• IntroductionUne première randonnée à vélo de plus d’une journée, tel était mon objectif pour cet été 2015. Un vélo, des sacoches, une tente, de l’énergie et une énorme envie de voyager lentement mais sûrement vers de nouvelles contrées. Depuis deux à trois ans j’utilise mon vélo quotidiennement comme moyen de transport pour me rendre à mon travail, faire des courses, aller au cinéma, rendre visite à des ami-e-s ou tout simplement randonner. Le vélo ne provoque pas de pollution,  il est bon pour la santé et le moral, il est silencieux, prend peu de place dans l’espace public, il est bien moins coûteux qu’une voiture : écologique, peu coûteux, bon pour la santé physique et mentale… Bref, beaucoup de qualité qui font que j’ai complètement adopté la bicyclette et j’en suis ravie.

    J’utilisais un VTT sur lequel j’avais installé un porte-bagage, des garde-boues une béquille afin de le rendre plus polyvalent. Depuis quelques temps la position « couchée » provoquait  des raideurs à la nuque et l’âge avancé de mon VTT m’a fait réfléchir sur l’acquisition d’un vélo mieux adapté à mon quotidien : un vélo tout aussi bien pour la randonnée que pour la ville. La ville oui, car j’y habite, à quelques kilomètres de Paris donc bien loin de la campagne. Après moult informations grappillées à gauche et à droite j’ai opté pour un Fahrrad Manufaktur T 300 avec un guidon un peu différent de celui d’origine, un peu mieux adapté à la randonnée. Cette marque d’origine allemande est réputée pour fabriquer des vélos solides et de qualité. J’ai tout de suite vu la différence : une sensation d’être super à l’aise sur le vélo. La selle est impeccable, mes fesses n’ont jamais ressenties quoique ce soit de négatif même après une dizaine d’heures passées dessus. La position est excellente pour randonner, à mis chemin entre une position de ville (droit) et de course ou de VTT (couché). Les 27 vitesses permettent de ne jamais avoir trop de problèmes dans les grosses côtes (pas encore testé en montagne !). Les différentes pré-installations m’ont permis de mettre 3 gourdes ou bouteilles, soit un total de 3 litres + 1,5 litre sur le porte-bagage. Vu la canicule des derniers jours, il était préférable de ne pas manquer d’eau. Ma dernière paire de sacoches étant abîmée, entre autres, sur les attaches, j’ai préféré m’en procurer une nouvelle de meilleure qualité et la qualité rime souvent avec prix élevé. J’ai aussi investi dans une bonne sacoche de guidon. Le reste venait essentiellement de matériel déjà en ma possession : tente, sac de couchage, matériel de réparation, etc.

    Introduction

    Les commentaires que j’entendais autour de moi lorsque je parlais de ce voyage venaient souvent du fait que je partais seule : « Mais tu n’as pas peur de partir seule ? Tu n’as pas peur de t’ennuyer ? C’est plus sympa à plusieurs ». J’avais besoin de partir seule, de me retrouver, de faire le vide, de découvrir de nouveaux lieux, une nouvelle façon de voir les choses, de les appréhender. J’aime être entourée mais j’aime tout autant être seule à réfléchir, à lire, à rêver, à faire tout plein de choses finalement car j’ai un intérieur riche, comme tou-te-s les introverti-e-s. Partir à vélo, c’est la liberté et seule c’est encore plus de liberté alors pourquoi m’en priver ? Ce qui m’inquiétait le plus était les problèmes mécaniques car j’avoue que ce n’est pas mon fort par manque d’expérience et de confiance en moi. Je suis d’un tempérament anxieux même très anxieux et même si ce voyage m’inspirait plein de choses positives j’avais en moi beaucoup d’incertitudes liées à la nouveauté car oui, j’avoue que j’ai souvent des appréhensions lorsque mes activités sortent du quotidien. Raison de plus pour foncer et m’obliger à affronter mes peurs !

    Cers derniers mois j’avais lu plusieurs livres de voyageurs à vélo, des articles, regarder plusieurs films documentaires, je m’étais rendue en début d’année au festival du voyage à vélo à Vincennes (à côté de Paris). Des lectures, des images, des rencontres qui m’ont permis de rêver, de croire que moi aussi, même si je ne partais pas des mois et des mois, je pouvais voyager ne serait-ce qu’une semaine. Oui, j’en suis capable et le faire me prouverait qu’on ne doit jamais renoncer à ses envies, à ses projets, à ses rêves, mêmes les plus fous ! Croire en soi est primordial si on a envie d’avancer vers du positif plutôt que de toujours se mettre des obstacles qui ne permettent pas d’avoir une vie agréable et sereine.

    Pour ce premier périple mon choix s’était porté sur un parcours déjà tracé, celui de l’avenue verte London-IntroductionParis qui a été balisée de Paris à Londres à l’occasion des Jeux Olympiques de 2012 et qui est destiné aux cyclistes, sur voies vertes et véloroutes. Je préférais rester en France et aller jusqu’à Dieppe pour ensuite retourner jusqu’à mon domicile ; avec un aller et retour différents sur plusieurs tronçons. Un guide pratique avec cartes et informations sur les régions parcourues figurait toujours sur le porte-carte de ma sacoche avant.

    Ce qui suit sont les notes écrites chaque jour lors d’un moment de pause ou le soir. J’avais envie de vous les faire partager pour montrer les bons moments, les moments plus difficiles, ce qui me passe par la tête. Huit jours à pédaler, à penser, à regarder, à admirer, à prendre des photos, à demander mon chemin, à échanger un sourire, des mots, des discussions avec des personnes rencontrées sur ma route.

     

    Lire la suitedimanche 19 juillet 2015 (1ère journée)


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