• Première longue sortie depuis mon voyage à vélo en Bourgogne en juillet. J'avais hésité à faire un telle sortie à cause de cervicales qui me taquinent (fait récurent chez moi) depuis jeudi soir. Il faisait beau, voire très beau, chaud, la motivation m'a incité à ne pas renoncer. 

    Comme pour mon voyage en Bourgogne j'ai emprunté les bords de Seine de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) jusqu'à Juvisy-sur-Orge, dans l'Essonne (91) pour ensuite changer de bord et entrer dans Draveil et emprunter la D448 jusqu'à Melun, en passant par Soisy-sur-Seine et en longeant la forêt de Sénart, Corbeil-Essonnes, Saintry-sur-Seine, Etiolles, Nandy et traverser une nouvelle forêt, celle de Rougeau, Cesson, Vert-Saint-Denis et enfin Melun. J'y suis allée tranquillement, évitant de faire des mouvements brusques sur les côtés à mon coup. La chaleur était bien présente mais très respirable et plutôt agréable avec l'air provoqué par la "vitesse" (relative mais plus rapide qu'à pied !). J'ai fort apprécié de me retrouver sur les routes, changeant à deux reprises de département, admirant les paysages. Ce sont toujours des moments agréables de me retrouver seule dans mes pensées. Quel plaisir aussi de rouler  sans bagages, juste une sacoche avant transportant le nécessaire de réparation, appareil-photo, crème solaire, carte routière, téléphone portable et de quoi grignoter. Ca change radicalement de toutes les affaires portés lors de mes deux petites voyages à vélo.

    Pour le retour j'ai utilisé la même route, les mêmes chemins. 100 km, 5 h 34 mn restée sur mon vélo, petite moyenne mais je m'en fiche, na ! :-) J'ai fini très à l'aise, sans fatigue et mes cervicales ont tenu le coup ! Ouf !

    Vive le vélo ! vive les randonnées et les voyages ! Vive la liberté !

    Quelques photos :

    Randonnée Villejuif (94) --) Melun (77) --) Villejuif, 100 km - 13 août 2016

    Randonnée Villejuif (94) --) Melun (77) --) Villejuif, 100 km - 13 août 2016

    Randonnée Villejuif (94) --) Melun (77) --) Villejuif, 100 km - 13 août 2016

    Randonnée Villejuif (94) --) Melun (77) --) Villejuif, 100 km - 13 août 2016

    Randonnée Villejuif (94) --) Melun (77) --) Villejuif, 100 km - 13 août 2016

    Randonnée Villejuif (94) --) Melun (77) --) Villejuif, 100 km - 13 août 2016

    Randonnée Villejuif (94) --) Melun (77) --) Villejuif, 100 km - 13 août 2016

    Randonnée Villejuif (94) --) Melun (77) --) Villejuif, 100 km - 13 août 2016


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  • Troisième sortie en l'espace de quelques mois sur les bords de Seine, au sud de Paris. Dans juste une semaine je randonnerai à vélo une quinzaine de jours avec comme pour objectif d'effectuer  le tour de... Bourgogne, au départ de Villejuif (Val-de-Marne). Pour rejoindre le nord de la Bourgogne je suivrai la Seine autant que possible. Cette sortie est en quelque sorte le démarrage avant l'heure de mon petit voyage, histoire de rouler les quelques dizaines premiers kilomètres en terrain conquis afin de commencer sereinement.

    Temps pluvieux, pluie très légère par intermittence. Inutile d'utiliser un vêtement de pluie mais la casquette est bienvenue afin de ne pas trop gêner les lunettes et ma vue. Comme la dernière fois, je fais un petit détour afin de dégourdir mes jambes en passant par Chevilly-Larue, en suivant le MIN de Rungis pour un retour sur les pistes cyclables (trottoirs larges) de la RD7. Il est maintenant l'heure de faire le parcours identique que j'utiliserai dans une semaine. A Vitry-sur-Seine l'avenue des Malassis en descente me rappelle comme il est parfois difficile de négocier la vitesse avec un lourd chargement à l'arrière (le jour J parce que là, je dois avoir 300 grammes à tout casser à l'arrière !). Je me dirige vers le pont des Anglais et avant de le franchir, je tourne à droite afin de rejoindre les bords de Seine. Choisy-le-Roi, Villeneuve-le-Roi (je croyais que la monarchie était abolie !), Ablon-sur-Seine et changement de département pour entrer dans l'Essonne : Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge, Viry-Chatillon. Je traverse un pont pour me rendre de l'autre côté du bord, à Draveil et sa grande base de loisirs. En longeant un peu plus loin apparaîtrait la forêt de Sénart, endroit ou j'allais régulièrement avec mes parents et mon frère lorsque nous étions enfants. Du coup, ça me donne plusieurs idées de balades d'une journée pour plus tard et notamment en août : chouette !

    Pour le retour, j'utilise le même trajet mais en sens inverse. J'éprouve quelques difficultés pour retrouver le pont de Draveil puis à Juvisy, la Seine ne veut plus de moi. Je parcours quelques minutes la D29 et réussis à retrouver la Seine. Je profite pleinement des paysages, de la tranquillité. C'est dimanche mais le temps très incertain ne motive pas les gens à se balader à pied ou à vélo. Le retour est sympa, tranquille. Qu'il est bon d'utiliser son vélo, de profiter des beaux paysages et de se ressourcer ! En rentrant le compteur indique 68 kilomètres.

    Photos (cliquer sur l'image pour l'agrandir) :

     A Viry-Châtillon (Essonne) :

    Randonnée sur les bords de Seine (Val de Marne et Essonne) - 3 juillet 2016

    Randonnée sur les bords de Seine (Val de Marne et Essonne) - 3 juillet 2016 

    Au port aux Cerises, à Draveil (Essonne) 

    Randonnée sur les bords de Seine (Val de Marne et Essonne) - 3 juillet 2016 

    Quelque part dans le Val-de-Marne, sur les bords de Seine entre Ablon et Choisy-le-Roi :

    Randonnée sur les bords de Seine (Val de Marne et Essonne) - 3 juillet 2016

    Randonnée sur les bords de Seine (Val de Marne et Essonne) - 3 juillet 2016

    Randonnée sur les bords de Seine (Val de Marne et Essonne) - 3 juillet 2016

    Randonnée sur les bords de Seine (Val de Marne et Essonne) - 3 juillet 2016

    Randonnée sur les bords de Seine (Val de Marne et Essonne) - 3 juillet 2016

    Randonnée sur les bords de Seine (Val de Marne et Essonne) - 3 juillet 2016


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  • Le 8 novembre dernier j'avais effectué une toute petite partie des bords de Seine au sud de Paris. Cette fois-ci j'ai prolongé le plaisir en atteignant Grigny, dans l'Essonne (91).  Au départ  de mon home sweet home à Villejuif, dans le Val-de-Marne (94),  j'ai tout d'abord voulu me dégourdir les jambes en longeant les MIN de Rungis sans y entrer ce qui m'a fait passer par l'Haÿ-les-Roses puis Chevilly-Larue pour arriver sur la RD7 (ex national 7, "on peut la prendre à 6 ou 7, la nationale 7 !") et utiliser la bande cyclable sur le large trottoir peu empruntée dans un premier temps par les piétons puis en arrivant sur le métro Villejuif Louis Aragon, un nombre croissant de personnes marchent dessus alors que le trottoir est très large. Calme, calme, Nathalie !

    Direction Vitry-sur-Seine avec une belle descente sur l'avenue des Malassis. Toujours tout droit jusqu'au pont du Port à l'Anglais qui nous amène sur Maisons-Alfort. Mais au lieu de me diriger vers cette ville, je tourne à droite afin de longer les bords de Seine. Il fait beau, chaud, la Seine avec les coins de verdure tout du long, les arbres, le chant des oiseaux, les cygnes, les paysages... font que c'est un véritable plaisir de rouler à regarder autour de soi, parfois au bord de la route mais la circulation est tranquille, parfois sur des chemins. A quelques reprises j'ai entendu un bruit de moteur au-dessus de ma tête, des avions proches de l’atterrissage volaient, nous ne sommes pas loin de l'aéroport d'Orly... pollueur !

    Les villes défilent : Choisy-le-Roi, Villeneuve-le-Roi, Ablon et j'entre dans l'Essonne : Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge, Viry-Chatillon et Grigny. Je retrousse le chemin lorsque la route s'arrête pour laisser place à la RD7. La suite sera pour une prochaine fois. Le moment est pour moi de rentrer par le même itinéraire et de savourer une nouvelle fois les chemins et routes calmes. 53 kilomètres parcourus et je suis contente. :-)

     Cliquez sur les photos pour les agrandir :

    Randonnée sur les bords de Seine (Val de Marne et Essonne) - 7 mai 2016 

    Randonnée sur les bords de Seine (Val de Marne et Essonne) - 7 mai 2016

    Randonnée sur les bords de Seine (Val de Marne et Essonne) - 7 mai 2016

    Randonnée sur les bords de Seine (Val de Marne et Essonne) - 7 mai 2016

    Randonnée sur les bords de Seine (Val de Marne et Essonne) - 7 mai 2016

    Randonnée sur les bords de Seine (Val de Marne et Essonne) - 7 mai 2016


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  • Sortie en salles le 2 décembre 2015

    Demain - un film documentaire de Mélanie Laurent et Cyril Dion (2015)A l'occasion d'une projection destinée au personnel de la ville de Paris (Merci Claire !) suivie d'un débat avec le co-réalisateur Cyril Dion et la monteuse images Sandie Bompar, j'ai  assisté pour la seconde fois à "Demain".  Ce film est LE documentaire de l'année, avec presqu'un million d'entrées et un césar en poche. Il est à l'affiche depuis 20 semaines et va être diffusé dans 30 pays. Il faut dire qu'avec la COP21, il est vraiment sorti au bon moment. Que dire de plus hormis que "Demain" est excellent ? Il donne beaucoup de pistes de réflexion - grâce à des méthodes mises en pratique localement - pour faire évoluer la société de façon écologique et plus égalitaire.

    Mélanie Laurent, Cyril Dion et l'équipe du tournage ont parcouru plusieurs pays afin d'aller à la rencontre d'alternatives face au désastre écologique. Quelques exemples : Détroit aux Etats-Unis a perdu 1 quart de sa population à cause de la fermeture de l'industrie automobile. Les plus pauvres ont été contraints de rester et se sont organisés afin de créer des fermes et jardins bio en ville et dans la périphérie. Aux Etats-Unis en moyenne un produit parcourt 2.400 kilomètres entre  la production et son
    lieu d'achat. A Détroit, les fruits, les légumes sont locaux et bio, évitant ainsi le pétrole, les pesticides et ç'a permit de créer de nombreux emplois. Dans une ville d'Angleterre, des personnes font pousser des légumes un peu partout, là où il y a de la place et tout le monde en redemande. En France, c'est au tour d'une expérience d'une production familiale de fruits et légumes en permaculture, sans tracteur, sans pétrole. La petite exploitation fonctionne bien et a nettement moins besoin d'espace que les cultures uniques. La permaculture est l'avenir. On nous explique que les gouvernements s'associent avec les multinationales (ce n'est pas un scoop !), la plupart liées à l'économie du pétrole. On comprend pourquoi le tout pétrole est omniprésent, partout dans le monde.

    Demain - un film documentaire de Mélanie Laurent et Cyril Dion (2015)

    Il est possible de créer de l'énergie grâce à l'eau (géothermie), au soleil (panneaux solaires), au vent (éoliennes). En Islande, la création d'éoliennes permet de fournir suffisamment d'électricité pour tout le pays et d'en fournir au Danemark.  A La Réunion, 35 % des énergies sont renouvelables. A Copenhague, 67 % des habitant-e-s n'utilisent pas de voitures, préférant la pratique du vélo (de nombreux aménagements ont été créés), de la marche à pied, des transports en commun. A San Francisco aux Etats-Unis, on parle de zéro déchet. 80 % des déchets sont recyclés dans la ville. Le composte est vendu aux fermier-e-s. Rien ne se perd, tout se recycle. A Lille, en France, une entreprise de production d'enveloppes grossit sont chiffreDemain - un film documentaire de Mélanie Laurent et Cyril Dion (2015) d'affaire d'année en année. Tout est pensé de façon écologique, aussi bien les locaux, que le matériel utilisé. L'écart de salaire est de 1 à 4. On parle aussi du cas de l'Islande qui a réussi, suite à la contestation du peuple, à proposer une nouvelle constitution et à mettre en place un système plus démocratique avec notamment le tirage au sort des représentant-e-s. En Inde, un maire a réussi à faire vivre ensemble et de bonne manière les intouchables avec d'autres castes pauvres. En Finlande, l'école existe pour l'épanouissement de chaque enfant. Il n'est plus question d'évaluation, de punition, mais de confiance, d'épanouissement. Dans les classes on trouve 2 enseignant-e-s pour 15 élèves. Les enseignant-e-s utilisent plusieurs méthodes d'apprentissage car chaque individu est différent. On ne parle plus d'enfants qui doivent s'adapter mais d'adultes qui s'adaptent en fonction de la personnalité des jeunes. Il est aussi question de monnaies locales, de villes en transition et d'autres points ô combien intéressants.

    A titre d'exemple, La SNCF a installé dans les métros 1 million d'écrans publicitaires. Un seul panneau utilise autant d'électricité que la consommation de deux familles. Les entreprises font-elles semblant de ne rien comprendre ?

    Demain - un film documentaire de Mélanie Laurent et Cyril Dion (2015)

    Ce qu'il nous reste à faire ? Moins consommer au quotidien (60 à 65 % de la consommation pourrait être évitée), cela veut dire être moins accro à la voiture (ville le vélo, la marche à pied ! Les deux moyens de transport que j'utilise le plus, loin derrière les transports en commun), recycler ses déchets, manger moins (et pas du tout serait encore mieux pour la planète et la santé des animaux) de viande, d’œufs, de lait, acheter local et dans des petits commerces, changer de fournisseur d'électricité (comme Enercoop. ERDF = nucléaire), s'organiser à plusieurs pour créer des jardins partagés, des ateliers de réparation de vélo, des échanges de savoir, des assemblés de quartier pour que la véritable démocratie prenne place, loin de l'oligarchie actuelle dans laquelle les politiciens hauts placés et multinationales marchent main dans la main. Il existe tant de choses à faire, seul-e et en groupe. Arrêtons de penser qu'être heureux et heureuse signifie consommer, posséder.

    Un film qui donne des pistes et aussi de l'espoir. Pour un changement dès maintenant, pour que l'apathie disparaisse et les alternatives à cette société de surproduction se multiplient.  

    "Demain" est bien mené, toujours intéressant, captivant. Je ne suis pas toujours d'accord avec tout ce qui est dit mais l'essentiel est cette volonté de faire (ré)agir les spectateurs et les spectatrices. Chacun-e peut apporter sa part du colibri. Maintenant et demain. Pour que l'utopie se réalise. :-)

    Plus d'informations :  http://www.demain-lefilm.com 

    Demain - un film documentaire de Mélanie Laurent et Cyril Dion (2015)

    Cyril Dion et Sandie Bompar

    Bande annonce :


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  • Sortie en salle le 13 avril 2016

    Free to runDes rues de New-York aux sentiers des Alpes suisses, de Sao Paulo à Paris, Pékin ou Sydney, hommes et femmes, champions ou anonymes de tous âges... Les adeptes de la course à pied se comptent aujourd'hui par millions.

    Pourtant, il y a à peine 50 ans, cette pratique était uniquement réservée aux hommes, cantonnée aux stades, avec des règles strictes, rétrogrades et sexistes.

    Free to run raconte pour la première fois la fabuleuse épopée de la course à pied, acte marginal et militant devenu passion universelle.

    Au début des années 60, courir dans la rue et même dans un parc était marginal tandis que l'athlétisme sur piste (stade) était la norme, bien cadré et encadré par les Fédérations d'athlétisme de chaque pays. Des "illuminés" ne se retrouvaient pas dans cette norme préfabriquée et policée et l'ont défiée, entraînant dans leur sillage des centaines, des milliers puis des millions de runners. Le phénomène a pris une telle ampleur qu'un-e Français-e sur cinq déclare pratiquer la course à pied. Le marathon de Paris atteint presque 40.000 classé-e-s et plus de 10.000 supplémentaires pour le plus prestigieux marathon, celui de New-York, popularisé par Fred Lebow et dont il est question de nombreuses fois dans le film. Mais que le chemin fut dur et long pour que les moqueries et les railleries disparaissent et laissent place à l'envie universelle de liberté, celle que la course procure à tant de personnes. La liberté de courir quand on veux, où l'on veut, avec qui l'ont veux, sans obligation d'être inscrit-e dans un club. La liberté de mener sa vie loin des salles de sport, en plein air, pour soi, pour son bien-être. Les "chrono" étant pour certain-re-s sans aucun intérêt. Pour les runners participant à des courses, ils et elles ont l'avantage d'être mêlé-e-s aux champion-ne-s, ce qui n'est pas le cas sur piste. Tous les niveaux se côtoient, pas de ségrégation sportif. L'évolution de la course c'est également le combat des femmes pour pouvoir, elles aussi, courir. Il existe un marathon féminin au Jeux Olympiques depuis seulement 32 ans (Los Angeles, 1984). En 1967, Kathrine Switzer est la première femme à avoir couru le marathon de Boston réservé, comme tous les marathons, aux hommes. Au bout de 3 kilomètres le directeur de la course l'a poursuit pour essayer de l'exclure (voir photo). Elle réussit néanmoins à le terminer. Quelques jours plus tard, elle a été radiée par sa fédération d'athlétisme. Ce fut néanmoins le point de départ d'un long combat pour les femmes, pour leur émancipation sportive. Nombreux étaient ceux qui pensaient que la course à pied n'était pas pour les femmes et que ces dernières n'étaient pas capables physiquement et mentalement de finir un marathon (avec des déclarations de médecins à l'appui... ah, les préjugés et le sexisme quand tu nous tiens ! Epoque oblige...).

    Free to run - un film documentaire de Pierre Morath (2016)"Free to run" inclut de nombreuses images d'archive, de témoignages actuels de runners qui ont marqué leur époque en contribuant aux succès de la course à pied. Au delà d'un sport, d'une pratique, le running est synonyme de liberté, comme le démontrait la revue suisse Spiridon (de 1972 à 1989) "[elle] répand à travers le monde l'esprit nouveau de la course de fond et monte aux barricades pour défendre les grandes causes anti-réactionnaires : la libre pratique pour tous et en particulier pour les femmes, l'émancipation vis-à-vis des systèmes sportifs fédéraux et la liberté d'organiser des courses hors stades". A 80 ans, son fondateur Noël Tamini court plusieurs fois par semaine. Il faisait la promotion de la course en plein air, privilégiant la nature, un précurseur en quelque sorte des trails.

    Pierre Morath a réalisé un excellent documentaire informatif. J'ai vraiment eu du mal à retenir mes larmes tant l'intensité est forte. Il est mené de belle manière de la première à la dernière minute. Aucun tend mord, on ne s'ennuie pas une seule seconde. Il est difficile de résumer 50 ans d'histoire du running en un peu plus d'1h30 alors bien sûr certains sujets sont survolés mais c'est bel et bien le cas de tous les documentaires. Il n'hésite pas non plus à être critique notamment sur la course au profit en prenant le cas du marathon de New York de 2012 qui a failli se dérouler alors que l'ouragan Sandy avait provoqué de nombreux dégâts, des mort-e-s et des blessé-e-s quelques jours avant. Il a été annulé au dernier moment.

    Pierre Morath démontre (je me répète) que le sport peut être un moyen d'émancipation pour les femmes (comme le vélo  l'a été et l'est encore, regardez par exemple le documentaire "La reine bicyclette - histoire des Français à vélo" de Laurent Védrine), pour les opprimés.

    Si vous aimez courir, "Free to run" est indispensable ! Et si vous ne courez pas, allez le voir ! Je vous laisse, je vais aller courir.... :-)

    Free to run, film de Pierre Morath (2015)

     T.shirt "Pourquoi pas les femmes ?"

    Historique chronologique de la course à pied (extrait de la petite revue "promotionnelle" "Spirit of running" consacrée au film) :

    1897 - Création du marathon de Boston, le plus ancien marathon du monde.

    1906 - Naissance de deux sociétés qui deviendront des géants de l'industrie de l'équipement sportif et du running : New Balance (Etats-Unis) et Mizuno (Japon).

    1960 - Jeux Olympique de Rome, l'inconnu éthiopien Abebe  Bikila gagne le marathon en courant pieds nus.

    1963 - Bill Bowerman lance le jogging aux Etats-Unis, pratique découverte l'année précédente en Nouvelle-Zélande. Début d'un phénomène populaire et anti-sédentaire.

    1967 - L'américain Kathrine Switzer est exclue du marathon de Boston et radiée par sa fédération d'athlétisme pour avoir simplement couru cette course, alors interdites aux femmes.

    Free to run - un film documentaire de Pierre Morath (2016)1968 - Sur le podium du 200 mètres des Jeux Olympiques de Mexico, Tommie Smith et John Carlos brandissent un poing ganté de noir en signe de soutien à la cause  des noirs aux Etats-Unis. Ils sont disqualifiés à vie par le mouvement olympique.

    1970 - Premier marathon de New York organisé dans Central Park, à l'initiative de Fred Lebow. 127 participants, 55 franchissent la ligne d'arrivée, dont Fred Lebow. Le premier vainqueur est Gary Muhrcke en 2h31mn39s.

    1972 - Bill Bowerman et Phil Knight créent Nike en Oregon, l'incarnation de l'esprit rebelle et anti-conformiste de la course libre.

    Naissance en suisse de la revue internationale de course à pied Spiridon qui milite pour le développement de la course hors stade et le droit de courir librement pour tous.

    Création du semi-marathon Marvejols-Mende (Lozères) par Jean-Claude Moulin. Un des premières courses sur route en France, ouverte à tous les âges et aux non-licenciés de la Fédération d'athlétisme. La Fédération Française d'Athlétisme tente de la faire interdire : des manifestations de soutien pour la course libre sont organisées et des dirigeants réfractaires sont suspendus à vie par la Fédération.

    1975 - Mort accidentelle du meilleur coureur de fond américain. Steve Prefontaine, leader et symbole du combat pour la liberté des athlètes face aux diktats de la Fédération Américain d'Athlétisme.

    Le marathonien Frank Shorter témoigne devant le congrès américain des abus de pouvoir de la Fédération Américain d'Athlétisme.

    Free to run

    Steve Prefontaine

    1976 - Le marathon de New York, jusqu'ici confidentiel, sort de Central Park pour traverser les cinq quartiers de la ville. Succès populaire immense et inattendu.

    Kathrine Switzer lance un circuit international de courses à pied réservé aux femmes.

    Création du marathon de Paris.

    1978 - Le marathon de New York franchit le cap des 10.000 participants.

    1981 - Le Comité International Olympique décide d'inclure le marathon féminin aux futurs Jeux.

    1984 - Premier marathon olympique féminin à Los Angeles.

    1989 - Disparition de la revue Spiridon.

    1992 - Fred Lebow, fondateur du marathon de New York, décède d'une tumeur au cerveau. Il aura couru 60 marathons dans 30 pays.

    2012 - Le marathon de New York est annulé à cause de l'ouragan Sandy. Pour la première fois, le marathon divise la ville qu'il avait contribué à unifier.

    2013 - Le marathon de New York, le plus important au monde, dépasse le seuil des 50.000 classés.

    Le marathon de Paris atteint le chiffre de 38.690 classés.

    Chaque grande ville du monde a désormais son marathon. On en compte plus de 500, et au moins un chaque semaine tout au long de l'année.

    2014 - Un Français sur cinq - soit 9,5 millions de personnes - déclare pratiquer la course à pied !

    Free to run

    Kathrine Switzer en 1967 durant le marathon de Boston

    Bande annonce :

    Présentation :


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