• 5ème journée : vendredi 7 juillet 2017 - 61 km

    Pensée émue ce matin en me réveillant. Cela fait aujourd'hui 13 ans que mon père est décédé. Plein de souvenirs s'entrechoquent dans ma tête. 13, c'est aussi la date anniversaire de la mort de Vanda, ma chienne, le 13 janvier de cette année. 13, c'est aussi la disparition de mon chat Vadrouille, le 13 février. Une année qui avait mal commencé. L'hémorragie s'est heureusement arrêtée au 13 février... et me voilà repartie pour une journée à pédaler, à voir de magnifiques paysages, à écouter des sons qui le sont tout autant. Le bonheur quoi, alors chassons les idées noires et repartons sur du positif, rien que du positif !

    En me levant à 8 heures la température est déjà élevée. La journée risque d'être très chaude. Je profite de prises de courant dans les sanitaires pour recharger un peu appareil photos et téléphone portable. Le camping est calme. Peu de campeurs. Le  gérant m'a dit hier que le camping fonctionne surtout grâce aux chalets et à la salle de réception. 

    5ème journée : vendredi 7 juillet 2017 - 61 kmDépart à 9h45 en direction d'Alençon où j'en profite pour faire quelques courses, prendre des photos. J'ai toujours des difficultés pour trouver la direction que je souhaite dans les grandes villes que je ne connais pas et je commence à être irritée à nouveau de la situation qui se renouvelle quasiment à chaque fois. La Véloscénie est finie pour moi. Je prends désormais la direction de Saumur pour rejoindre la Loire en passant par le département de la Sarthe et peut-être en empruntant par moment la V44 (panneaux de direction pour cyclistes avec des routes et chemins "sympas") qui relie les deux villes. Après quelques kilomètres je suis désormais dans la Sarthe (72), dans la région des Pays de la Loire. Tout le parcours jusqu'à Saumur est vallonné. Ce n'est pas déplaisant, au contraire, même si par moment avec la chaleur et le poids du chargement, ce n'est pas évident. J'emprunte des petites départementales et ça fait plaisir de choisir son propre itinéraire via la carte IGN de la région. Non loin de Bérus (je n'ai pu m'empêcher de sourire en regardant le panneau annonçant le nombre de kilomètres restant pour accéder à la ville. En effet, "Bérus" est aussi l'abréviation du groupe de rock alternatif Les Béruriers Noirs) je m'arrête dans un bois pour y déjeuner et lire un peu. Il fait toujours aussi chaud et je profite de la longue pause pour faire sécher le linge d'hier. Longue pause car je préfère éviter le soleil au moment où il tape le plus fort c'est pourquoi lors des jours de canule je m'arrête à l'ombre pendant 2 heures à l'heure de midi (en général entre 13h et 15h). Encore une fois je suis en compagnie des oiseaux qui interprètent un nouveau morceau. Ils sont peu nombreux à chanter à cette heure-ci mais la qualité n'est pas amoindrie et mes oreilles se régalent.

    Après une pause de 2h30 je quitte le bois. La chaleur est accablante et je ruisselle de partout. J'ai fort heureusement un nouveau stock d'eau grâce à un passage dans un cimetière. Sous cette chaleur, 3 litres d'eau sont rapidement bus. J'utilise une départementale que je ne quitterai pas beaucoup de l'après-midi. Elle est relativement tranquille. Je passe à Gesnes-le-Gandelin, Fresnay-sur-Sarthe et à Conlie je suis le fléchage d'un camping. Il est 18h30 et c'est le bon moment après 60 kilomètres et surtout une journée difficile avec le parcours vallonné et la canicule depuis plusieurs jours. Le ciel est toujours aussi bleu. Pas d'orage en perspective.

    C'est un camping municipal sans campeurs ! A la porte de l'accueil se trouve un papier avec un numéro de portable à appeler pour réserver. Il est trop tard pour appeler. Au même moment un couple avec leur chien en camping car s'interrogent également sur la nécessité de gérer un tel lieu si les possibilités d'y accéder sont si restreintes. Il n'est possible en effet d'appeler le fameux numéro que quelques heures par jour et seulement en semaine. On comprend alors pourquoi on dénombre aucun campeur. Je décide de rester dans le camping (seule la barrière est fermée. Les piétons peuvent passer) et le couple m'y encourage. Je me ferai discrète et j'utiliserai seulement un petit coin d'herbe, je n'ai pas de quoi culpabiliser d'autant plus que les sanitaires sont fermés. Je n'installe pas la tente car elle n'est pas nécessaire, ainsi je dormirai à la belle étoile. Le couple m'a dit que la météo annonçait de la pluie pour dimanche. Wait and see.

    L'itinéraire d'aujourd'hui était vraiment agréable, entre champs, forêts, petites villes et villages, loin des guides proposés pour les cyclotouristes sur voies vertes et véloroutes. C'est aussi ça et surtout ça voyager. Etre libre, ne pas avoir de contraintes ou en tout cas le minimum. "Vivre libre ou mourir !" (morceau des Béruriers Noirs. Tiens, on y revient !)

    5ème journée : vendredi 7 juillet 2017 - 61 km

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