• Compte rendu de la deuxième journée

    Levée à 8 heures (quelle bonne nuit récupératrice mais dormir une ou deux heures de plus ne m'aurait pas dérangé, bien au contraire). mon amie et moi, déjeunons un copieux petit déjeuner comprenant un grand bol de lait d'avoine chaud (aussi bon que le lait de riz)  et des tartines à la margarine végétale. Je prends un petit verre de multivitaminé pour la route. Le départ se fait tout de même à 10h10, difficile de quitter une amie que je ne vois pas souvent à cause de la distance.

    Je me retrouve sans le vouloir sur la D23 et je finis par récupérer la D323 (le 323 est un bus qui passe dans ma ville !) qui me fait emprunter une petite route bien sympathique au calme, entre champs et villages. Quel plaisir ! Si seulement cela pouvait être ainsi pendant tout le restant du trajet. A la frontière de l'Yonne (le département !) et la Seine-et-Marne je m'arrête devant une épicerie qui fait également office de bar, pour acheter quelques fruits. Le gérant est originaire du 13ème arrondissement de Paris. On a été presque voisin-e-s il n'y a pas si longtemps. Il m'annonce qu'il fera beau au moins pour les prochains jours. Après avoir parcouru 33 kilomètres (je ne fais pas le tour de France !) je m'arrête à Marolles pour déjeuner, histoire d'alimenter mon carburant, d'étudier l'itinéraire, écrire des notes et faire quelques étirements.

    En reprenant la route vers 14 heures je ne m'attendais pas à une aussi longue journée sur le vélo puisque je vais avaler 130 kilomètres dans la journée, jusqu'à la tombée de la nuit. Explication : je récupère la D39 comme à l'aller, cela me permet de rouler plus ou moins le long de la Seine (l'Yonne, c'est fini pour moi !). Je me paume (ma spécialité !) pendant 10 kilomètres  à Champagne-sur-Seine à cause d'une déviation (l faut bien trouver un coupable, non ?). Dans la ville d'après, Thomery, la forêt de Fontainebleau s'ouvre à moi. J'essaie d'éviter les grandes départementales du coup mon itinéraire est en lacet et il allonge le parcours. Ce n'est pas grave mais à faire trop de kilomètres, on finit par se fatiguer, voire se blesser. Heureusement, ça ne sera pas le cas. Finalement, je prends la direction de Bois-le-Roi sur la D138, toujours en forêt. Je sers un peu de piment dans le plat en me trompant une nouvelle fois (et comme il y a 3 ans ! Si, si, c'est possible !). Je rectifie le tir à Dammarie-les-Lys en faisant de nouveaux kilomètres supplémentaires que j'aurais bien aimé éviter. Il est déjà 19h30. Mon objectif désormais est d'aller dormir dans la forêt de Rougeau, celle-là même où j'avais déjeuné le premier jour. Ça ne sera pas pour tout de suite. Je prends la D142 jusqu'à Saint-Fargeau-Ponthierry, je traverse la Seine (heu, pas à la nage, hein ?!) et la retraverse pensant avoir commis une erreur puis la re-retraverse, histoire de faire des kilomètres supplémentaires ! (la situation me représente assez bien : pris entre doutes et cerveau qui cogite trop). Mais ce n'est pas fini, la cerise sur le gâteau : je suis une petite route qui longe la forêt  et la Seine (encore elle, oui, c'est vrai !) mais impossible  de rentrer dans la dite forêt, ni d'emprunter un autre chemin. Je suis dans l'obligation de continuer sur la même voie. Je pédale, je pédale, presque dans la choucroute jusqu'à Saintry-sur-Seine (je suis passée de l'Yonne, à la Seine-et-Marne puis l'Essonne). J'ai presque l'espoir de dormir dans un camping (même si ce n'était pas dans mes projets mais au point où on en est, j'ai juste ENVIE de m'arrêter, de me poser et de faire dodo) en remarquant un panneau "camping". Il s'avère être un camping pour mobiles homes, et caravanes. Je n'y vois pas de tentes. Bref, il est 21 heures, la réception est fermée. Je continue ma route. On verra bien.  Je commence sérieusement à être anxieuse, me voyant rouler la nuit jusqu'à chez moi. Je veux juste un petit coin d'herbe quelque part pour poser mon sac de couchage, dormir quelques heures et repartir à la fraîche. Alors, que va-t-il se passer ? Suspens... 

    En récupérant la D448 à Saintry, je remarque un panneau indiquant la forêt de Rougeau très proche et qui semble être dans le coin dans lequel je m'étais rendue le premier jour pour déjeuner. Alors, solution trouvée ? Oui ? Non ? Oui ! Je m'enfonce un peu dans la forêt, sors du sentier pour aller dans les sous bois. Aucun repérage au préalable puisqu'i estl 22h30. Dans la forêt, l'obscurité commence à se faire sentir. Je trouve un petit coin comme ça, un peu au hasard. Je sors ma bâche, le sac de couchage, j'allonge le vélo, sors ma lampe dans le cas où. J'enlève mes chaussures et dors tout habillé dans le cas où j'aurais besoin de partir en vitesse. Je n'ai pas le temps, ni l'envie de dîner (j'avais tout de même mangé deux pommes peu de temps avant). Extinction des feux ! Impossible de m'endormir. D'abord un chien aboie, il habite dans les habitations non loin de là. Au début j'ai cru qu'il était dans la forêt, quelle peur ! J'ai du mal à m'endormir à cause de l'excitation (je ne me suis pas posée, je pédalais encore il y a 10 minutes), la peur des bruits, d'être découverte. Je me fais un film, un film dramatique qui se termine en catastrophe. J'ai chaud aussi, je m'oblige à rentrer ma tête dans le sac car les moustiques volent autour de moi et de les entendre font accélérer mon cœur. Le moindre craquement me fait sursauter, en imaginant toujours le pire. Je dors par intermittence pendant deux heures. Le comble se situe vers 1 heure du matin. J'entends des craquements autour de moi, comme si quelqu'un était proche. Ça ne peut pas être des oiseaux. Non. C'est forcément une personne. Je suis très mal. Et si c'était au mieux une personne de l'ONF qui me demande de déguerpir, voire des policiers voulant m'emmener au commissariat (c'est déjà arrivé à un randonneur/campeur dans la forêt de Fontainebleau). Et j'ose à peine imaginer le pire du pire, quelqu'un qui m'agresse. Dans ces moments-là , le cerveau n'arrive plus à relativiser, il ne produit que du négatif en ressassant le pire. Je ne connais pas la législation de cette forêt, si le bivouac est toléré (un vrai bivouac, c'est à dire installé en début de nuit et reparti avant le levé du soleil, en ayant rien laissé sur place... et pas de feu, of course !). J'entends les bruits pendant plusieurs minutes. Je ne vois pas la lumière d'une lampe donc je garde un infime espoir. Lorsque les bruits s'arrêtent j'essaie de relativiser et mets un moment à m'endormir. Je me réveille 4 heures plus tard en me disant que le pire était passé. J'attends un peu pour ne plus être totalement dans l'obscurité. Je relève mon vélo, installe les sacoches rapidement. Je me passe un coup d'eau ultra rapide sur mon visage. Pas question de prendre du savon car il faudrait chercher dans mes sacoches. Et si la personne était toujours là ? Je me dépêche de partir de la forêt. Lorsque j'en sors, je sens un énorme poids sortir de moi. Un soulagement et un plaisir d'avoir vaincu ça car je me suis retrouvée dans une situation très, très stressante. D'ailleurs une fois rentrée chez moi, j'ai remarqué dans un miroir des boutons qui sont apparus sur mon front. J'ai cru au début à des piqûres d'insectes mais il est fort probable que le stress les a occasionnés.  Le quelqu'un en question pourrait être un animal de taille moyenne comme un chevreuil... le mystère ne sera jamais résolu.

    Compte rendu de la quatrième et dernière journée

     

    3ème journée : mercredi 10 juillet 2019 - De Sens (89) à Saintry-sur-Seine (91) (130 kms)

    3ème journée : mercredi 10 juillet 2019 - De Sens (89) à Saintry-sur-Seine (91) (130 kms)

    3ème journée : mercredi 10 juillet 2019 - De Sens (89) à Saintry-sur-Seine (91) (130 kms)

    3ème journée : mercredi 10 juillet 2019 - De Sens (89) à Saintry-sur-Seine (91) (130 kms)

    3ème journée : mercredi 10 juillet 2019 - De Sens (89) à Saintry-sur-Seine (91) (130 kms)

    3ème journée : mercredi 10 juillet 2019 - De Sens (89) à Saintry-sur-Seine (91) (130 kms)


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  • Compte rendu de la première journée

    Le sommeil fut long a trouvé à cause du bruit dans le camping : musique, paroles jusqu'à tard dans la nuit. J'ai commencé un nouveau livre "Waco, la secte en feu" de Gilbert Picard jusqu'à ce que l'obscurité ne puisse plus me permettre de lire. Le livre est une reconstitution  avec un fort accent sur la psychologie des personnages. Il retrace le tragique événement de Waco (Texas) en 1993  dans lequel 86 personnes se sont donner la mort (suicides volontaires pour tous ?), sous la direction de leur gourou David Koresh. Tragique histoire mais lorsque l'on connait le nombre de sectes et de leur impact psychologique, c'est encore plus tragique. Une série télévisée "Wako", diffusée récemment, s'est inspirée des faits. Une nuit agitée entre bruit et froid (bâche qui retombe sur moi avec l'humidité dessus). Je me lève un peu avant 7 heures, me prépare, regroupe mes affaires (pas de tente à démonter, juste à plier les deux bâches).

    Départ à 8h07 précisément. Je m'arrête à la boulangerie de Samoreau pour acheter une baguette (tant rêvée !). La température est fraîche mais avec le soleil, l'atmosphère va progressivement se réchauffer. J'aurais pu traverser le bois de Valence par la D210 mais je préfère emprunter une plus petite départementale, la D39 qui me fait suivre la Seine (oui, encore !) jusqu'à Montereau-Fault-Yonne. A partir cette ville, il y a désormais la Seine d'un côté et l'Yonne de l'autre et c'est cette dernière que je vais désormais plus ou moins suivre. Avant d'arriver à Montereau (à 22 kilomètre de Samoreau), le relief a até relativement vallonné, histoire de se mettre en forme avant d'affronter la dernière partie, à savoir la D606 qui m'amènera jusqu'à Sens, en passant par Pont-sur-Yonne Cette route est bien empruntée et relativement ennuyeuse (d'après mes souvenirs). Je fais une halte à Monterau,  assise sur un banc devant l'Yonne (vous me suivez ?). Moment très agréable malgré le bruit des voitures dans mon dos. Je mange un copieux petit-déjeuner avec une baguette tradition et du pâté végétale. Il remplace le déjeuner que je vais volontairement sauter. J'en profite pour lire quelques pages de mon livre, je rédige quelques notes qui serviront pour ce compte-rendu (quoi ? Tu ne l'écris pas d'après tes souvenirs ? Quelle honte !), admire l'Yonne et les rayons du soleil qui s'y reflètent : très, très chouette ! Je fais sécher mon sac de couchage légèrement mouillé par l'humidité de la nuit. Il est désormais sec : la météo est vraiment sympa avec moi ! La D606 est par contre moins sympa, pas encore trop chargée à cette heure-ci mais qu'elle ennuie ! L'air que fait passer les camions lorsqu'ils me doublent me gênent beaucoup. J'ai peur de tomber. J'ose à peine imaginer la situation lors de grand vent. A noter que depuis hier, tous les véhicules me doublant ont fait attention à garder une certaine distance. Route ennuyeuse mais pas des plus désagréable non plus. J'arrive à Sens vers 14 heures et retrouve rapidement une amie (ainsi que ses chiens et chats) qui m'hébergera. Au programme : câlins et caresses avec ses animaux, douche, lessive, course, papotage, dîner (avec un apéritif comprenant une boisson multivitaminé, des cacahuètes, des amandes, des noix de cajou, le bonheur, non ?). Au bout de quelques pages de mon livre, mes paupières se font bien trop lourdes pour pouvoir continuer. Extinction des feux à 23 h après une journée bien chargée.

    Compte rendu de la troisième journée

     

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)

    Sens : 

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)

     

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)

    2ème journée : mardi 8 juillet 2019 - Samoreau à Sens (63 kms)


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  • Introduction

    Départ à 10h05 après une bonne nuit de sommeil, sans le stress du départ. Enfin, un peu tout de même d'autant plus que je n'ai pas voyagé à vélo depuis deux ans. Je pars tardivement pour éviter les embouteillages, histoire de me mettre en confiance rapidement. Mon chargement est moins lourd que d'habitude. Il faut dire que je ne pars que quatre jours mais parfois on prend autant de matériel pour quatre jours que deux ou trois semaines. Celui-ci comprend mes deux sacoches arrières remplies certes, ma sacoche de guidon et un petit sac sous la barre du cadre avec le nécessaire pour la réparation du vélo.

    Ma première brève rencontre avec un cycliste a lieu à Vitry-sur-Seine à un feu, à quelques kilomètres du départ. Il s'avère que nous nous sommes déjà rencontré-e-s et il suis ma page Facebook : le monde est petit ! Départ qui ne pouvait pas mieux commencer. Avant le Pont du port à l'Anglais, toujours dans la même ville, je tourne à droite pour rejoindre les bords de Seine aménagés pour piétons et cyclistes.A Ablon-sur-Seine,  je discute un peu avec un cyclo-voyageur écossais qui est passé par Dieppe et va rejoindre la Bourgogne pour en faire le tour. Mon niveau d'anglais étant très limité, je n'arrive pas à m'exprimer comme je le voudrais. On se souhaite un bon voyage. C'est très agréable de pouvoir échanger ainsi sur la route même si la discussion dure peu de temps. C'est l'avantage du voyage à vélo, voyager lentement, ce qui permet de s'arrêter quand on le souhaite, de se poser, d'entendre le chant des oiseaux... et bien sûr les rencontres même si je ne suis pas la personne la plus douée pour aller vers les autres. La partie jusqu'à Juvisy-sur-Orge (Essonne - 91) est agréable, entre pistes cyclables et petite route le long de la Seine. En pensant à Juvisy, je me remémore le club de football Paris FC (anciennement Juvisy, le club a fusionné) et ses joueuses Gaëtane Thiney, Charlotte Bilbault (a rejoint Bordeaux) et l'ancienne Kadidiatou Dani (au PSG). Toutes les trois ont participé à la coupe du monde qui s'est terminée hier avec la victoire de l'équipe des Etats-Unis. En plus de jouer excellemment bien, l'équipe a des joueuses possédant une forte personnalité. Megan Rapinoe, la buteuse née est engagée auprès des minorités, Alex Morgan, la joueuse la plus populaire, est vegan depuis 2 ans, depuis qu'elle a fait le lien entre son chien qu'elle adore et les animaux exploités, élevés et tués pour le plaisir gustatif des humain-e-s. Pourquoi en chérir certains et manger les autres ? Fin de l’aparté.

    A Juvisy, je prends le pont qui va jusqu'à Draveil et je traverse ainsi la Seine (ça ne sera pas la dernière fois !). Je commets l'erreur de me tromper de départementale. Rien de conséquent, juste des kilomètres en plus. Me voici de nouveau sur la D448. Je ne vois plus la Seine par contre j'entre dans l'aire des forêts, d'abord celle de Sénart. (on y allait avec mes parents lorsque j'étais petite, c'est à dire il y a très longtemps !) puis de Rougeau. C'est dans cette dernière, à Saintry-sur-Seine que je m'arrête pour déjeuner. La forêt, le calme,le soleil, le chant des oiseaux, le bonheur ! Ce sont vraiment des moments magiques. Programme : boulgour, courgette et deux bananes (vite avant qu'elles ne pourrissent dans ma sacoche. La banane est mon fruit préféré et de loin, très loin). Temps idéal pour rouler, la météo annonce 24/25 degrés. J'ai roulé pendant 45 kilomètres et il est 13h30. Un très beau début de randonnée pour me mettre en confiance. Etre en forêt me procure un important bien être, j'aurais envie d'y rester tout le restant de la journée pour y marcher, me poser, lire, réfléchir, écrire... et admirer les couleurs, écouter le bruit des feuilles des arbres avec le vent. C'est juste magnifique. C'est décidé : je me ferai une sortie forêt à mon retour et certainement dans celle de Rougeau.

    Départ de mon "camp" un peu avant 15h et reprends la D346 qui traverse la forêt. Au fur et à mesure que le temps passe, la circulation routière se fait de plus en plus sentir avec les travailleurs et travailleurs rentrant chez eux/elles après leur journée de travail. Je rejoins l'autre bord de la Seine, vers Saint-Fargeau-Ponthierry, bienvenue en Seine-et-Marne (77) ! Puis Dammarie-les-Lys par la D142 La circulation est de plus en plus dense et ce ne sont vraiment pas les moments les plus agréables, vous vous en doutez bien. Il est temps de me ravitailler en eau car mes 3 litres de stock vont bientôt se finir.  Mission accomplie au cimetière de Bois d'Arcy. Je remarque à nouveau que tous les petits commerces du centre ville sont fermés, lundi oblige, et je me passerai donc de pain pour accompagner le pâté végétal. Je pensais bivouaquer au bois de Valence (ni dans la Drôme, ni en Espagne mais en Seine-et-Marne !) mais lorsque j'aperçois un panneau fléché "camping" à Samoreau, je change de plan, histoire de ne pas rouler plus longtemps à chercher un lieu pour dormir. Je préfère me préserver physiquement, de peur de me faire une tendinite. 84 kilomètres pour une première journée c'est déjà bien suffisant ! Il est 18 h 30. Je n'ai pas de tente, juste une un tarp (toile) car je ne pensais pas me rendre dans un camping. J'improvise, heureusement qu'il ne pleuvra pas car l'installation est très précaire (voir photo). Le gérant m'a expliqué que la veille, 700 personnes étaient présentes dans le camping pour le festival de musique Djengo Reinhardt. J'entends de la musique, quelques musicien-ne-s sont resté-e-s. Je croise l'écossais de ce matin : le monde est effectivement petit ! Douche, écriture de notes qui me permettront de faire ce compte rendu, popote et dodo. A demain !

    Compte rendu de la deuxième journée

    1ère journée : lundi 8 juillet 2019 - De Villejuif à Samoreau (84 km)

    1ère journée : lundi 8 juillet 2019 - De Villejuif à Samoreau (84 km)

    1ère journée : lundi 8 juillet 2019 - De Villejuif à Samoreau (84 km)

    1ère journée : lundi 8 juillet 2019 - De Villejuif à Samoreau (84 km)

    1ère journée : lundi 8 juillet 2019 - De Villejuif à Samoreau (84 km)

    1ère journée : lundi 8 juillet 2019 - De Villejuif à Samoreau (84 km)

    1ère journée : lundi 8 juillet 2019 - De Villejuif à Samoreau (84 km)

    1ère journée : lundi 8 juillet 2019 - De Villejuif à Samoreau (84 km)

    Du sel et de l'huile d'olive, rien d'autres !

    1ère journée : lundi 8 juillet 2019 - De Villejuif à Samoreau (84 km)

    1ère journée : lundi 8 juillet 2019 - De Villejuif à Samoreau (84 km)

    1ère journée : lundi 8 juillet 2019 - De Villejuif à Samoreau (84 km)

    1ère journée : lundi 8 juillet 2019 - De Villejuif à Samoreau (84 km)

    1ère journée : lundi 8 juillet 2019 - De Villejuif à Samoreau (84 km)

    1ère journée : lundi 8 juillet 2019 - De Villejuif à Samoreau (84 km)

    1ère journée : lundi 8 juillet 2019 - De Villejuif à Samoreau (84 km)

    1ère journée : lundi 8 juillet 2019 - De Villejuif à Samoreau (84 km)


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  • Après deux années en stand by à cause de petits pépins physiques : tendinite de l'extenseur du gros orteil gauche contractée le dernier jour d'un voyage de deux semaines en juillet 2017. Dix mois d'arrêt total du vélo. Reprise progressive de la pratique du vélo et le temps de me mettre en jambe quelques mois plus tard, une petite douleur au genou droit se déclara. Rien de bien grave mais c'est ce petit truc qui m'empêchais de faire du vélo (et marche à pied, je n'ose même pas à imaginer la course à pied) comme je le voulais. Ce problème s'est résolu grâce à des étirements journaliers et des postures de yoga. Je n'ai pas voulu prendre le risque de partir deux semaines, de peur que le genou ou le pied/tibia me rejouent un mauvais tour. Quatre jours me paraissaient un bon compromis pour tester mon corps. Etait-il prêt ou pas à enchaîner les sorties ?

    Depuis 2015 j'effectue chaque été (sauf l'année dernière) un court voyage à vélo, de huit jours à deux semaines. Le vélo est une pratique quotidienne depuis six ans : un moyen de transport pour me rendre au travail, faire mes courses, mes activités diverses et variées et aussi pour voyager. Voyager lentement au rythme de mes envies, à l'écoute de mon corps (heu, pas toujours en ce qui me concerne !). Profiter des instants présents, loin du tout voiture où la rapidité prime. Chaque kilomètre parcouru grâce à l'effort, tout relatif, de mon corps est autre chose que de mettre du carburant dans son véhicule. Société où tout s'achète, où tout se vend, même voyager. Rouler fait pour moi parti du processus de voyager. La destination n'est pas la finalité. Je ne roule pas pour me rendre dans telle ville ou tel pays pour y rester tant de temps (tentant ?). Non, je roule pour regarder autour de moi, ce moyen de déplacement devient ma maison, mon moyen de transport lent, mon moyen de réflexion sur ce que je vois autour de moi. Cette analyse amène d'autres idées et ainsi de suite jusqu'à l'infini, ou presque. Le tourisme n'est pas mon leitmotiv. Je regarde, je découvre, je sens, je ressens, j'apprécie. Mais est-ce du tourisme ? Non. D'ailleurs j'évite les villes ou plutôt les grandes villes. Ce n'est pas ce que je recherche. J'habite la petite couronne en banlieue parisienne, pas besoin de revivre la même chose lorsque je pars. Je recherche justement ce que je ne vois pas assez et qui me manque : les forêts, les rivières, les champs, les étoiles dans le ciel, le calme, la tranquillité, l'apaisement. Ces petits moments magiques qui ne s'achètent pas. Non, qui se vivent. Ces couleurs qui vous enivrent, ces sons que vous trouvez reposant, réconfortant, magnifiques. Ces instants simples qui vous apportent du bien être, loin d'une société basée sur la (sur)consommation, le travail, le stress, la compétition, les inégalités, les injustices, la violence (je continue ?). Partir pour vivre d'autres instants, pour m'éloigner d'une normalité qui m'étouffe. Être soi, Être moi. Le vélo, c'est la liberté d'aller où je veux sans polluer les autres, quand je veux, en étant dépendante que de moi-même. C'est pourquoi j'apprécie autant le bivouac. Se poser où l'on veut (en se posant des limites éthiques tout de même, il ne s'agit pas d'embêter des gens) en appréciant ce qui m'entoure. La simplicité : un sac de couchage, une tente ou une toile s'il pleut. Je dois avouer que pour le moment j'ai plus campé que bivouaqué à cause de certaines peurs. Des peurs que j'essaie de surmonter petit à petit. J'ai de plus en plus de mal dans les campings. Trop de monde, une mini société se récrée. Chacun-e recherche son confort, ses habitudes. 

    Introduction de 4 jours à vélo dans ma région (94, 91, 77, 89 ) en juillet 2019

    Pourquoi je pars seule ? Parce que j'aime être seule. C'est le meilleur moyen pour moi de m'évader, de réfléchir, d'être créative, de remettre en question les à priori, me remettre en question aussi. La solitude voulue, désirée est positive. Ce qui ne signifie pas que je vis en permanence seule. J'aime être entourée mais pas trop à la fois, ni être prise dans des situations qui ne me conviennent pas. Les introverti-e-s sont souvent incompris-e-s dans une société où l'extraversion est valorisée et l'introversion est synonyme d’asociabilité. Rien n'est à valoriser, ni à dévaloriser. Les individus sont différents, avec des particularités communes ou pas. Le plus important est l'épanouissement, le bien être, pas d'être mis dans des boîtes, dans des cases qui vous conditionnent pour le restant de votre vie. Cela n'exclu pas que je ne partirai jamais un jour avec une personne ou un groupe. Rien n'est définitif. Le temps, la réflexion... tout évolue. Cette envie de partir seule est aussi un coup de pied dans les à priori que c'est plus difficile pour une femme de voyager seule que pour un homme. Inconsciemment et consciemment j'ai souvent la volonté d'aller à l'encontre des stéréotypes, de me battre contre ces préjugées sexistes - entre autres - qui collent à la peau et qui vous mettent  dans des cases et vous infériorisent.

    Sans vouloir faire de leçon d'écologie, la question environnementale dans le monde va mal. Rouler à vélo, marcher à pied, privilégier le train dans les modes de transport collectif est un moyen de prendre position. Manger local ou le plus possible, privilégier les circuits courts, le bio, recycler, récupérer, être vegan (étant antispéciste, je suis devenue vegan pour refuser l'exploitation et le meurtre des animaux. Je publierai d'ailleurs un article sur le sujet qui vaut bien plus qu'une aparté. L'élevage des animaux provoque bien plus de pollution que les voitures... renseignez vous), construire des alternatives, etc. Une écologie politique indissociable des luttes égalitaires pour les migrant-e-s, de véritables moyens mis en place pour lutter contre les discriminations liées à l'âge, au sexe, au genre, à la sexualité, aux origines, à la religion, à l'handicap, à l'espèce, à une société capitaliste qui privilégie la concurrence, la compétition, la surconsommation. Des valeurs qui détruisent la planète et provoquent les pires inégalités sociales, économiques et politiques. 

    Introduction de 4 jours à vélo dans ma région (94, 91, 77, 89 ) en juillet 2019

    Je ne suis pas une littéraire, je fais plein de fautes de syntaxes, un peu de grammaire et d'orthographe aussi. Ce que j'écris est rarement agréable à lire. Il est préférable de voir mes écrits comme un témoignage, l'envie d'une personne, moi en l’occurrence !, d'exprimer mes ressentis, mes aspirations, mes émotions, de faire partager mes passions, ce qui me passe par la tête (et il y a tant de choses qui tourbillonnent dans ce cerveau). J'espère que vous prendrez tout de même plaisir à lire ce compte rendu, qu'il vous donnera l'envie, le courage de partir à vélo seul-e ou à plusieurs, particulièrement si vous êtes une femme (mais pas que, of course !).  Pour ma part, même si j'ai toujours du mal devant la page blanche, si mon esprit n'arrive plus à se fixer, si mon corps a besoin de bouger sur la chaise, je prends toujours un énorme plaisir à partager mes pensées, mes idées. Cela se fait parfois dans la douleur. C'est aussi une victoire sur moi-même d'arriver à surmonter la difficulté de concentration, de persévérer, de prendre confiance en moi, de me sentir capable. Parce que je le suis. Il faut juste que j'y crois. :-) 

    Introduction

    Première journée

    Deuxième journée

    Troisième journée

    Quatrième journée

    Vidéo


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  • Presque trois années sans avoir longé le canal de l'Ourcq. Je profite d'être en congé et en forme pour faire un maximum de sorties à vélo, histoire de rattraper le temps perdu (si on peut dire ça ainsi) C'est donc l'occasion d'y aller d'autant qu'en semaine, le canal me permettra de ne pas être confrontée à la circulation automobiliste parisienne. Ma première sortie sur ce même canal date d'une vingtaine d'années. Depuis, les aménagements cyclables ont évolué dans le bon sens... mais commençons par le début !

    Départ à 8h40 de Villejuif (Val-de-Marne - 94) puis Le-Kremlin-Bicêtre. La circulation est peut-être un peu moins dense que d'habitude en cette période de vacances, difficile à dire. Je me fais klaxonner par un camionneur qui n'apprécie pas de me voir sur la route alors que la piste cyclable sur le trottoir est comme d'habitude bouchonnées de piétons, de voitures mal garées, de travaux. C'est génial les pistes cyclables mais pas à n'importe quel prix. Si je ne le sens pas, je ne les utilise pas. Point. J'entre à Paris par la Porte d'Italie, puis Maison Blanche (un petit tour rapide aux Etats-Unis !), Place d'Italie, le boulevard de l'Hôpital. On sent qu'on va dans la direction du centre de Paris : les cyclistes se font de plus en plus nombreux et nombreuses, une bonne partie se rendent sur leur lieu de travail. Bastille, boulevard Richard Lenoir, je longe le quai de Jemmapes (salut le vélociste Cyclable qui n'est pas encore ouvert à cette heure-là !) puis je roule sur les pistes cyclables qui m'amènent au Parc de la Villette, dans le 19ème arrondissement de Paris (nord). Début du canal de l'Ourcq jusqu'à Meaux mais je m'arrêterai à Claye-Souilly, en Seine-et-Marne (77) pour éviter une trop longue distance.

    Au début, on sent la banlieue avec ses usines le long du parcours, la verdure sera pour un peu plus tard. Beaucoup de cyclistes, trop pour moi. C'est agréable d'en voir autant mais dans les randonnées, je recherche plutôt la solitude et le calme. Sur le parcours, on trouve des cyclistes roulant doucement en regardant beaucoup le paysage jusqu'aux sportifs (et quelques sportives) centré-e-s sur leur vitesse. Bref, c'est varié ! J'entre dans le département de la Seine-Saint-Denis (93), moment rare pour moi qui ait l'habitude de côtoyer le sud de Paris. Puis Bondy, Pavillons-sous-Bois, Sevran et on entre dans son magnifique parc de la Bergère, une sorte de mini bois.  Le sol des pistes est bien conçu mais malheureusement de nombreux défauts y apparaissent, comme si à force de pousser, l'herbe aurait abîmé le bitume, si vous voyez ce que je veux dire. La mauvaise habitude également de mettre des ralentisseurs, c'est vraiment très chiant en vélo. Je comprends que certain-e-s cyclistes ne font pas forcément attention à leur vitesse mais je ne pense pas que ça soit la meilleur solution. Bref, des défauts certes mais il faut surtout y voir la possibilité de faire une sortie à vélo au départ de Paris, loin de la circulation automobiliste, en longeant le canal. C'est vraiment une bonne chose. 

    Le retour sera bien sûr le même qu'à l'aller avec toujours autant de cyclistes croisé-e-s (et piétons aussi). Je pensais m'arrêter pour faire une pause pommes à l'ombre mais finalement non, je continue sans m'arrêter, hormis quelques arrêts photos. Je croise un cycliste marchant, en poussant son vélo. La chambre à air à l'arrière de son VTT est à plat. Je lui propose ma pompe pour détecter si le trou est important ou pas : ça ne donne rien.  Il connait une aire de jeux  où une pompe est mise à disposition et préfère s'y rendre. Nos chemins se séparent.

    Retour sur Paris. A 13 heures la circulation est plus cool que ce matin. Je continue, pas particulièrement fatiguée mais je m'économise tout de même. A Villejuif je fais un petit détour pour me rendre dans un kiosque à journaux afin de me procurer le nouveau numéro (le 3785 !) de l'Officiel des Spectacles, rituel chaque mercredi depuis des années pour voir les nouvelles sorties cinéma et préparer mon programme ciné.

    Voilà, c'est fini, rentrée au bout de 4 h 37 de pédalage. Ne calculez pas la moyenne sinon vous allez en rire ! Contente d'avoir revu ce canal après presque 3 ans d'absence. Nouvelle(s) longue(s) sortie(s) ce week-end. D'ici-là, portez-vous bien.

     

    Randonnée sur le Canal de l'Ourcq - mercredi 17 juillet 2019 (79 kms)

    Randonnée sur le Canal de l'Ourcq - mercredi 17 juillet 2019 (79 kms)

    Randonnée sur le Canal de l'Ourcq - mercredi 17 juillet 2019 (79 kms)

    Randonnée sur le Canal de l'Ourcq - mercredi 17 juillet 2019 (79 kms)

    Randonnée sur le Canal de l'Ourcq - mercredi 17 juillet 2019 (79 kms) 

    Randonnée sur le Canal de l'Ourcq - mercredi 17 juillet 2019 (79 kms)

    Randonnée sur le Canal de l'Ourcq - mercredi 17 juillet 2019 (79 kms)

    Randonnée sur le Canal de l'Ourcq - mercredi 17 juillet 2019 (79 kms)


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