• Les documents que j’ai lus, regardés, qui ont permis de me faire rêver et de penser que, moi aussi je pouvais partir à vélo, ne serait-ce qu’une semaine (liste non exhaustive) :

     

    Livres :

    Jean-Luc Mercier « L’aventure à croquer - A vélo de Gouvieux à Rome. 1.933 km de bonheur pur un père et son fils »

    Stéphanie et Antoine-Romain Rozwadowski « L’Asie vue du sol depuis notre tandem ! »

    Gildas Derouet « La traversée de l’Europe à vélo »  

    Nicolas Ternisien « Un demi-tour - Japon-France à vélo », 

    Matthieu Monceaux « Un vélo-couché à la découverte du monde » 

    Alexandre Poussin et Sylvain Tesson « On a roulé sur la terre », 

    Cyclo-camping international « Manuel du voyage à vélo – le guide indispensable pour partir à vélo » 

     

    Fanzine :

    Lou Canaud « En route pour Budapest » 

     

    Revue et magazines :

    La revue "Cyclo-Camping International"

    Le magazine « Carnets d’Aventures », notamment son numéro hors-série "Voyager à vélo"

    Le magazine 200

     

    DVD :

    Alice, Andoni et leurs enfants « La terre à bicyclette », 

    Marc Brunet « Pour les enfants d’Arménie - 6250 kms à vélo-couché, du Vercors au Caucase », 

     

    Vidéos :

    Xavier Joël « Le Cap Nord dans l’œil du cycloNE » 

    Isabelle, Anaël et Tyska « France – Norvège à vélo »

     

    Et aussi :

    Robert Lecoche pour son voyage à vélo jusqu’au Portugal, témoignage orale lors d’une projection-discussion. 

    Arthur Neveu, 19 ans, pour ses différents voyages à vélo dont un tour d’Europe en été 2015 

     

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  • Conclusion Ce périple m’a permis de traverser trois régions : l’Île-de-France (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-St-Denis, Val-de-Marne et Val d’Oise), la Picardie (Oise) et la Normandie  (Eure et Seine-Maritime) du 19 au 26 juillet 2015. 718 km en 8 jours : 58 kilomètres pour le moins et 157 kilomètres (dernier jour) pour le plus. Trois nuits en camping sauvage, quatre nuits en camping classique. Un voyage qui m’a permis de penser plus sereinement au jour le jour, de vivre simplement au rythme des coups de pédales, des paysages, des rencontres, du vent, du soleil, de la pluie… Une sensation de bien être en regardant un couché de soleil, des espaces verts, un plan d’eau ou un oiseau. Une rencontre, ne serait-ce qu’échanger quelques phrases ou un simple sourire, peut être synonyme de bien être pour la journée. Rouler, avancer pour découvrir, pour apprécier, pour regarder tout ce que la nature propose, loin des voyages organisés, des locations ou du club med. J’ai expérimenté l’art de voyager lentement qui apporte toute une réflexion sur le sens de la vie, les priorités, la liberté de me déplacer comme bon me semble. Une liberté qui m’a tellement apporté que je n’ai pas tous les mots pour expliquer ce que j’ai ressenti et ce que je ressens encore. Je suis heureuse d’avoir effectué ce petit voyage et encore plus de l’avoir fait seule afin de me retrouver, de mieux me connaitre, de penser positivement et sereinement même si certains moments furent parfois difficiles. La force justement c’est de pouvoir surmonter les épreuves difficiles et d’en garder une expérience positive, ce qui permet d’aller vers l’avant, toujours l’avant. J’ai encore beaucoup de travail à faire dans ce domaine, ce n’est que le début ! J 

    Si vous n’avez jamais voyagé à vélo, j’espère que ce carnet de voyage vous donnera envie d’expérimenter à votre tour  cette merveilleuse sensation que de se déplacer par la force de ses jambes (et de sa tête !), à plusieurs ou seul-e en découvrant des régions, des pays, des continents, le monde. J’espère aussi qu’il donnera envie à des femmes de partir seule malgré les à priori des un-e-s et des autres, je vous y encourage vivement. Vous y gagnerez en confiance, en autonomie, en liberté, joie. Tout un beau programme, non ? Arrêtons de nous donner des limites parce que nous sommes des femmes… 

     

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  • Beau soleil hier en fin de journée. La nuit, le vent a ralenti la cadence. Au petit matin, le ciel est gris, menaçant. Un boulanger passe en voiture dans les allées du camping pour proposer des pains et autres pâtisseries. J’achète une baguette tradition (tradition, oui !). Juste avant mon départ les nuages menaçant montrent leurs griffes : quelques gouttes de pluie dans un premier temps puis sans interruption.  Je croise un couple de cyclo-voyageurs qui effectue Paris-Londres par l’avenue verte en vélo pliant. Tous les deux sont pessimistes quant à la météo de la journée. Je quitte ce lieu fort sympathique pour enfourcher ma bicyclette et affronter mère-pluie.  Je me perds (encore !) pour retrouver l’avenue verte. Personne dans le village pour demander ma route. Fort heureusement apparaît à mes yeux le couple à vélo pliant qui m’oriente vers la bonne direction. C’est parti pour la dernière étape de mon périple, comme aujourd’hui qui est la dernière étape du tour de France. Le parcours est vallonné. Sous la pluie je ne m’arrête pas. Je fais tout de même une pause déjeuné vers midi sous des arbres car la pluie s’accentue. Il me reste à grignoter un reste de baguette de ce matin, l’éternel pâté végétal et une pomme.

    8ème et ultime journée : 157 km. Total kilomètres : 718

    Je repars sous la pluie qui a décidé de s’incruster dans mon périple. Un voyage sans pluie n’est pas un voyage, non mais ! De beaux paysages s’offrent à moi et l’Ile-de-France apparaît à nouveau sous mes yeux : le Val d’Oise que je connais si peu ! Cergy Pontoise et ses parcs, sa base de loisirs… et je me perds. Plus possible de trouver l’avenue verte. Je me perds dans Cergy et Neuville-sur-Oise. Je décide de sortir ma carte de la région parisienne et d’aller de ville en ville sans l’avenue verte jusqu’au Saint-Graal : Paris puis Villejuif. Malheureusement je n’arrive pas à progresser, pire je tourne en rond et le moral en prend un sacré coup. Coincée dans le Val d’Oise, que vais-je faire ? Option train mais je ne veux pas terminer cette aventure ainsi. Dans ma tête le train était uniquement réservé en cas de force majeur (blessure, maladie, gros problème mécanique du vélo). Après plein (et même plus que ça !) d’interrogation dans ma tête je tombe nez à nez sur un panneau à fond blanc, écriture verte : avenue verte ? Oui !!! Je poursuis mon chemin, notamment avec l’aide d’un jeune cycliste qui m’explique spontanément que je dois maintenant  traverser la Seine par un pont pour me rendre sur l’autre quai et ainsi retrouver l’avenue verte. Merci jeune homme ! Saint-Germain-en-Laye et sa forêt puis retour sur les bords de Seine. Maisons-Laffitte et son château, Montesson, Le Vésinet, Le Pecq, Croissy-sur-Seine et puis pataboom à Rueil-Malmaison : impossible de retrouver le fléchage correspondant à l’avenue verte.  Je navigue entre Rueil-Malmaison et Nanterre et avale des kilomètres sans comprendre la logique du truc : comment vais-je me sortir de ce mauvais scénario ? Fort heureusement la pluie m’a lâchée sinon « casse ta gueule à la récré » ! Les minutes, les heures passent.

    22 heures. Je me décide enfin à ne plus m’obstiner à vouloir à tout prix rejoindre l’avenue verte qui ne veut plus de moi d’autant plus que même si je la retrouvais, elle m’amènerait vers le Nord de Paris (nous sommes à l’ouest et j’habite au sud de Paris), me faisant faire des kilomètres en plus ce que j’aimerais éviter vu l’heure tardive et l’état de fatigue. Grace à l’aide d’un monsieur qui m’indique un chemin possible pour rejoindre Paris, c’est bingo ! La route me fait passer par la Défense ! Le temple du vélo… heu non, le temple des affaires, tout ce que j’aime ! Moment de gros stress lorsque je passe dans un tunnel 4 voies avec des voitures vrombissantes.  Heureusement qu’il est déjà 22 heures et que la circulation est plus dense.  J’ai  peur d’être klaxonnée ou pire de ne pas être vue. Rien de tout ça mais quelle frayeur pour arriver jusqu’à Paris et la porte Maillot. En arrivant à Paris je crie « victoire ! ». Ah oui, Porte Maillot ? 16ème arrondissement de Paris que je ne connais quasiment pas. Je rencontre plein de rues inconnues pendant x temps jusqu’au moment où apparaît devant mes yeux comme un sauveur des temps modernes « Invalides ». Je suis les indications, puis « Invalides – Paris centre » : ouai ! Châtelet, St-Michel, Notre-Dame, rue Monge, avenue des Gobelins, Place d’Italie, Porte d’Italie et j’arrive dans le Val-de Marne : Le-Kremlin-Bicêtre et Villejuif enfin. J’ai faim, je peine, je peine. Les dernières côtes sont très dures pour mes jambes. Il est 1h30 et j’ai effectué 157 kilomètres dans la journée. Je réalise à ce moment-là pourquoi il y avait des illuminations sur la Tour Eiffel : arrivée du Tour de France.  Je n’ai pas fait le tour de France certes mais mon aventure à moi a été extraordinaire et je ne l’oublierai jamais, sans dopage, ni sponsors, ni média, juste ma tête, mes jambes, ma volonté, pas mal d’énergie et Fahrrad Manufaktur, mon fidèle compagnon de route avec moi pendant 718 kilomètres.

    8ème et ultime journée : 157 km. Total kilomètres : 718

    8ème et ultime journée : 157 km. Total kilomètres : 718

    8ème et ultime journée : 157 km. Total kilomètres : 718

    8ème et ultime journée : 157 km. Total kilomètres : 718

    Autocollant de l'association L214 sur un poteau à Neuville-sur-Oise

    8ème et ultime journée : 157 km. Total kilomètres : 718

     

     

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  • Réveil à 4 heures à cause d’une grosse averse qui fait un vacarme sous ma tente. Le vent s’est amplifié. L’eau de pluie rentre légèrement sur les extrémités (côtés) et le haut de la tente. C’est le problème de ce genre de tente qui est certes peu couteuse et légère mais c’est au prix d’une qualité médiocre. Sans double toit, la pluie rentre facilement. Je range mes affaires, en met un maximum dans les sacoches pour qu’elles ne soient pas mouillée. Maintenant je n’ai plus qu’à attendre que la pluie se calme pour pouvoir me rendormir mais l’anxiété persiste. Est-ce que le vent ne va pas détacher les piquets de la tente, est-ce que la pluie ne va pas encore plus s’infiltrer dans la tente ? A 6 heures, la pluie se calme un peu. Moment pour moi de dormir. C’était malheureusement l’heure que je m’étais fixée pour me lever mais vu le sale temps, il n’est pas question de partir maintenant. A 8 heures je me lève et constate que la pluie s’est vraiment calmée, ne tombant que par intermittence. Espoir ? Oui ! Je discute un peu avec mon voisin qui me raconte plein de choses (un grand bavard), se confie et commence à parler de Jean-Marie Le Pen sans dire exactement le fond de sa pensée. La conversation se termine, il faut que j’aille aux toilettes ! La veille, je l’avais entendu parler avec sa femme et le couple de gérants du camping de la chasse (ni l’un des hommes, ni l’autre n’en sont fans) de la pêche (des « pratiquants »), de foot, des gitans (« Il y en a des biens surtout chez les anciens ») l’élevage de poules (la gérante préfère acheter un poulet plutôt que de la tuer elle-même car elle « aime » les animaux. Si on aime autant les animaux, pourquoi les manger ? Parce que c’est une tradition ? Une habitude ? Comme l’est le foot, la chasse, la pêche et la… bière !? On perpétue éternellement les mêmes habitudes parce que c’est comme ça, sans remettre en question notre façon de vivre, de penser, d’agir). Un drapeau bleu, blanc, rouge flotte dans le camping. Glurk, je me sens mal à l’aise dans ce lieu. Peut-être est-ce dû au fait qu’il est petit, familial et par conséquent on remarque plus facilement ce qui plait et déplait ? Doudeauville est un petit village en pleine campagne et sans vouloir tomber dans les à priori, je (re)sens la France profonde fermée et ancrée dans ses habitudes.

    7ème journée : samedi 25 juillet - 65 km. Total kilomètres : 561

    Avec les indications de mon voisin je trouve facilement Haussez, à 5 kilomètres de là et qui me remettra sur les rails de l’avenue verte, en direction de Gournay-en-Bray. 22 kilomètres au compteur lorsque je fais une halte à Gournay pour déjeuner. Sur le chemin, j’avais réussi à trouver une épicerie/restaurant qui m’a permis de me ravitailler en fruits, légumes, baguette et même un paquet de biscuits apéritifs, la totale ! Au programme : sandwich au pâté végétale (l’originalité à l’état pur), 3 abricots, 2 bananes et une carotte. J’écris ces notes sur des marches de l’une des places principales du centre ville. Les 22 kilomètres, malgré les côtes ne m’ont pas paru insurmontable, comme booster par les premiers rayons de soleil et d’avoir quitter ce camping. Direction Gisors ! En passant par Saint-Germer-de-Fly (pas de mouche au programme !), Neuf-Marché, entre autres. Un parcours vallonné, un peu moins tout de même que la précédente portion mais le relief y est. Des moments fabuleux à admirer de beaux paysages, entre une côte et une descente : champs, forêts, vaches, herbes… magnifique, je vous le dis ! Les voitures se font rares, ce qui augmente mon bonheur. Bonheur d’un jour, bonheur toujours ! A Gisors, je suis la route qui m’amène sur la véloroute jusqu’à Bray-et-Lû et m’arrête 5-6 kilomètres après Gisors, au camping de Dangu. J’installe ma tente près de l’étang. Je n’ai jamais été dans un camping d’où l’on peut voir d’aussi beaux paysages et avec  le soleil, le chant des oiseaux, ça devient magique. Des instants qui restent gravés dans ma tête. Je fais sécher mes affaires (souvenez-vous de la pluie cette nuit qui s’est infiltrée dans la tente) et n’ai plus le courage de retourner à Gisors pour faire des courses. Le côté du camping où ma tente est montée est calme tandis que de l’autre côté, j’entends de la musique, des cris, c’est la fête au camping ! J’ai besoin de calme, de repos. Bonne nuit les petits !

    7ème journée : samedi 25 juillet - 65 km. Total kilomètres : 561

    7ème journée : samedi 25 juillet - 65 km. Total kilomètres : 561

    7ème journée : samedi 25 juillet - 65 km. Total kilomètres : 561 

    Au camping de Dangu 

     

    Lire la suitedimanche 26 juillet 2015 (8ème et ultime journée)


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  • Début de pluie fine à 6 heures. Levée à presque 8 heures. Je profite d’être dans un camping pour faire une grasse matinée et me reposer. D’autant plus qu’il pleut, que faire ? Attendre que la pluie s’arrête mais pendant combien de temps ? Finalement, je me décide de démonter la tente et tant mieux car la pluie s’arrête. Départ à 10h40, en refaisant le même parcours je profite de cette fameuse voie verte très agréable que j’ai effectuée la veille. Je croise des cyclistes mais moins qu’hier, la météo doit être une explication. Je discute avec un couple qui a roulé la veille de Forges-les-Eaux à Dieppe et aujourd’hui il retourne vers Forges-les-Eaux. La voie verte est verdoyante, vraiment magnifique ! Dans cette direction c’est un faux plat, j’ai dû mal à rouler à plus de 15 km/h d’autant plus que le vent ne m’aide pas, bien au contraire.

    Je profite des aménagements mis à disposition sur l’avenue verte : je déjeune sur une table en bois. Je mange quelques aliments achetés un peu plus tôt à St-Vaast-d’Equiqueville. A Forges-les-Eaux, je prends le fameux circuit très vallonné, aucun plat ! C’est dur mais finalement ça change de la relative monotonie depuis Dieppe. Direction Doudeauville et son camping, situé à 5 kilomètres au nord de l’avenue verte. Il était temps car la pluie a déjà commencé. J’installe la tente sous la pluie. Une fois tout mon matériel installé, la pluie cesse. Une accroche d’une de mes sacoches s’est détachée. Je reste un bon moment à essayer de la remettre. Et eurêka, j’y arrive mais il reste un peu de jeu. Rien de bien inquiétant. La paire de sacoches n’était pourtant pas bien ancienne… Question qui me trotte de plus en plus dans la tête maintenant : retour at home dimanche ou lundi ? Va savoir !

    6ème journée : vendredi 24 juillet -  65 km. Total kilomètres : 496

    6ème journée : vendredi 24 juillet -  65 km. Total kilomètres : 496  

    6ème journée : vendredi 24 juillet -  65 km. Total kilomètres : 496

    6ème journée : vendredi 24 juillet -  65 km. Total kilomètres : 496

    6ème journée : vendredi 24 juillet -  65 km. Total kilomètres : 496

     

     

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