-être jusqu'à Vernon ou jusqu'à la fin, un peu avant Rouen. Je verrai. Les nuages cachent parfois le soleil. Celui-ci tape mais pas trop fort. Le vent souffle un peu plus qu'hier. C'était la minute météo !

    La vallée de l'Eure est vallonnée, version soft tout de même. J'ai en point de mire l'Eure, comme j'aurai plus tard la Seine et la Manche. Je passe sur des petites départementales, avec des champs, parfois des villages, des chevaux. Des moments agréables d'autant que les nuages dans le ciel bleu font de belles nuances. Remarquant la direction d'un camping, j'aimerais bien aujourd'hui m'arrêter de bonne heure. Il est 16 heures et pourquoi pas me poser maintenant. Prendre du temps pour me reposer, écrire, lire. Le gérant du camping m'explique qu'il ne propose plus que de la location de chalet. Il m'indique un camping à Ivry-la-Bataille à une dizaine de kilomètres. "Merci beaucoup, cela me va très bien." De-là, j'aperçois une voie verte de 22 kilomètres. Tout tombe très bien. Elle m'amène directement au camping. Comme quoi, la chance c'est à nous de la provoquer. Elle vient rarement seule. Une longue ligne droite impeccable au niveau du revêtement, pour piétons et cyclistes. Elle change des routes "cabossées" et vallonnées ! Le camping se situe le long de... tintintin, surprise ! l'Eure ! L'ambiance est très calme. J'entends les oiseaux et j'ai même fait la connaissance avec un canard puis un second peu farouches sur mon emplacement. Très chouette. A l'arrivée j'ai discuté avec un cyclotouriste qui va rendre visite à ses filles et petits-enfants en région parisienne. Il a un rythme bien plus soutenu que moi et voyage léger (bikepacking).

     

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      Jour 2 : lundi 27 juin 2022 - 79 kms

    Jour 2 : lundi 27 juin 2022 - 79 kms

    Jour 2 : lundi 27 juin 2022 - 79 kms

    Jour 2 : lundi 27 juin 2022 - 79 kms

    Jour 2 : lundi 27 juin 2022 - 79 kms

    Jour 2 : lundi 27 juin 2022 - 79 kms

    Jour 2 : lundi 27 juin 2022 - 79 kms

    Jour 2 : lundi 27 juin 2022 - 79 kms

    Jour 2 : lundi 27 juin 2022 - 79 kms

    Jour 2 : lundi 27 juin 2022 - 79 kms

    Jour 2 : lundi 27 juin 2022 - 79 kms

    Jour 2 : lundi 27 juin 2022 - 79 kms

    Jour 2 : lundi 27 juin 2022 - 79 kms

    Jour 2 : lundi 27 juin 2022 - 79 kms

    Jour 2 : lundi 27 juin 2022 - 79 kms

    Jour 2 : lundi 27 juin 2022 - 79 kms

    Jour 2 : lundi 27 juin 2022 - 79 kms

     

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    De Villejuif (94) à Villiers-le-Morhier (28).

    Réveillée à plusieurs reprises dans la nuit par le voisinage c'est difficilement que je me lève le matin. Tout est prêt : les deux sacoches imperméables arrières remplies à ras bord, la sacoche de guidon dans laquelle j'ai accès aux premières nécessités (portefeuille, téléphone portable, carnet de notes, crème solaire, gel hydroalcoolique, masque de protection, papier toilette, tire-tique, appareil-photo...). La tente et un petit sac contenant mes affaires de pluies sont attachés sur le porte-bagage avec deux tendeurs. C'est bien huilé maintenant. Je ne suis pas à mon premier voyage à vélo mais l'anxiété s'accroit et me paralyse un peu. Difficile d'accélérer le processus et je pars seulement à 10h30, soit plus de deux heures après l'heure fixée la veille. 

    Mon objectif de la journée est de rejoindre la Haute Vallée de Chevreuse et son parc naturel régional, histoire de me mettre en jambe vers une destination connue permettant ainsi de me rassurer pour ce premier jour de voyage. Ensuite par Rambouillet et Epernon je commencerai à suivre la Vallée de l'Eure et m'arrêterai au camping de Villiers-le-Morhier. 

    Au bout de deux kilomètres je vois une panneau de déviation pour cause de course à pied. Au lieu de suivre la déviation je descends de mon vélo et le pousse pour continuer sur le trottoir. J'en profite pour regarder la course et me remémorer ma première course, sous la pluie, dans la même ville à l'Haÿ-les-Roses, 29 ans plus tôt. C'était un vendredi du mois de juin, en soirée. 12 kilomètres sous la pluie, dans les dernières du classement, encouragée par le public qui applaudissait sans relâche. J'ai toujours la médaille et le t. shirt (en coton, époque oblige !) reçus à l'arrivée. Cette course restera à jamais gravée dans ma mémoire, quel beau souvenir. Dès que cela m'est possible je remonte sur mon vélo pour rapidement changer de département, les Hauts-de-Seine (92) puis quelques kilomètres plus loin l'Essonne (91).

    J'ai besoin de temps pour me faire au poids du vélo. Pédaler doucement pour tenir. Rouler doucement mais sûrement. Avec étonnement je me sens confiante. Je ne ressasse pas les éventuels problèmes mécaniques, ni une météo catastrophique ou où vais-je dormir les soirs à venir. Non, tout va bien. Que m'arrive-t-il ? L'expérience ou tout simplement la planification du premier jour qui apporte de la sérénité ? La météo annonce 22 degrés pour aujourd'hui : c'est parfait pour moi. Malgré les nuages, le soleil fait régulièrement son apparition. Pas de pluie en prévision : que demander de plus ? Tout va super bien, c'en est même suspect !

    Au bout de 20 kilomètres environ, premier arrêt à Vauhallan pour prendre du carburant dans un... cimetière ! Le meilleur carburant pour un.e individu.e pratiquement le voyage à vélo est de boire de l'eau régulièrement et de s'alimenter suffisamment. Les cimetières sont une bonne source d'eau alors profitons-en ! Un peu après je m'arrête devant une boulangerie pour y acheter une "tradition" et pouvoir ainsi tartiner le pâté végétal apporté lorsque mon estomac criera famine, ou avant ! Je reçois quelques encouragements de cyclistes et d'un joggeur. Ce premier jour s'annonce vraiment très bien. Les cyclistes sont nombreux (et pas nombreuses) le dimanche sur les routes vallonnées de la Hautes Vallée de Chevreuse. Des vélos légers performant pour la vitesse tandis que moi, je traîne avec mon vélo chargé. Malgré tout, j'avance doucement mais sûrement et c'est bien le principal.

    A 14 heures et au bout de 45 kilomètres je déjeune dans la forêt de Rambouillet, à quelques kilomètres de la ville du même nom. J'installe une bâche, m'assois dessus. Je prépare un sandwich avec du pâté végétal, des morceaux de concombre et de poivron et me régale en le mangeant. Je termine le repas avec deux bananes. Tout en profitant des chants des oiseaux j'écris un compte rendu de ce qui s'est déroulé plus tôt afin d'alimenter mon blog à mon retour. C'est un moyen de me remémorer et de faire partager aux lectrices et lecteurs des moments passés et de mes ressentis. Me poser où je le veux, à condition de ne déranger personne, bien sûr, est l'un de mes éléments préférés du voyage à vélo. Pouvoir s'installer, pouvoir faire, sans être dominé.e par les contraintes (les contraintes existent toujours mais s'il est possible de les diminuer,  c'est déjà une victoire en soi). En faisant des rangements chez moi une dizaine de jours auparavant, une douleur au bras droit est apparue. J'espère qu'elle ne s'aggravera pas. A suivre.

    J'arrive rapidement à Rambouillet. Malgré y être passée un certain nombre de fois, je n'ai jamais eu l'occasion de m'y arrêter. Peut-être un jour. Les pistes cyclables y sont toujours aussi sommaires et sur le trottoir quand il y en a. Direction Epernon, dans l'Eure-et-Loir (28) à 15 kilomètres le long d'une départementale vallonnée, entre champs et forêts. Une fois arrivée à Epernon je suis la véloroute La Véloscénie (entre Paris et le Mont-Michel, voir compte-rendu), loin des grandes départementales. Ces véloroutes sont de superbes initiatives pour voyager sereinement en suivant un tracé empruntant des voies vertes, des pistes cyclables, évitant les grands trafics routiers. Je passe dans des coins calmes et agréables. 

    A 18 heures j'arrive au camping de Villiers-le-Morhier après 80 kilomètres parcourus. Je suis contente de pouvoir me poser, m'installer. Des soucis pour installer ma tente à cause d'un sol sec. Difficile d'y enfoncer les piquets sans marteau. Cette expérience se renouvellera dans la plus part des cas durant mon voyage et pourtant nous ne sommes pas dans les régions les plus touchées par la sécheresse. Le changement climatique s'installe et va s'installer durablement. Je vous conseille de lire la trilogie de Jean-Marc Ligny, dans une société future dévastée par le réchauffement climatique. C'est ce qu'il nous attend si rien n'est fait, à moins que ça ne soit déjà trop tard. Petite parenthèse terminée. A force de persévérance et de détermination, j'arrive à enfoncer légèrement les sardines dans le sol. Heureusement le vent est faible, la tente ne s'envolera pas cette nuit ! Gonflage du matelas et de l'oreiller, douche, petite lessive suivi d'un repas composé de semoule, de protéines de soja, poivron, concombre et une banane. N'ayant toujours pas fait l'acquisition d'un réchaud, je mange froid et certains aliments ne peuvent pas être cuisinés : je fais avec.

    Jour 1 : dimanche 26 juin 2022 - 80 kms

    Jour 1 : dimanche 26 juin 2022 - 80 kms

    Jour 1 : dimanche 26 juin 2022 - 80 kms

    Jour 1 : dimanche 26 juin 2022 - 80 kms

    Jour 1 : dimanche 26 juin 2022 - 80 kms

    Jour 1 : dimanche 26 juin 2022 - 80 kms

    Jour 1 : dimanche 26 juin 2022 - 80 kms

    Jour 1 : dimanche 26 juin 2022 - 80 kms

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    Jour 1 : dimanche 26 juin 2022 - 80 kms

     

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    Voyage à vélo en solitaire de 805 kilomètres du 26 juin au 6 juillet 2022. Au départ de mon domicile à quelques kilomètres de Paris, en passant par la Haute Vallée de Chevreuse, la Vallée Royale de l'Eure. J'ai rejoint la Seine à Vernon/Giverny et continué sur la véloroute La Seine à vélo jusqu'au Havre en passant par Rouen. Puis la véloroute la Vélomaritime du Havre jusqu'à Dieppe. De Dieppe, j'ai emprunté l'avenue verte London Paris jusqu'à Beauvais. Retour sur Paris en prenant le train TER à Beauvais.

    C’est une vidéo contemplative, mise en musique. Pas de paroles, juste des images vues à travers mes yeux.

    Compte-rendu journalier détaillé avec de nombreuses photos. 

     

    Musique (libre de droits) :

    1. Whitesand (Martynas Lau) - Promise (2018)

    Vidéo sur youtube - Chaîne youtube - Spotify - Facebook  

     

    2. Juan Luis Chavarin - Shadows (2020)

    Vidéo sur youtube - Chaîne youtube - Promoted by Music Now - No Copyright Music  

     

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