• Introduction de 4 jours à vélo dans ma région (94, 91, 77, 89 ) en juillet 2019

    Après deux années en stand by à cause de petits pépins physiques : tendinite de l'extenseur du gros orteil gauche contractée le dernier jour d'un voyage de deux semaines en juillet 2017. Dix mois d'arrêt total du vélo. Reprise progressive de la pratique du vélo et le temps de me mettre en jambe quelques mois plus tard, une petite douleur au genou droit se déclara. Rien de bien grave mais c'est ce petit truc qui m'empêchais de faire du vélo (et marche à pied, je n'ose même pas à imaginer la course à pied) comme je le voulais. Ce problème s'est résolu grâce à des étirements journaliers et des postures de yoga. Je n'ai pas voulu prendre le risque de partir deux semaines, de peur que le genou ou le pied/tibia me rejouent un mauvais tour. Quatre jours me paraissaient un bon compromis pour tester mon corps. Etait-il prêt ou pas à enchaîner les sorties ?

    Depuis 2015 j'effectue chaque été (sauf l'année dernière) un court voyage à vélo, de huit jours à deux semaines. Le vélo est une pratique quotidienne depuis six ans : un moyen de transport pour me rendre au travail, faire mes courses, mes activités diverses et variées et aussi pour voyager. Voyager lentement au rythme de mes envies, à l'écoute de mon corps (heu, pas toujours en ce qui me concerne !). Profiter des instants présents, loin du tout voiture où la rapidité prime. Chaque kilomètre parcouru grâce à l'effort, tout relatif, de mon corps est autre chose que de mettre du carburant dans son véhicule. Société où tout s'achète, où tout se vend, même voyager. Rouler fait pour moi parti du processus de voyager. La destination n'est pas la finalité. Je ne roule pas pour me rendre dans telle ville ou tel pays pour y rester tant de temps (tentant ?). Non, je roule pour regarder autour de moi, ce moyen de déplacement devient ma maison, mon moyen de transport lent, mon moyen de réflexion sur ce que je vois autour de moi. Cette analyse amène d'autres idées et ainsi de suite jusqu'à l'infini, ou presque. Le tourisme n'est pas mon leitmotiv. Je regarde, je découvre, je sens, je ressens, j'apprécie. Mais est-ce du tourisme ? Non. D'ailleurs j'évite les villes ou plutôt les grandes villes. Ce n'est pas ce que je recherche. J'habite la petite couronne en banlieue parisienne, pas besoin de revivre la même chose lorsque je pars. Je recherche justement ce que je ne vois pas assez et qui me manque : les forêts, les rivières, les champs, les étoiles dans le ciel, le calme, la tranquillité, l'apaisement. Ces petits moments magiques qui ne s'achètent pas. Non, qui se vivent. Ces couleurs qui vous enivrent, ces sons que vous trouvez reposant, réconfortant, magnifiques. Ces instants simples qui vous apportent du bien être, loin d'une société basée sur la (sur)consommation, le travail, le stress, la compétition, les inégalités, les injustices, la violence (je continue ?). Partir pour vivre d'autres instants, pour m'éloigner d'une normalité qui m'étouffe. Être soi, Être moi. Le vélo, c'est la liberté d'aller où je veux sans polluer les autres, quand je veux, en étant dépendante que de moi-même. C'est pourquoi j'apprécie autant le bivouac. Se poser où l'on veut (en se posant des limites éthiques tout de même, il ne s'agit pas d'embêter des gens) en appréciant ce qui m'entoure. La simplicité : un sac de couchage, une tente ou une toile s'il pleut. Je dois avouer que pour le moment j'ai plus campé que bivouaqué à cause de certaines peurs. Des peurs que j'essaie de surmonter petit à petit. J'ai de plus en plus de mal dans les campings. Trop de monde, une mini société se récrée. Chacun-e recherche son confort, ses habitudes. 

    Introduction de 4 jours à vélo dans ma région (94, 91, 77, 89 ) en juillet 2019

    Pourquoi je pars seule ? Parce que j'aime être seule. C'est le meilleur moyen pour moi de m'évader, de réfléchir, d'être créative, de remettre en question les à priori, me remettre en question aussi. La solitude voulue, désirée est positive. Ce qui ne signifie pas que je vis en permanence seule. J'aime être entourée mais pas trop à la fois, ni être prise dans des situations qui ne me conviennent pas. Les introverti-e-s sont souvent incompris-e-s dans une société où l'extraversion est valorisée et l'introversion est synonyme d’asociabilité. Rien n'est à valoriser, ni à dévaloriser. Les individus sont différents, avec des particularités communes ou pas. Le plus important est l'épanouissement, le bien être, pas d'être mis dans des boîtes, dans des cases qui vous conditionnent pour le restant de votre vie. Cela n'exclu pas que je ne partirai jamais un jour avec une personne ou un groupe. Rien n'est définitif. Le temps, la réflexion... tout évolue. Cette envie de partir seule est aussi un coup de pied dans les à priori que c'est plus difficile pour une femme de voyager seule que pour un homme. Inconsciemment et consciemment j'ai souvent la volonté d'aller à l'encontre des stéréotypes, de me battre contre ces préjugées sexistes - entre autres - qui collent à la peau et qui vous mettent  dans des cases et vous infériorisent.

    Sans vouloir faire de leçon d'écologie, la question environnementale dans le monde va mal. Rouler à vélo, marcher à pied, privilégier le train dans les modes de transport collectif est un moyen de prendre position. Manger local ou le plus possible, privilégier les circuits courts, le bio, recycler, récupérer, être vegan (étant antispéciste, je suis devenue vegan pour refuser l'exploitation et le meurtre des animaux. Je publierai d'ailleurs un article sur le sujet qui vaut bien plus qu'une aparté. L'élevage des animaux provoque bien plus de pollution que les voitures... renseignez vous), construire des alternatives, etc. Une écologie politique indissociable des luttes égalitaires pour les migrant-e-s, de véritables moyens mis en place pour lutter contre les discriminations liées à l'âge, au sexe, au genre, à la sexualité, aux origines, à la religion, à l'handicap, à l'espèce, à une société capitaliste qui privilégie la concurrence, la compétition, la surconsommation. Des valeurs qui détruisent la planète et provoquent les pires inégalités sociales, économiques et politiques. 

    Introduction de 4 jours à vélo dans ma région (94, 91, 77, 89 ) en juillet 2019

    Je ne suis pas une littéraire, je fais plein de fautes de syntaxes, un peu de grammaire et d'orthographe aussi. Ce que j'écris est rarement agréable à lire. Il est préférable de voir mes écrits comme un témoignage, l'envie d'une personne, moi en l’occurrence !, d'exprimer mes ressentis, mes aspirations, mes émotions, de faire partager mes passions, ce qui me passe par la tête (et il y a tant de choses qui tourbillonnent dans ce cerveau). J'espère que vous prendrez tout de même plaisir à lire ce compte rendu, qu'il vous donnera l'envie, le courage de partir à vélo seul-e ou à plusieurs, particulièrement si vous êtes une femme (mais pas que, of course !).  Pour ma part, même si j'ai toujours du mal devant la page blanche, si mon esprit n'arrive plus à se fixer, si mon corps a besoin de bouger sur la chaise, je prends toujours un énorme plaisir à partager mes pensées, mes idées. Cela se fait parfois dans la douleur. C'est aussi une victoire sur moi-même d'arriver à surmonter la difficulté de concentration, de persévérer, de prendre confiance en moi, de me sentir capable. Parce que je le suis. Il faut juste que j'y crois. :-) 

    Introduction

    Première journée

    Deuxième journée

    Troisième journée

    Quatrième journée

    Vidéo


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