• Week-end à vélo dans la Haute Vallée de Chevreuse (157 km) - 11 et 12 juillet 2020

    Vidéo :


    Ma dernière sortie à vélo de plus d'une journée date d'août 2019. Presqu'une année sans profiter des joies d'une sortie longue en bivouac. Il était temps de stopper l’hémorragie ! J'ai relativement peu roulé cet hiver me servant de mon vélo surtout comme moyen de transport pour me rendre à un endroit précis (travail, cinéma, etc.). Il faut dire que cet hier a été particulièrement riche en... pluie. Pas toujours facile dans ces conditions de se motiver. Puis en janvier une petite douleur au genou droit s'est installé et le confinement (le quoi ?) s'est enchaîné. Je n'ai jamais arrêté la pratique du vélo mais on peut dire que celle-ci était à un stade assez réduit. J'ai vraiment ressenti comme un manque de pratique physique et sportive pendant cette période, moi qui est du mal à rester assise quelques minutes sur une chaise sans bouger mes jambes et mains. Bref, j'ai besoin de bouger, de m'activer physiquement pour mon bien être. Le 11 mai a été comme une délivrance. J'ai repris les sorties de 40, 60, 80 et jusqu'à 100 kilomètres. J'étais ENFIN prête pour un petit week-end près de chez moi. La destination s'est rapidement dessinée : La Haute Vallée de Chevreuse et son parc régional qui s'étend dans l'Essonne (91) et surtout dans les Yvelines (78) dans la région de l'Île-de-France Si vous avez l'habitude de suivre mes aventures vous savez que je m'y rends de temps en temps. Cette fois-ci j'ai l'occasion de parcourir un peu plus de terrain en me rendant plus au nord du parc, mon chemin s'arrêtant souvent à Rambouillet.

    Avant de commencer le compte rendu j'aimerais vous raconter en quelques phrases pourquoi je pars à vélo en voyage.  Je pratique quotidiennement le vélo depuis sept ans mais fais du vélo irrégulièrement (plus ou moins en fonction des  périodes) depuis l'enfance. Je me souviens encore comment j'ai appris à faire du vélo avec mon frère. J'ai découvert le voyage à vélo il y a maintenant cinq ans lors d'un Villejuif (4 kilomètres sud de Paris)-Dieppe-Villejuif qui fut une riche expérience et surtout une révélation. C'est vraiment la façon dont j'aime le voyage, la destination n'étant pas importante, seul le voyage en lui-même l'est. Voyager lentement mais sûrement à la vitesse seulement imposée par mes jambes, ma tête et mes envies. Pas d'obligation de kilométrages, ni devoir se retrouver dans tel lieu tel jour. Je pédale, j'avance à la force des mollets (et surtout du mental). Je me sens plus détendue, comme un remède partiel à mon anxiété chronique et à mon hyperactivité physique et mental. Sans idéaliser, ce n'est pas toujours facile et je me prends souvent la tête et m'inquiète pour retrouver mon chemin, trouver un lieu de bivouac, entre autres mais quel plaisir de vivre ces jours, ces semaines. Oui, un vent de liberté souffle comme jamais dans ma tête lorsque je pédale, regarde un lac, un oiseau, me pose en forêt... et rien ne pourra l'égaler dans ce monde matérialiste, consumériste qui me convient si peu. Les instants de bonheur ne s'achètent pas. Ils s'inventent, ils se créent. Alors créons des espaces, des moments qui nous conviennent, que nous aimons, qui nous font sentir bien au lieu de suivre sans remettre en question les préceptes de la normalité.

    Ce qui suit est un compte rendu rédigé à l'aide de notes prises sur le chemin lors de mes arrêts. J'ai oublié certainement beaucoup de choses, cela représente juste ce que j'avais envie d'exprimer et qui me restait en tête  à un moment ou à un autre entre le 14 et le 17 juillet 2020. A la fin du compte-rendu vous trouverez la playlist des albums (musique) écoutés pendant la rédaction de cet article, le choix des photos et le montage de la vidéo. La musique fait partie intégrante de ma vie, sans elle, rien ne serait pareil. Elle m'aide, elle m'apaise, elle me donne de l'énergie (quoi, je manque d'énergie ? ahah !), elle m'encourage, elle me procure des émotions indescriptibles. Voilà, c'est parti. 3, 2, 1, 0, partez !

    Week-end à vélo dans la Haute Vallée de Chevreuse (157 km) - 11 et 12 juillet 2020

     

    Vous aimez les champs et les forêts ? Et bien vous allez en avoir !

     

    Samedi 11 juillet 2020 :

    Avant de partir, je prends un petit déjeuner avec un yaourt nature au soja mélangé avec du cacao, une banane et un kiwi. Je ne risque pas d'avoir une fringale avant la pause déjeuner. Levée à 7h30, je pars pourtant à 9h40, beaucoup de vérification et je règle les dernières mises au point. Je dis au revoir à ma chatte Colombine. Je ferme à clef la porte d'entrée et ça y est, c'est parti ! Direction la cave pour récupérer mon vélo qui attend sagement depuis hier soir. Je charge les deux sacoches arrières, la petite sacoche de devant, le kit de réparation sur le cadre, les trois gourdes (2,5 litres au total). Dehors il fait beau. La météo annonce 25 degrés et 26 pour demain. Je vais bien transpirer ! Ciel bleu avec de gros nuages qui ne me quitteront pas de la journée. De l'anxiété avant de partir, comme les précédentes journées et d'une façon générale au quotidien. Mais maintenant profitons aux maximum de ce week-end qui est sous le signe du vélo, du voyage, de l'aventure, du plaisir et de la liberté !

    Avec les sacoches le vélo est plus lourd que d'habitude mais rien en comparaison de mon premier voyage de 8 jours. Je prends la même direction que pour me rendre à mon travail sauf que rapidement à l'Haÿ-les-Roses je bifurque à gauche au lieu d'aller tout droit. Direction les Hauts-de-Seine par Fontenay-aux-Roses, Sceaux et Antony. Je connais bien l'itinéraire m'étant rendue dans la Haute Vallée de Chevreuse un certain nombre de fois. A Antony je passe devant le cinéma d'art et d'essai Le Select (réouverture des cinémas depuis 22 juin, quel plaisir !), il donne le signal de tourner à droite dans quelques centaines de mètres pour rejoindre la D67A puis la D60. A 10 kilomètres depuis mon départ je change à nouveau de département, cette fois-ci l'Essonne (91) avec la ville de Massy. Les sorties à vélo sont légion dans ce secteur, entre la forêt de Verrières, la coulée verte, la Véloscénie (Paris jusqu'au Mont-Michel à vélo par des pistes cyclables, routes aménagées, voies vertes, entre autres) et la Vallée de Chevreuse à une petite quinzaine de kilomètres. Je croise d'ailleurs un certain nombre de cyclistes de ville et de route, phénomène qui ne fera que s'accentuer au fur et à mesure que le le parc régional approchera. Direction Igny, puis Vauhellan et Saclay. La circulation automobiliste se fait ressentir pour cause des départs en vacances, le fameux week-end (prolongé) du 14 juillet, période où les voitures s'agglutinent sur les routes... vacances obligent ! Les champs prennent la place des villes, la petite couronne s'éloigne amenant avec elle la banlieue plus lointaine. J'utilise la D306 pour rejoindre Gif-sur-Yvette qui est le signe de l'arrivée d'une longue descente de plus d'un kilomètre. J'ai oublié de vous préciser qu'on est déjà dans un secteur vallonné qui ne me quittera pas pendant tout le week-end. Je suis toujours aussi peu à l'aise dans ce type de descente. Heureusement aucune voiture ne me colle derrière... c'est un soulagement lorsque celle-ci se termine. Pas beaucoup de plat par-ici, on ne s'ennuie pas ! Gif-sur-Yvette annonce également le début du Parc régional de la Haute Vallée de Chevreuse. Je m'arrête devant une boulangerie à Saint-Remy-lès-Chevreuse  pour acheter une baguette. Pour le repas du midi j'ai prévu un sandwich au pâté végétal agrémenté de rondelles de concombre, j'en salive déjà !  Je suis désormais dans les Yvelines (78), ça sera le dernier département que je traverserai. Un département où les forêts et les espaces verts occupent une place importante. Dans ma banlieue très proche de Paris (à quelques kilomètres au sud) les champs et les forêts sont remplacés par les villes collées les unes sur les autres !

    La circulation est toujours aussi dense mais no stress. Un peu avant Cernay-la-ville j'emprunte la D149, histoire de pédaler vers des contrées qui me sont inconnues. Sur la carte IGN (old school !) la départementale semble peu empruntée. Pas de chance, c'est le contraire mais je me rends compte au bout de quelques kilomètres qu'elle amène vers une autre départementale que je ne prendrai pas mais dont une majorité d'automobilistes prendra. Ouf. Je vais pouvoir respirer un peu plus ! Je pédale quelques kilomètres le long des champs puis retour de la forêt et ça sera ainsi pendant quasiment tout le week-end. Vous aimez les champs et les forêts et bien on va vous en donner ! La D27 amène jusqu'à Rambouillet. J'espère trouver une endroit sympa et calme en forêt pour déjeuner mais c'est plus compliqué que je ne l'aurais pensé : difficulté à accéder à la forêt. Finalement je profite du premier sentier que je rencontre pour m'y engouffrer. L'endroit n'est pas non plus comme je l'aurais imaginé mais je vais m'en contenter. Il est déjà 14 heures et c'est maintenant que je veux manger ! Je pose ma bâche sur le sol, à l'ombre. Le compteur indique 62,820 kilomètres et 3h38 de pédalage. Et oui, je suis comme une torture avec sa maison dans les sacoches. Je prépare rapidement le sandwich tant attendu, miam, miam ! Pour le dessert je m'offre une pomme pleine de jus : miam, miam ! Je profite des cette pause pour prendre des notes qui serviront pour le compte-rendu que vous êtes en train de lire (et que vous trouvez long, trop long, chiant, trop chiant mais où est l'action ? Mais vous n'avez rien compris, vous n'êtes pas dans un film d'action. C'est juste ma vie, enfin deux jours de ma vie. Rien de passionnant. Enfin, si quand-même, un peu. Vous vous attendez à quoi ? La guerre des étoiles ? Retour vers le futur ? Juste la fin du monde ? Ouai, excellent ! Juste la fin du monde de Xavier Dolan, un film marquant, vu et revu sans être corrigé, ni déprécié, juste formidable.  Et si je fermais cette parenthèse ? Oui ? Non ? OK, j'arrête) et je commence à lire un fanzine reçu quelques jours plus tôt dans ma boîte aux lettres. The last best place, journal d'un road trip littéraire dans le Nord-Ouest américain. Trois semaines, 5.000 kilomètres (à vélo ???? Nein, en voiture !) afin de suivre les traces des écrivains préférés de Delphine  (l'autrice du zine). Elle raconte ses souvenirs, des anecdotes, sa relation avec sa sœur, sa passion pour la littérature et aussi le cinéma, la musique, les voyages. Bref, c'est passionnant parce que ça transpire la passion et sans passion la vie n'est rien (c'est pourquoi le travail est si ennuyeux ?). Je consacrerai une chronique prochainement pour en parler plus longuement.  Dans la forêt le calme m'apaise davantage, je me sens bien surtout avec la lecture des premières pages. 

    En sortant de la forêt j'aperçois le panneau Rambouillet. Ah oui, déjà ? Direction St-Léger-en-Yvelines (ouai, on est toujours dans les Yvelines et on va y rester jusqu'à... la fin du monde ? Hein, la fin du monde ? Film ou série post apocalyptique avec des zombies ? Je veux le dernier épisode de The Walking Dead, j'en ai marre de l'attendre, moi. Satané coronius - contraction de corona virus - ! Mon cerveau aime beaucoup les apartés, partir dans tous les sens. Sérieusement, vous n'êtes pas gâté-e-s ! Si vous lisez l'article jusqu'au bout, je vous offre la possibilité de faire du rangement chez moi. Vous avez de quoi faire et moi, je me sentirais plus sereine. Alors, on la ferme ? Voilà, c'est fait) mais en regardant d'un peu plus près la carte IGN j'aperçois des étangs et me remémore immédiatement une vidéo visionnée quelques jours plus tôt d'une randonnée/bushcraft /bivouac de 3 jours dans la Haute Vallée de Chevreuse. Il y est question des étangs de Hollande. Pourquoi ne pas m'y rendre ? So let's go ! J'emprunte la D936 le long de la forêt, la piste cyclable est sur un pseudo trottoir de mauvaise qualité.  Elle s'arrête d'un seul coup, sans prévenir, ni fin de piste cyclable. Démerde toi et soi déjà content-e d'avoir roulé sur une piste qui ressemble à tout sauf à une piste cyclable. Thank you god ! Désormais je roule sur la D60 en direction des étangs avec toujours la forêt en bordure. C'est calme. J'en ai besoin et tout va bien.  Moins bien par contre le monde au bord de l'étang. Ah mince, c'est la côte d'Azur ! On m'avait pas dit ! La plage est payante, ahah, tout se vend et tout s'achète ! Même un espace d'eau ! Bon, ça sera sans moi. Je vois tout de même l'étang sur une petite route en hauteur. C'est bô sauf cette plage horrible de m'as-tu-vu-j-ai-un-plus-bô-maillot-de-bain-que-toi-et-je-suis-plus-bronzé-e-que-toi-na! Je m'arrête un peu, prends des photos pour cet interminable compte-rendu et me plonge dans mes pensées. Sympa ce coin sans cette plage qui pue les m'as-tu-vu et le business. Je reprends le vélo, continue la petite route empruntée et remarque que la forêt est accessible. Je pourrais bivouaquer cette nuit. Alors, c'est parti ? Yes ! Je m'enfonce un peu dans la forêt, sors du sentier,  je vais vers les sous bois. C'est calme, paisible. C'est bô et je suis bien.

    J'installe parterre ma toile et m'assois. La pluie n'est pas annoncée alors je dormirai sans protection en hauteur. Il est 18h30 et j'ai du temps pour profiter de ce petit coin paradisiaque avant qu'il ne fasse nuit, ahah ! Je prends des notes, me prépare un nouveau sandwich avec la seconde partie de la baguette, le reste de pâté végétal et le concombre. C'est un repas de luxe que je suis en train d'avaler. Je ponctue par une pomme. Deux repas, deux repas identiques. N'est-elle pas belle la vie ? 85 km pour aujourd'hui. Ça va, je me sens bien. J'ai passé une agréable journée grâce à la météo clémente, une région riche en forêts, un itinéraire sympathique. La soirée est tranquille, à lire la suite du fanzine, à me remémorer la journée et à regarder la carte IGN pour demain.  Je me couche à 22h15, la nuit étant toute proche. Entre temps j'ai gonflé le matelas, l'oreiller, sorti le sac de couchage. Malgré le fait que j'ai enfilé un maillot de cycliste à manche longue et un pull léger, en plus de mon maillot, je ne suis pas vraiment réchauffée : la transpiration de la journée, le refroidissement, les rayons du soleil cachés par les arbres. Je suis heureuse de me mettre dans le sac de couchage. Objectif ? Dormir et si possible rapidement. Sauf que mes souhaits ne se réalisent pas. Sommeil entrecoupé de réveils à de multiple reprises. Je n'ose plus regarder l'heure. Mon cerveau est en éveil à chaque bruit. Les moustique me piquent, ils se régalent les salauds ! J'ai froid, vivement qu'il fasse jour. Deux fois j'entends comme des pas et mon cœur fait boum boum. Difficile après de se ré-endormir. A 4 heures je n'arrive plus à dormir. 

    Week-end à vélo dans la Haute Vallée de Chevreuse (157 km) - 11 et 12 juillet 2020

    =Week-end à vélo dans la Haute Vallée de Chevreuse (157 km) - 11 et 12 juillet 2020

    Week-end à vélo dans la Haute Vallée de Chevreuse (157 km) - 11 et 12 juillet 2020

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    Week-end à vélo dans la Haute Vallée de Chevreuse (157 km) - 11 et 12 juillet 2020

    Week-end à vélo dans la Haute Vallée de Chevreuse (157 km) - 11 et 12 juillet 2020

      

    Dimanche 12 juillet 2020 : 

    Je me lève vers 5h30. Le jour commence à se lever, en tout cas ce n'est plus la nuit noire. Doucement mais sûrement je dégonfle le sac de couchage et l'oreiller, je suis toujours dans mon sac de couchage pour garder un peu de chaleur. Je passe un peu d'eau froide sur le visage. Une fois le matériel rangé dans les sacoches il est temps pour moi de quitter les lieux. Cette nuit les moustiques se sont régalés, je dois avoir plus d'une vingtaine de piqûres un peu partout sur le corps. C'est l'inconvénient de dormir à la belle étoile sans protection. A réfléchir sérieusement pour les prochaines fois. Départ à 6h10. Le silence est partout, je ne croise quasiment pas de voitures, quel bonheur ! Je commence à voir le soleil tout bas, c'est magique. Quel plaisir aussi de se lever aussi tôt et d'apprécier des petits plaisirs comme la vue du soleil si bas, se dire que peu de personnes sont déjà levées. Je me lève rarement si tôt. La route est agréable et je l'apprécie d'autant plus que la circulation est quasiment nulle. Direction Poigny-la-Forêt pour rejoindre Gazeran puis Rambouillet. Tout parait encore si calme. Comme le dirait le groupe Téléphone : "Le jour s'est levé...". A Rambouillet je continue sur  la D906. J'ai comme l'impression d'être seule sur Terre jusqu'au moment où je croise une voiture ou entend le chant d'un oiseau.  Je fais une pause à Cernay-la-Ville. Petit déjeuné et prise de note sur un banc au soleil. Les cyclistes de route commencent à se montrer et je vais en croiser et me faire doubler par de nombreux et pas de nombreuses. Le cyclisme sur route est constitué majoritairement d'hommes même si de plus en plus de femmes le pratique mais rien par rapport à la pratique du vélo en ville dont le ratio entre femmes et hommes est relativement proche. Je vous recommande, si vous ne connaissez pas, d'aller faire un tour sur le site internet Elles font du vélo, un projet intéressant et motivant.

    Depuis cette nuit j'ai froid. Malgré mes deux maillots, un pull et un gilet jaune, j'ai du mal à me réchauffer mais cette pause au soleil et le fait que le soleil commence à bien taper m'a réchauffée.  Il reste maintenant une quarantaine de kilomètres pour rentrer at home. Depuis Rambouillet le vent est contre moi. Au début ce n'est pas dérangeant mais le devient au fur et à mesure, ceci s'ajoutant à la fatigue d'une nuit mouvementée où je n'ai pas pu récupérer. Rien de grave mais le mental en prend en coup. Je m'impatiente, m'énerve. A Saint-Rémy-les-Chevreuse un cycliste du coin me rattrape et roule avec moi une dizaine de kilomètres rien que pour discuter. Merci à toi Pierre, si tu me lis, cet échange était fort sympathique. Le vent aura décidé de m'ennuyer (rien que moi, bien sûr !) jusqu'au bout !

    Je rentre chez moi à 11h45 contente de ce mini voyage qui totalise 157 kilomètres. Ma chatte Colombine m'accueille avec bienveillance. Je prends la direction de la douche puis me prépare à manger. Mes jambes sont fatiguées mais après une bonne nuit de sommeil tout ira mieux.

    THE END ! (enfin, presque...) 

    Quelques jours après être entrée et avec donc un peu de recul, je suis très satisfaite de ce week-end. J'ai passé de bons moments, un grand plaisir à être entourée de forêts et aussi de champs (souvenez-vous que j'habite dans la petite couronne de Paris. De chez moi, je ne vois que des villes !), de prendre un grand plaisir à pédaler dans une région vallonnée. Ce qui m'inquiétait le plus : le bivouac s'est bien passé malgré un nombre incalculable de piqûres (20 ? 30 ?) et la difficulté à bien dormir en forêt (manque d'habitude, la peur, les craintes prennent le dessus). En tout cas je suis contente de moi. Contente de mes capacités à m'organiser, à trouver des alternatives, à m'enthousiasmer, à positiver, à rêver, à rêver, à rêver que tout est possible et qu'il faut surtout croire en soi. Je sais, c'est bateau mais c'est tellement vrai. Merci de m'avoir lu jusqu'au bout. N'hésitez à vous inscrire à la newsletter du blog afin d'être tenu informé-e à chaque nouvelle publication, me suivre sur FacebookInstagram (pas très active pour le moment mais ça va venir), Strava et youtube.

     

    Playlist :

    - Audrey Fall "Mitau" (album)

    BO du film "Into the wild" Eddie Vedder (album)

    - BO du film "Carol" (album)

    - Feminazgül - No Dawn For Men (album)

    - Jarod EP 2016 + Drosera (EP)

    La Luz "Wierdo Shrine" et "Floating Features" (albums)

    - Last Forest Rain "Things to come" (EP)

    Le dégel # 11 émission/compilation 100 % noise française des 90's

    - Tjalling "Two people holding hands" (album)

    The Bangles "Greatest hits" (album 1990)

    - Vile Creature "Glory, glory ! Apathy Took Helm" (album)

     

    Week-end à vélo dans la Haute Vallée de Chevreuse (157 km) - 11 et 12 juillet 2020

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