• Jour 5 : jeudi 30 juin 2022 - 63 kms

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    De Pont-de-l'Arche (27) à : à quelques kilomètres de Rouen (76)

    Il a plu toute la soirée et une partie de la nuit. Etrangement, je n'ai pas eu plus froid que les autres nuits. Peut-être grâce à la bâche mise sous le matelas ou bien parce que je me suis davantage enfoncée dans mon sac de couchage. Certainement les deux. J'ai bien dormi ce qui est bien profitable pour récupérer. Aujourd'hui direction Rouen. Ensuite ? Soit je continue jusqu'au Havre, soit de Rouen j'irai directement à Dieppe en sautant ainsi plusieurs étapes. Je m'adapterai en fonction des situations et surtout de comment je me sens sur le parcours de la Seine à vélo.

    Départ à 9h30. Je m'arrête dans le centre ville de Pont-de-l'Arche pour acheter un pain bio aux céréales. Il fera guise de petit déjeuner et servira également pour le repas du midi. Je trouve rapidement les indications de la véloroute et prends confiance en moi vu que les "pièges" sont moins nombreux qu'hier. J'emprunte des petites routes à travers champs et forêts. Je traverse un pont pour me rendre sur l'autre rive qui m'amène à l'heure du déjeuner dans une petite forêt où je profite d'un banc pour sortir mes affaires et préparer un repas en quelques secondes. Tartines de pâté végétal avec des morceaux de tomate et de concombre (on prend les mêmes et on recommence !). Je suis en compagnie d'arbres et d'oiseaux qui se cachent sur les branches. Plus tôt, j'ai fait la connaissance de plusieurs chèvres et boucs sur un terrain grillagé. Un bouc s'est approché de moi puis un second en me regardant bien dans les yeux. Je sentais en eux cette envie de communiquer, d'échanger avec moi. Il y en avaient une petite dizaine sur le terrain en compagnie de poules. 

    Les premiers rayons de soleil apparaissent lors de mon repas. Y-en-aura-t-il d'autres ? Depuis ce matin le ciel est blanc de nuages. Il a plu quelques gouttes. L'après-midi fut pour moi particulièrement chaotique. J'arrive à Rouen vers 17h30 ne sachant pas encore où je vais dormir. Je n'ai pas la connaissance de campings dans le secteur. Il me reste l'option du bivouac. Je ne souhaite pas m'éterniser à Rouen. La visite des villes n'est pas pour moi un objectif. Lorsque je me trouve en forêt, dans des lieux calmes, j'ai extrêmement du mal après à supporter les voitures en nombre, la foule. J'ai plutôt envie de partir, de fuir. Lorsque je me trouve sur les quais de Seine pour prendre la direction d'une piste cyclable qui m'amènera en dehors de Rouen, une averse se met à tomber. En quelques minutes, plus personne ne se trouve sur le quai hormis des joggers et cyclistes. Je m'abrite sous un grand toi. J'attends un peu. Lorsque l'averse est terminée je me dit que le gros est passé. Non, non, pas du tout ! Je remonte sur le vélo, trouve enfin la piste cyclable en ayant pour objectif d'avancer tout en cherchant un lieu de campement. Le stress commence à monter. Vais-je en trouver un à ma convenance sur la voie verte ? La piste cyclable est interminable et je me demande si ce n'est pas elle, la voie verte. Cette dernière arrive finalement au bout de plusieurs kilomètres. Elle valait le coup d'attendre. Une belle voie verte séparée de la route donc complètement indépendante avec des aménagements, des coins bien verts. J'en oublie presque l'averse et le futur bivouac à trouver. je m'arrête pour une pause toilette et remarque que derrière des arbres, je pourrais y trouver un bivouac. Les herbes sont hautes mais en second choix, ça serait faisable. Je préfère tout de même continuer pour trouver mieux. C'est à ce moment-là qu'une grosse averse se met à tomber. Je n'ai rien pour me protéger. J'enfile rapidement mon vêtement de pluie qui est rapidement traversé. Je sors la bâche et me protège avec comme je le peux. Premier coup d'éclair je me dit qu'il ne sera pas possible de continuer à pédaler sous un orage. Je pousse le vélo jusqu'au lieu du campement. J'y reste avec la bâche au-dessus de moi en attendant que la pluie diminue en intensité pour monter la tente. Dans la précipitation, je fais plein d'erreurs, comme monter le double toit à l'envers. J'installe rapidement les sacoches et le reste du matériel dans la tente puis mets la bâche sur le vélo pour le protéger un peu de la pluie qui tombe très fort. Les sacoches sont imperméables. Dans l'une des deux, un peu d'eau est rentrée mais rien de bien important. Les sacoches, les vêtements de pluie gorgés d'eau mouillent l'intérieur de la tente. J'essaie d'essorer un peu avec l'éponge me servant pour laver la vaisselle ainsi qu'un tissu. La pluie, les éclairs et le tonnerre continuent. Mais dans quelle galère me suis-je mis ? Je me change pour ne pas attraper froid car mes vêtements sont trempés. En faisant le décompte des vêtements secs, il faut vraiment qu'il fasse beau demain pour pouvoir tout, ou partiellement, faire sécher sinon je n'aurais plus rien à me mettre le surlendemain. Rien de dramatique parce que je pourrais au pire des cas mettre les même affaires deux jours de suite malgré la transpiration mais si il pleut, je n'aurais plus rien de sec. Quand on n'est pas bien moralement, on a tendance à tout voir négativement et à ne voir que les petits détails. A ce moment de la journée, après cet orage pris de plein fouet, je ne peux pas dire que je vais au mieux.

    Je mange rapidement. Je n'arrête pas de changer les vêtements trempés de place (trouver le meilleur endroit qui n'existe pas) dans l'espoir de les faire sécher. Mais avec cette humidité ambiante, c'est mission impossible. Je regarde la carte de la région. Je veux partir vers Dieppe pour abréger le voyage ou carrément retourner à Rouen pour prendre le train en direction de Paris. Je suis fatiguée, démoralisée. Je me couche à 21 heures pour récupérer et me lever tôt. Le bivouac ne me stresse pas car je sais qu'avec un tel orage, personne ne va sortir de chez lui/elle pour aller randonner ou pédaler sur la voie verte et aller derrière les arbres qui cachent la tente.

    Il a beaucoup plu, tonné également mais heureusement pas de grêle comme dans certaines régions, ni de vent violent. Juste un orage classique. Lorsque je commence à entendre le chant des oiseaux, le signal est lancé : la pluie est faible, l'orage se termine. Ouf.

    Photos (cliquez sur les photos pour les agrandir)

    Jour 5 : jeudi 30 juin 2022 - 63 kms

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